L’Encyclopédie/1re édition/EBARBER

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EBARBER, v. act. terme de Fondeur de caracteres d’Imprimerie ; c’est ôter avec un canif les bavures qui s’échappent quand le moule où l’on a fondu la lettre n’est pas exactement fermé, & que le visiteur content de la fonte de la lettre en a fait la rompure, c’est-à-dire qu’il a assez paré le jet de la lettre qui n’y tient que par un petit lien gros à peine d’une demi-ligne. Lorsque la lettre a été ébarbée, on l’écrene, si elle est de nature à être écrenée. Voyez Ecrener ; voyez aussi les Planches du Fondeur de caracteres.

Ebarber, en terme de Doreur, c’est ôter les parties superflues qui excedent le relief d’une piece d’ouvrage. On ébarbe à la lime. Voyez Lime.

* Ebarber, (Manufact. en drap.) c’est couper au ciseau les grands poils qui excedent les bords des lisieres à toutes les étoffes en laine qui les ont étroites. On donne cette façon aux étoffes en blanc avant la teinture ; on ne la donne aux autres qu’au sortir de la presse c’est communément l’ouvrage des garcons drapiers.

Ebarber, (à la Monnoie) c’est couper ou unir à-peu près les lames brutes, après qu’elles sont refroidies & sorties des moules ; on se sert de serpes pour emporter les parties qui bavent le long des lames lors de la fonte.

Ebarber, terme de Papeterie ; c’est rogner légerement avec de gros ciseaux les mains de papier, avant que de les empaqueter par rames. Voyez Papier.