L’Encyclopédie/1re édition/APPLATIR

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 549-550).
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APPLATIR, v. act. c’est altérer la forme d’un corps, selon quelqu’une de ses dimensions, de maniere que la dimension du corps selon laquelle se sera faite l’altération de sa forme en soit rendue moindre : exemple ; si l’on applatit un globe par un de ses poles, la ligne qui passera par ce pole, & qui se terminera à l’autre pole, sera plus courte après l’applatissement qu’elle ne l’étoit auparavant.

Ce qui rend le mot applatir difficile à définir exactement, c’est qu’il faut que la définition convienne à tous les corps, de quelque nature & de quelque figure qu’ils soient, avant & après l’applatissement, réguliers ou irréguliers, terminés par des surfaces planes ou par des surfaces convexes capables de condensation ou non.

Pour cet effet, concevez une puissance appliquée au corps qu’on applatit ; imaginez une ligne tirée à travers ce corps dans la direction de cette puissance ; si de cette ligne indéfinie qui marque la direction de la puissance, la partie interceptée dans la solidité du corps, se trouve moindre après l’action de la puissance qu’elle ne l’étoit auparavant, le corps est applati dans cette direction.

Il est évident que cette notion de l’applatissement convient à chaque point de la surface d’un corps applati pris séparément, & qu’elle est par conséquent générale, quoiqu’elle semble d’abord souffrir une exception.

Applatir. Voyez Presser, en terme de Cornetier.