L’Annexion de la Lune/Texte entier

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Librairie universelle (p. 3-16).

La terre nourrit, actuellement, environ un milliard et demi d’êtres humains.

Malgré les guerres, les épidémies, les famines, les mille fléaux variés qui s’ajoutent aux lois normales de la mortalité, ce nombre s’accroît constamment.

Cet accroissement n’a pas lieu suivant une progression géométrique, comme l’a prétendu Malthus, car, — tout au contraire, — la fécondité diminue chez les races humaines (comme chez tous les êtres vivants) à mesure qu’elles se perfectionnent, qu’elles avancent en civilisation.

Mais, comme, d’autre part, ce qu’une race perd en quantité, elle le gagne en qualité, en vigueur, en intelligence, en longévité, — l’excédent des naissances sur les décès, quoique de plus en plus faible, paraît devoir se maintenir longtemps encore.

Les progrès de la civilisation atténuant de plus en plus les causes de mortalité, il est même probable qu’il ne s’établira jamais un équilibre parfait entre les naissances et les décès, et que, par suite, l’humanité s’accroîtra indéfiniment, à moins que d’autres causes ne viennent mettre un terme à son expansion.

Ces causes existent-elles ? En d’autres termes, quelles sont les chances de durée et d’accroissement de l’humanité ?

Ces questions ne sont pas prématurées. Il est toujours opportun de se préoccuper des éventualités les plus lointaines.

Outre que c’est peut-être cette préoccupation anticipée qui seule permettra de parer efficacement aux difficultés ou aux catastrophes futures, — par les efforts intellectuels, par les discussions qu’elle suscitera, elle produira dès à présent des résultats.

C’est ce qui est arrivé, lorsque des savants ont soulevé la question de l’épuisement des houillères… Dans un siècle ou deux, disait-on, l’industrie manquera de houille… Comment fera-t-on ?

Les discussions qui se sont élevées à ce sujet ont provoqué une enquête sur les richesses houillères du globe, sur les moyens d’économiser le combustible et de le remplacer s’il venait à manquer, — et ces travaux, en nous rassurant pour l’avenir, ont doté le présent de découvertes fécondes.

De même, en recherchant si rien ne menace l’existence de l’humanité ou son expansion future, nous soulevons, ainsi que vous l’allez voir, une foule de questions importantes : leur discussion ne peut manquer de provoquer, dès aujourd’hui, des recherches et des découvertes, dont nous serons les premiers à profiter.


i


Tout s’enchaîne dans l’univers. Les destinées de l’humanité sont intimement liées à celles de la planète à la surface de laquelle elle pullule.

Quelles sont donc les destinées de la terre ?

Le savant qui aborde ces questions est astreint à une extrême prudence. Il se meut sur un terrain où l’hypothèse tient une grande place, et ses affirmations doivent être entourées d’une foule de réserves.

Avec ces réserves, voici ce que l’on peut admettre actuellement avec le plus de chances d’être dans le vrai.

Tous les astres, — comme la Terre, la Lune, le Soleil, les étoiles, — paraissent se constituer, se modifier, et, finalement, se désagréger, suivant des lois constantes, dont nous observons les effets, sans pouvoir, quant à présent du moins, en déterminer la cause première.

La matière dont ils se composent est d’abord répandue dans l’espace à un état d’extrême ténuité, et présente l’aspect nébuleux. Cette matière est animée d’un double mouvement de rotation et de condensation autour d’un point central qui finit par prendre l’aspect d’une étoile. C’est ce qui est arrivé récemment dans la nébuleuse d’Andromède.

Or, une étoile est un soleil lointain, de même que notre Soleil n’est qu’une étoile beaucoup plus rapprochée de nous que toutes les autres.

C’est un globe fluide et incandescent, animé d’une rotation rapide, — si rapide, qu’il peut s’en détacher des anneaux semblables à ceux de Saturne, lesquels anneaux finissent par prendre la forme globulaire et continuent à tourner autour de l’astre dont ils proviennent.

