L’Encyclopédie/1re édition/BILLETTE

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 255).
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BILLETTE, s. f. nom qu’on donne dans la douane de Bourdeaux à l’acquit que le commis délivre aux marchands pour justifier du payement des droits de sortie, ou, comme on y parle, des droits d’issue de marchandises qu’il veut faire embarquer pour envoyer à l’étranger. Ces billets duroient autrefois un mois entier, après lequel il étoit permis de les renouveller si les marchandises n’avoient pû être envoyées : présentement le commis y ajoûte la clause, non valable après trois jours. (G)

Billettes, en Blason, pieces d’une figure quarrée moins larges que longues.

On dit que les billettes sont couchées ou renversées, lorsque leur côté le plus long est parallele au haut de l’écusson, & que le plus court est perpendiculaire. On suppose qu’elles représentent des pieces de drap d’or ou d’argent plus longues que larges, placées à quelque distance par maniere d’ornement sur les habits, & de-là transportées dans les écussons. Quoique Guillim pense que la billette représente une lettre cachetée. On dit qu’un écu est billetté lorsqu’il est semé de billettes. Il porte d’argent billetté à la croix de bruyere engrêlée de gueules.

Bloom dit qu’il faut exprimer le nombre des billettes lorsqu’elles ne passent pas celui de dix.

Billettes, s. f. c’est ainsi qu’on appelle dans les Verreries à vitre le bois dont on se sert pour chauffer les fours ; il est fendu plus menu que le cotret, & n’a que dix-huit pouces de longueur.

Billettes, s. f. pl. terme de Forgeur d’enclumes. Voyez Dez.

Billetté, en terme de Blason, se dit du champ semé de billettes. Voyez Billette.

Conflans d’Auchy, & Brenne, d’azur au lion d’or, l’écu billetté de même. (V)