L’Encyclopédie/1re édition/COTEAU
* COTEAU, s. m. (Œcon. rustiq.) On donne ce nom à tout terrein élevé en plan incliné au-dessus du niveau d’une plaine, supposé que ce terrein n’ait pas une grande étendue. Lorsque son étendue est considérable, comme d’une lieue, d’une demi-lieue, &c. il s’appelle alors une côte ; ainsi côteau est le diminutif de côte. Les côteaux doivent être autrement cultivés que les plaines. Cette culture varie encore, selon la nature de la terre, & l’exposition. Une observation assez générale sur les côtes & côteaux, c’est qu’ils ne sont ordinairement fertiles que d’un côté : on diroit que le côté opposé ait été dépouillé par des courans, & que les terres en ayent été rejettées à droite & à gauche sur le côté fertile ; ce qui acheve de confirmer les idées de M. de Buffon.