C’est ainsi que notre Soleil a abandonné l’une après l’autre dans l’espace, les planètes qui circulent autour de lui : Neptune, Uranus, Saturne, Jupiter, Mars, la Terre, Vénus, Mercure, et bien d’autres.

C’est ainsi que la Terre a elle-même donné naissance à la Lune.

Vous voyez, dès maintenant, que la Lune a fait autrefois partie de la Terre, dont elle a été violemment séparée. Nous avons donc des droits sur ce satellite. La Lune est une sorte d’Alsace-Lorraine de la Terre, et tôt ou tard, elle doit faire retour à la mère-planète.

Les astres ainsi formés sont fluides et incandescents, comme l’est encore actuellement le Soleil. Peu à peu, leur chaleur rayonnant dans l’espace, il se forme, au centre de chacun d’eux, un noyau solide, composé des substances les plus lourdes, c’est-à-dire des substances métalliques, et ce noyau s’agrandit de proche en proche, à mesure que les divers métaux se solidifient.

Or, la plupart des métaux ne s’oxydent pas aux températures élevées. Il en résulte que les premières oxydations ont lieu à la superficie, alors que s’est formé depuis longtemps un noyau de métaux inoxydés. Ainsi se constitue une croûte superficielle de roches oxydées (granit, calcaire, argile, etc.), préservant le noyau central d’une oxydation rapide.

Mais cette enveloppe oxydée est loin d’être absolument imperméable à l’air et surtout à l’eau. De sorte qu’elle est traversée incessamment par des infiltrations qui, en atteignant les métaux, les oxydent, avec dégagement de chaleur et de gaz élastiques. De là viennent, sur notre planète, la chaleur souterraine, les tremblements de terre, les volcans.

Ces phénomènes ont lieu aux dépens de l’air et de l’eau, et nous remarquons, en effet, que plus une planète est ancienne, plus aussi son atmosphère se trouve réduite.

C’est ainsi que notre propre atmosphère, après avoir eu la densité qu’on lui voit chez Mercure, puis l’épaisseur qu’elle a dans Vénus, — deux planètes plus récentes que la Terre, — a été réduite aux dimensions actuelles, et continuera à s’amincir comme elle a fait autour de Mars, pour disparaître enfin complètement, ainsi que cela a eu lieu sur la Lune et sur les astéroïdes disséminés entre Mars et Jupiter.

La Lune est plus récente que la Terre, mais elle est 49 fois plus petite, ce qui explique la marche rapide qu’ont suivie ses oxydations, phénomènes dont l’intensité nous est révélée par l’aspect que présente la surface de cet astre.

La Lune est littéralement criblée de cratères gigantesques, dont nos petits volcans terrestres ne peuvent donner une idée.

Jugez-en par les chiffres suivants. Le plus vaste cirque volcanique de notre planète, celui de Ténériffe, a 15 kilomètres de diamètre, avec une bouche ignivome de 150 à 200 mètres, tandis que l’on voit dans la Lune des cirques de 37 à 256 kilomètres, et des cratères de 1 à 5 kilomètres de diamètre. Un des plus élevés atteint 7.600 mètres au-dessus du sol environnant[1].

Tous ces volcans sont groupés par chaînes, greffés les uns sur les autres, et donnent à la surface lunaire un étrange aspect boursouflé.

On dirait que la blonde Phébé a eu la petite vérole confluente.

La Lune est donc absolument dépourvue d’air et d’eau.

Or, l’air et l’eau sont comme la chair qui recouvre le squelette solide des astres.

Une fois que ce manteau protecteur a disparu, la désorganisation du noyau solide commence.

De larges fentes, des crevasses, entrouvrent la masse de l’astre. On en aperçoit d’énormes dans la Lune.

Peu à peu, ces fissures s’élargissent, s’étendent et partagent le globe en fragments irréguliers. Ces fragments gravitent d’abord ensemble, mais, graduellement, des chocs, des ruptures d’équilibre, les désagrègent et les dispersent.

