L’Encyclopédie/1re édition/GORCUM, ou GORKUM

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GORCUM, ou GORKUM, Gorichemum, (Géog.) ville forte de la Hollande méridionale, commerçante en fromages, beurre, & autres denrées ; elle est à l’embouchure du Linge qui la traverse, à cinq lieues E. de Dordrecht, sept N. E. de Bréda, treize S. E. d’Amsterdam. Longit. 22. 29. latit. 51. 49.

Gorkum est la patrie de plusieurs hommes qui se sont illustres dans les Sciences & dans la Peinture ; il suffira d’en nommer ici quelques-uns.

Erpenius, (Thomas) mort professeur en arabe à Leyden, le 13 Novembre 1624, à l’âge de soixante ans : nous lui devons une grammaire arabe, & d’autres ouvrages en ce genre, dans lesquels il a excellé.

Estius, (Guillaume) s’est fait une haute réputation par sa théologie en deux vol. in-fol. & par ses commentaires sur les épîtres de S. Paul.

Kamphuysen, en latin Camphusius, ministre socinien, naquit à Gorcum dans le dernier siecle, & déclara dans ses écrits, qu’il auroit vécu toute sa vie sans religion, s’il n’eût le des ouvrages où l’on combat la trinité, & dans lesquelles on enseigne que les peines de l’enfer ne seront pas éternelles.

Bloëmart, (Abraham) né à Gorcum en 1567, & mort en 1647, s’est distingué parmi les peintres hollandois, & dans le goût de sa nation : on fait surtout beaucoup de cas de ses paysages.

Verschuring, (Henri) né en 1627, excelloit à peindre des animaux, des chasses, & des batailles : il périt sur mer d’un coup de vent, à deux lieues de Dordrecht, en 1690.

Van-der-Heyden, (Jean) mort en 1712 à quatre-vingts ans, avoit un talent particulier pour peindre des ruines, des vûes de maisons de plaisance, des temples & des lointains. (D. J.)