L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/12

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Vital Puissant ? (p. 32-34).

CHAPITRE XII.

Du plus délicieux des incestes.

« Vous voilà tous, me disait-elle, et mon papa lui-même ne me recherche que pour ce trou là. — Et pour ton cul, tes tétons, ta bouche, tes yeux, ta taille voluptueuse, ton tour provoquant, ta jambe, ton pied foutatif, ton âme naïve et virginale, malgré tout ce que l’on a fait pour te rendre putain. » En parlant ainsi, je la troussais par derrière, courbée qu’elle était sur le foutoir, et je me disposais à le lui mettre en levrette, mais il fallut la pommader ; elle reprit : « Mais c’est ma faute, ces récits-là enflamment tous les hommes ; Timon n’a été prêt à me déflorer qu’une seule fois, et ce fut après ce même récit, moins détaillé cependant. » Elle s’enfuyait pour que je ne l’enfilasse pas ; je m’en plaignis tendrement : « Tu veux donc me rendre malade, chère enfant. » Elle s’attendrit, ses beaux yeux bleus devinrent humides ; elle se cambra pour me l’insérer elle-même, et me dit, en me secondant, malgré quelques douleurs adoucies par la pommade : « Quand ma sœur et moi nous vous l’avons vu mettre tant de fois ainsi à ma mère sur le pied de votre lit, vous criiez de plaisir ; n’allez pas en faire autant, Vitnègre peut revenir. » Je lui promis le silence, telles délices que j’éprouvasse ! J’enconnai, ma belle faisait de petits mouvements de contraction de conin ; jamais satin ne fut aussi doux que l’intérieur de ce conin céleste ; conin encore imberbe n’est pas plus étroit. « Ah ! si ton gueux avait connu le prix de ton divin con, il l’aurait défoncé, eusses-tu dû en périr ! — Non, comme il l’a trop gros, il craignait de m’envahir ; il se branle, ou me fait le branler, en me tenant le poil ou une fesse, et décharge en blasphémant. » Elle se contracta et déchargea… je partis alors délicieusement, en m’écriant malgré ma promesse : « Remue du croupion, ne cessais-je de dire, remue du conin, mon ange, bon… bon… encore… encore !… » Et elle se contractait en redéchargeant, au point que le fond de son con me pinçait et me suçait le bout du vit !… Je déchargeai trois fois sans déconner et elle peut-être dix fois, ce que je sentais à ses trémoussements convulsifs ; enfin elle se pâma… Je déconnai dès qu’elle cessa d’émettre ; elle se lava aussitôt, craignant que Vitnègre, en arrivant, ne lui prît le con et ne le lui flairât, selon son usage, même devant le monde qu’il amenait.

Pour nous reposer, nous allâmes causer à la lumière : je lui révélai là toute l’aventure du moine, pour lequel Vitnègre lui avait fait tenir si longtemps en vue tétons, cul, conin… Je lui peignis la grosseur du vit du moine, le double de celui de ce monstre, la joie barbare qu’avait marquée l’exécrable moine, à côté duquel j’étais caché, de la pourfendre et de la tuer la nuit avec son vit, comme un timon de carrosse Elle se jeta dans mes bras : « Oh ! mon cher papa, sauve-moi, et je te serai dévouée à jamais !… — Je te sauverai. « Je lui expliquai pourquoi et comment le gros moine s’en était allé, l’assurant que je l’aurais poignardé s’il avait entrepris de la violer sur-le-champ. Je lui expliquai comment son abominable mari me l’avait livrée, croyant la donner au moine, auquel elle était vendue. « Tu sais, ma ravissante fille, comme je te l’ai mis… C’est moi qui, contre tout espoir et toute vraisemblance, ai ravi à nos ennemis ton céleste pucelage !… »

Conquette me donna un joli baiser sur la bouche : « Mais comment me sauveras-tu ?… — Je viendrai te prendre dans une heure, je t’emmènerai, tu coucheras dans ta pension ; aussitôt que tu seras en sûreté, je ferai entrer dans le cabinet obscur, avec ta clef et coucher dans ton lit la jolie putain du Port aux Blés, déjà prévenue, comme pour y coucher avec moi. Je gratterai dès que Vitnègre et le moine seront arrivés, je m’échapperai, j’écouterai, et nous verrons demain. » Ma fille fut ravie ; je la sauvais, mais j’aurais dû l’emmener au moment même ; au lieu de cela, je m’amusai à lui faire raconter les deuxième et troisième nuits de son mariage.