L’Encyclopédie/1re édition/ANAGYRIS ou BOIS PUANT

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 398).
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* ANAGYRIS ou BOIS PUANT, (Hist. nat.) Dioscoride a connu cet arbrisseau ; il le décrit Liv. III. chap. clxvij. & lui attribue quelques propriétés médicinales. Selon nos Botanistes, l’anagyris est fort rameux ; son écorce est d’un verd brun ; son bois jaunâtre ou pâle ; ses feuilles rangées trois à trois, oblongues, pointues, vertes en-dessus, blanchâtres en-dessous ; d’une odeur si forte & si puante, surtout quand on les écrase, qu’elles font mal à la tête ; sa fleur jaune, & semblable à celle du genêt, suivie de gousses longues d’un doigt, comme celles des haricots, cartilagineuses, contenant chacune trois ou quatre semences, grosses comme nos plus petites féveroles, formées en petits reins ; blanches au commencement, puis purpurines, & enfin noirâtres & bleues, quand elles sont tout-à-fait mûres ; sa feuille passe pour résolutive, & sa semence pour émetique. Voyez le Dict. de Med.