L’Encyclopédie/1re édition/BEQUETTE

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 205-206).
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BEQUETTE, s. f. sans plusieurs Arts méchaniques, tels que celui du Damasquineur, de l’Epinglier, du Serrurier, du Plombier, du Chainetier, de l’Orfevre, &c. & même du Verrier ; ce sont des pinces ou tenailles à main à branches rondes & recourbées, & dont les pointes, appellées aussi becs, sont courtes, fortes, rondes, & coniques toutes deux, ou toutes deux plates, ou l’une ronde & l’autre plate. Voyez Bequette de Chainetier & d’Epinglier.

Bequette de Chainetier ; c’est un outil de la longueur de sept ou huit pouces ; la partie d’en-bas, faite comme celle des pinces ordinaires, est convexe & plate ; ses branches jointes de même aux deux tiers par un clou rivé, ont la facilité de s’ouvrir & de se fermer ; chaque bec de la partie haute est rond, de la grosseur du doigt : le Chaînetier s’en sert pour contourner & former les gros chaînons.

Bequette d’Epinglier, c’est une espece de tenailles dont une mâchoire est pyramidale & l’autre ronde, & diminuant de grosseur vers son extrémité. Elle sert à tourner le fil de fer ou de laiton comme il plaît à l’ouvrier, soit qu’il fasse des crochets, des portes, des claviers, & des hameçons. Voyez ces mots à leur article. Cet outil se nomme aussi bec-d’âne & de canne.

Bequette de Fondeur de petit-plomb ; c’est encore une sorte de petite pince dont l’ouvrier se sert pour tirer la branche du moule. V. Branche & Moule.