L’Encyclopédie/1re édition/AMBELA

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 320).
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* AMBELA, arbre que les Indiens appellent charamei, & les Perses & les Arabes ambela. Il y en a de deux especes : l’une est aussi grande que le neflier ; elle a la feuille du poirier, & le fruit semblable à la noisette : mais anguleux & aigrelet. On le confit dans sa maturité, & on le mange avec du sel. L’autre espece est de la même grandeur : mais sa feuille est plus petite que celle du poirier, & son fruit plus gros. Les Indiens font bouillir son bois avec le santal, & prennent cette décoction dans la fievre.

Le premier ambela croît sur les bords de la mer ; le second en terre ferme. L’écorce de la racine de l’un & de l’autre donne un lait purgatif, qu’on fait prendre, avec le suc d’une dragme de moutarde pilée, à ceux qui sont attaqués d’asthme. L’on arrête l’effet de ce purgatif quand il agit trop, avec de la décoction de riz, qu’on garde deux ou trois jours pour la rendre aigre. Le fruit de l’ambela se mange. On le confit. On l’employe aussi dans les ragouts. Voyez Bot. de Parkinson.