Aller au contenu

L’Encyclopédie/1re édition/CIVIERE

La bibliothèque libre.

* CIVIERE, s. f. (Œcon. rust.) machine à porter des fardeaux. Imaginez deux forts morceaux de bois larges, droits, & équarris dans le milieu, recourbés un peu en S vers les extrémités, arrondis par les bouts, & assemblés par quatre, cinq, six, ou même davantage, bâtons ronds ou quarrés, & reçus d’un bout dans des trous percés à égale distance à la partie équarrie & large d’un des forts morceaux de bois qu’on appelle un des bras, & de l’autre bout dans d’autres trous percés de la même maniere à l’autre bras ; ensorte que ces bâtons & les bras soient paralleles entr’eux, & que les bras soient éloignés de maniere qu’un homme puisse se placer entr’eux, soit à un des bouts, soit à l’autre. On pose sur les bâtons 12, 34, 56 (voyez nos Pl. d’Agr. & de Jardin.), les poids qu’on a à porter ; un ouvrier se met avec les bras a, A, sur la ligne aA ; un autre se met entre les bras b, B, sur la ligne bB ; ils prennent entre leurs mains les bras, l’un en a, A, & l’autre en b, B ; ils élevent la civiere, & ils portent le poids ; ou ils ont des bricolles ou bretelles, qu’ils passent sur leurs épaules ; ces bretelles ont des boucles en étriers à leurs extrémités ; ils passent les bras de la civiere dans ces boucles, & l’enlevent avec leurs épaules, ce qui les soulage, quand les poids sont lourds. La civiere est à l’usage des Maçons, des Jardiniers, &c.