Plusieurs des astéroïdes découverts entre Mars et Jupiter, au lieu d’avoir la forme arrondie commune à tous les astres, présentent l’aspect anguleux de débris planétaires.

Ces débris se désagrègent à leur tour en fragments de plus en plus petits, et finissent même par être réduits en une poussière ténue.

Ces épaves, des cendres de planètes, gravitent dans l’espace, ballottées par les forces cosmiques, jusqu’à ce que, passant au voisinage d’un astre quelconque, elles tombent à sa surface.

C’est ainsi que, de temps en temps, arrivent sur la Terre des restes de mondes détruits, sous forme d’aérolithes, de bolides, de poussières cosmiques.


ii


Les choses se passant de la sorte, examinons maintenant quelles sont les conditions indispensables à la vie sur notre planète.

Elles se réduisent à quatre, qui sont : la présence de l’air et de l’eau, une chaleur suffisante, et la nourriture proprement dite.

L’air et l’eau, nous venons de le voir, tendent à disparaître de la surface de la Terre. Seulement, à mesure que la croûte oxydée s’épaissit, elle devient plus imperméable et plus résistante, et par cela même, les phénomènes de l’oxydation sont de plus en plus lents.

Cela permettra à l’humanité future de maintenir constamment à la surface de la planète la quantité d’eau et d’air respirable nécessaire à son existence.

À cet effet, il faudra verser dans l’atmosphère une quantité d’oxygène égale à celle qu’absorberont les oxydations.

Pour atteindre ce résultat, on entrevoit, dès à présent, deux moyens.

En premier lieu, multiplier dans des proportions aussi vastes que possible toutes les espèces végétales, qui, en décomposant l’acide carbonique, produisent des torrents d’oxygène.

En second lieu, réaliser sur une vaste échelle ce que l’industrie fait aujourd’hui proportionnellement à ses besoins en désoxydant les métaux.

Un accident peut rendre inutiles ces prodiges de la science humaine.

Je veux parler du contact d’une comète.

Je dis contact et non pas choc. Les comètes sont des masses gazeuses d’hydrogène et de carbone incandescents, dont l’effet mécanique serait à peu près nul, mais dont l’effet chimique réduirait instantanément notre atmosphère en acide carbonique et en eau.

Cet accident est possible !

Souhaitons seulement qu’il soit ajourné jusqu’au moment où l’homme aura imaginé un paracomète qui rende ces astres errants inoffensifs, sinon utiles.

Le Soleil étant un astre soumis aux mêmes conditions que les autres, sa chaleur diminue constamment. Si l’on ne trouve pas un moyen d’arrêter cette diminution ou d’y suppléer, il arrivera certainement un moment où les glaces polaires, s’étendant de proche en proche, refouleront vers l’équateur et anéantiront les derniers débris des races humaines. Ce serait le cas de pouvoir diriger les comètes de façon à les faire servir, soit à entretenir la chaleur solaire, soit à la remplacer. Mais la solution pratique de cette difficulté consistera probablement à accroître dans des proportions suffisantes les moyens dont nous disposons aujourd’hui pour résister au froid de l’hiver et nous éclairer pendant la nuit. Ces moyens, il est vrai, sont empruntés aux masses combustibles que le Soleil a accumulées pendant des siècles sur la Terre. Le mieux est, pour le moment, d’imiter ce mode d’emmagasinement de la chaleur solaire. La végétation, qui sera nécessaire à la production de l’oxygène, fixera en même temps des masses de carbone, réserves de chaleur pour l’avenir. La science possédera en outre des ressources que nous ne soupçonnons même pas aujourd’hui. L’électricité, définitivement conquise par l’homme, réalisera des merveilles.

Reste la nourriture.

