L’Encyclopédie/1re édition/DORSAL

La bibliothèque libre.
◄  DORQUE

DORSAL, s. m. (Anatom.) c’est le nom que les Anatomistes ont donné particulierement à deux muscles, dont l’un est appellé le grand dorsal, & l’autre le long dorsal, à cause de leur situation sur le dos.

Le grand Dorsal, latissimus dorsi, est un muscle ainsi nommé à cause de son étendue : il couvre presque tout le dos.

Il vient de la partie postérieure de la crête de l’os des iles, des épines supérieures de l’os sacrum, de toutes les épines des vertebres des lombes, & de celles des sept ou huit vertebres inférieures du dos, des extrémités osseuses des quatre ou cinq dernieres côtes. Il passe ensuite sur l’angle inférieur de l’omoplate, auquel il s’attache quelquefois par un plan de fibres charnues, & va se terminer avec le grand rond par un fort & large tendon ou rebord qui répond à la petite tubérosité de la tête de l’humerus, au moyen de quoi il tire le bras en-bas.

Ce muscle est nommé aussi torche-cul, parce qu’il porte le bras vers l’anus. (L)

Le long Dorsal, longissimus dorsi, est un muscle du dos, qui est si étroitement uni avec le sacro-lombaire, qu’on a de la peine à les distinguer. Il vient avec lui de la partie postérieure de l’os des iles, de l’os sacrum, & de la premiere vertebre des lombes.

Ensuite il s’avance en-haut le long du dos, & s’attache en son chemin par des tendons plats ou apophyses épineuses de la derniere vertebre du dos, des cinq des lombes, & de la premiere de l’os sacrum ; & par sa partie inférieure, qui est toute charnue, à l’os sacrum & à la grosse tubérosité de l’os des îles, en finissant avec le sacro-lombaire, à toutes les apophyses transverses des vertebres lombaires. Ensuite il s’attache par des plans plus ou moins charnus, entre le condyle & l’angle de chaque côté. Voyez Côte, &c.

Il se détache de ce muscle un plan de fibres qui s’unit avec le digastrique du cou. Voyez Digastrique.

Le moyen Dorsal, V. Sacro-lombaire. (L)

La glande Dorsale est placée environ vers la cinquieme vertebre du dos dans la poitrine ; elle est adhérente à la partie postérieure de l’œsophage : elle avoit été décrite par Vésale & d’autres anciens anatomistes. Cette glande varie, quant au volume ; elle est pour l’ordinaire de la grosseur d’une amande : elle est quelquefois si petite, qu’à peine peut-on la trouver : quelquefois on en remarque deux. (L)

Les nerfs Dorsaux sont au nombre de douze paires : ils ont cela de commun ensemble, que dès leur sortie d’entre les vertebres du dos ils jettent deux filets, au moyen desquels ils communiquent avec le nerf intercostal.

La premiere paire entre dans la composition des nerfs brachiaux : les six paires suivantes vont tout le long de la levre interne & inférieure des vraies côtes, jusqu’au sternum, & se distribuent aux muscles intercostaux, &c. la septieme paire & les cinq dernieres paires se distribuent aux muscles intercostaux & à ceux du bas-ventre. (L)