L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/9

La bibliothèque libre.
Vital Puissant ? (p. 23-24).

CHAPITRE IX.

Des dédommagements.

Victoire Conquette, ma seconde fille, était en province depuis la mort de sa mère, chez la tante Genovefette, alors mariée avec son dernier entreteneur. N’ayant plus de con à ma dévotion, je redemandai Victoire. En attendant qu’elle arrivât, je m’accommodai de deux petits conins encore imberbes ou du moins à poil follet, que je parvins à perforer en les pommadant. C’étaient la sœur et la maîtresse de mon secrétaire, qui lui-même me les livra, comme on le verra par la suite ; nous foutions jusqu’ici sa vieille belle-mère, ne voulant pas aller aux putains.

Dès que Victoire fut arrivée, je la fis chausser comme sa sœur, à talons minces, élevés, et cette enfant, qui atteignait quinze ans, me fit bander comme son aînée. Mais je ne cherchai pas à la déflorer ; elle ne me servait qu’à me mettre en humeur et à me faire enconner plus vigoureusement Minonne et Conette, sœur et maîtresse de Trait-d’Amour, mon secrétaire, ou leur belle-mère. Pour cela, quand Victoire rentrait parée et chaussée, je la saisissais par la jupe et je l’asseyais sur mes genoux, à cru, moi, quand je le pouvais ; déculotté, je me faisais caresser, donner de petits coups de langue ; si j’étais à cru, mon vit allait entre les cuisses comme le battant d’une cloche ; si elle n’était pas troussée, comme elle était fort innocente, je me faisais empoigner le vit en lui disant : « Mignonne, serre-moi le doigt, fort, fort ! » Minonne, Conette ou la belle-mère arrivaient toujours. Trait-d’Amour en allait chercher une dès qu’il me voyait m’enfermer avec Victoire. En les entendant, je remettais la charmante enfant dans sa chambre par une porte dérobée, j’ouvrais et je foutais délicieusement, les couilles chatouillées par Trait-d’Amour. Il enconnait ensuite la même sœur ou belle-mère, et je lui chatouillais les couilles.

Je me serais contenté de cette vie pendant longtemps, quoique toujours amoureux de Conquette Ingénue, devenue madame Vitnègre, si mes sœurs Marie et Genovefette n’eussent trouvé indécent que je gardasse Victoire seule chez moi ; elles m’obligèrent à la mettre en apprentissage pour le linge, chez des dévotes qu’elles m’indiquèrent : madame Beauconin l’y conduisit.

Heureusement que la chère Fanfan, depuis quelques jours, m’avait donné la connaissance d’une superbe femme séparée, soit amoureuse éperdue, sans que Victoire s’en doutât ; cette belle femme, me croyant amoureux de Victoire foutit sous moi avec fureur, car elle m’appelait alors son papa et me disait : « Enconne, enconne ta provoquante Victoire, ta passionnée, ta tendre fille !… »