La Terre présente actuellement 14 milliards d’hectares de continents et d’îles émergés. Dans les pays bien cultivés, comme en Belgique, chaque hectare de sol peut nourrir deux habitants. En réduisant ce chiffre de moitié, pour tenir compte des surfaces absolument improductives et des terrains peu fertiles, on trouve que la Terre pourrait nourrir, au minimum, 14 milliards d’êtres humains, — environ dix fois la population actuelle du globe.

On peut présumer que les méthodes de plus en plus perfectionnées de la culture intensive permettront d’accroître notablement ce chiffre.

Mais ensuite ?

Ensuite, — ou bien l’homme, emprisonné dans son domaine terrestre, devra restreindre le nombre des naissances pour le rendre équivalent à celui des décès, — ou bien, il s’annexera de nouveaux domaines extraterrestres.

Or, l’astre le plus rapproché de la Terre, c’est la Lune, qui n’en est distante que de cent mille lieues, en nombre rond. C’est dix fois le tour de notre globe. Il y a certainement des marins qui, en mettant bout à bout leurs voyages, se trouveraient avoir parcouru des trajets plus considérables.

On comprend que l’idée d’un voyage à la Lune soit née dans l’imagination humaine et que, de Cyrano de Bergerac à Jules Verne, cette fantaisie ait pris corps maintes fois dans des romans.

Malheureusement, même la conception de Jules Verne, d’apparence plus scientifique que les autres, n’est pas réalisable et — le fût-elle — elle n’aurait aucun résultat pratique.

Envoyer dans la Lune, à l’intérieur d’un boulet, des hommes qui consentiraient à tenter l’expérience, serait une folie inutile. S’ils n’étaient pas tués par le choc, au départ ou à l’arrivée, ils finiraient par expirer fatalement faute d’air, puisque la Lune en est absolument dépourvue.

À quoi servirait même de se transporter dans la Lune, avec un moyen assuré d’y respirer artificiellement et d’en revenir — si l’on ne peut en outre doter notre satellite d’une atmosphère respirable qui la rende habitable.

Car voilà la seule vraie difficulté du problème de l’annexion : la Lune est actuellement inhabitable. L’humanité ne peut profiter des 4 milliards d’hectares de superficie qu’elle présente, qu’en y introduisant l’air respirable et l’eau, conditions primordiales de la vie.

Mais, puisque se rendre de la Terre à la Lune dans ce but présente des difficultés à peu près insurmontables, à cause de l’inconnu de certains éléments, — on pourrait peut-être essayer de rapprocher peu à peu la Lune de la Terre, de façon à l’immerger finalement dans notre propre atmosphère.


iii


Cette idée, en apparence paradoxale, soulève tout simplement la question de l’éventualité d’une action de l’homme, — qui a déjà dompté tant de forces naturelles, — sur les forces dont dépendent les mouvements et les distances des astres.

Or les mouvements astronomiques dépendent en grande partie de l’attraction, laquelle dépend à son tour du poids des astres.

La forme de ces derniers influe aussi, dans une certaine mesure, sur les mouvements astronomiques, en tant qu’elle affecte la répartition du poids.

Ainsi, la Terre, si elle était parfaitement ronde, aurait son axe de rotation à peu près fixe. Mais l’attraction du Soleil et de la Lune sur son renflement équatorial, détermine au contraire des changements de direction de son axe.

Cela étant, l’homme lui-même exerce inconsciemment une action imperceptible sur ces mouvements.

En effet, les déplacements de matière provoqués par l’activité humaine à la surface de la planète peuvent se chiffrer annuellement par millards de tonnes.

Il est difficile d’admettre que ces déplacements se fassent exactement équilibre, au point que la répartition générale de la pesanteur dans la masse du globe n’en soit aucunement altérée.

Il y a donc lieu de croire que, par l’influence de l’homme, le centre de gravité de la Terre se déplace constamment, d’une quantité inappréciable pour nos instruments de mesure, mais qui peut, à la longue, exercer une action sensible sur les mouvements astronomiques.

Or, ce que l’homme fait inconsciemment, il peut l’accomplir sur une plus vaste échelle, de façon à modifier à son gré la forme de sa planète, et à régler par conséquent à volonté la direction de l’axe de rotation de la Terre.

