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L’Encyclopédie/1re édition/BAOBAB, ou HAHOBAB

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 63-64).
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* BAOBAB, ou HAHOBAB, (Hist. nat. bot.) fruit d’Afrique de la grosseur du limon, semblable à la courge, & renfermant des semences, dures, noires, & arcuées par les bouts ; il a la pulpe de la courge, rouge, humide, & d’une acidité agréable, quand elle est récente. Il est bon à manger ; & dans l’Ethiopie on en corrige l’acidité avec le sucre ; il rafraîchit & desaltere : les Ethiopiens le prennent dans toutes les maladies de chaleur, les fievres putrides, & les affections pestilentielles ; alors ou l’on mange sa pulpe avec du sucre, ou l’on boit le suc qu’on en tire par expression, tempéré par le sucre ; ou l’on en fait un sirop dont on prend une dose convenable. Au grand Caire, où l’on ne peut l’avoir dans sa fraîcheur, on réduit sa pulpe en une poudre qui ressemble à de la terre rougeâtre, astringente, & d’un goût qui n’est pas éloigné de celui de la terre de Lemnos. On use de cette poudre dans les fievres pestilentielles, le crachement de sang, les lienteries, les dyssenteries, le flux hépatique, & l’excès des regles : on ordonne alors une dragme de cette terre dans l’eau de plantain ; d’autres la font prendre dans des décoctions ou des infusions appropriées. Prosper Alpin, qui fait mention du fruit, dit avoir vû l’arbre, & l’avoir trouvé assez ressemblant à l’oranger par la grosseur, les feuilles, & le reste de son aspect.