Il suffirait pour cela que les membres de plus en plus nombreux de la grande famille humaine, groupés sous un pouvoir unique, fissent converger vers ce but tous les moyens qu’une science de plus en plus parfaite met à leur disposition pour déplacer la matière.

Pour que la Lune se rapproche de la Terre, il ne suffit pas que la forme de cette dernière se modifie, il faut que le poids de l’un des deux astres augmente.

Or, le poids des astres s’accroît constamment, nous l’avons vu, des débris de planètes mortes. « Le docteur Keibler, de Saint-Pétersbourg, a calculé qu’il tombe par heure sur le globe 4.950 livres de poussière météorique, ce qui donne par an un total de 11.435 tonnes. C’est à peu près deux onces de poussière sur chaque mètre carré de surface de la Terre. Si l’assertion du Dr Keibler est exacte, il est à supposer que cette accumulation continuelle de poussière doit sensiblement augmenter le poids de notre planète et entraîner certaines modifications de notre système. » (La Décade, 1er septembre 1885, p. 202)

Le même accroissement de poids devant avoir lieu sur la Lune, il en résulte que les deux astres tendent à se rapprocher constamment l’un de l’autre.

L’homme peut-il accélérer ce mouvement ?

Les études de Morphologie moléculaire que poursuit l’auteur de ces lignes lui permettent d’affirmer que le moment n’est pas éloigné, où la connaissance de la constitution intime de la matière pondérable et des lois de sa formation nous donnera le pouvoir de la fabriquer de toutes pièces au moyen de la matière impondérable, ou de la réduire en cette dernière, suivant les besoins du moment.

Dès lors, l’homme, maître d’accroître ou de diminuer à volonté la masse de sa planète, agira du même coup sur ses mouvements astronomiques, sur sa distance à l’égard des autres astres, et pourra même la transformer en un véhicule évoluant docilement à travers les espaces célestes, sous la puissante direction de son pilote.

À plus forte raison, pourrons-nous annexer la Lune.

Il y aura quelques précautions à prendre.

La Lune est assimilable à un boulet d’un poids de 78.300.000 millards de tonnes, animé d’une vitesse de 1.022 mètres par secondes.

Le choc d’une pareille masse serait rude.

Mais, à mesure que la Lune se rapprochera de la Terre, le frottement de plus en plus intense de l’atmosphère ralentira son impulsion, que l’homme pourra même utiliser pour divers travaux mécaniques, et, lorsque cette impulsion sera devenue nulle, il nous sera facile de provoquer la juxtaposition de notre satellite à l’un des pôles de notre globe. Ce choix de l’un des pôles terrestres comme emplacement de la Lune est commandé par deux raisons. En premier lieu, c’est l’endroit où le contact des deux astres absorbera le moins de surface utilisable ; d’autre part, l’équilibre de notre planète en sera moins affecté.

Toutefois, l’annexion de la Lune aura des conséquences dont il importe de tenir compte.

Elle diminuera d’un cinquième le poids des objets placés dans l’hémisphère en contact avec la Lune et augmentera de la même quantité celui des objets placés dans l’hémisphère opposé.

Les marées périodiques disparaîtront, mais une marée énorme déplacera les océans d’une manière permanente du côté de la Lune, mettant à nu des surfaces considérables qui pourront être livrées à la culture.

Les mouvements astronomiques de la Terre deviendront plus complexes et ses climats seront totalement modifiés.

Il sera peut-être plus facile aux financiers de faire des trous à la Lune, — mais les habitants de tout un hémisphère ne pourront la voir qu’au prix d’un long voyage.

C’est dans les terrains volcaniques de notre satellite que pousseront alors les meilleurs vignobles, et la glorieuse humanité devra ses plus beaux rêves aux paillettes d’or du champagne lunaire !

Paul Combes.
  1. Voir à ce sujet la belle et savante théorie de M. Faye dans l’Origine du Monde.