L’Encyclopédie/1re édition/HORMIN

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 310).
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HORMIN, s. m. (Hist. nat. Botan.) l’hormin sauvage, horminum sylvestre, lavandulæ folio, est la principale espece qui mérite d’être décrite.

Sa racine ligneuse ne meurt pas tous les ans, ainsi que celle de la sclarée, à qui cette plante ressemble à tant d’égards. Ses feuilles les plus basses croissent sur d’assez longs pédicules ; elles sont rudes, un peu inégales, découpées en plusieurs endroits, & dentelées par les bords : ses tiges sont quarrées, un peu velues, communément inclinées vers la terre, garnies de feuilles, opposées deux à deux aux jointures, sans pédicules, & dentelées par les bords.

Ses fleurs sont rares, verticillées, plus petites que celles de la sclarée, & d’un bleu foncé ; leur petit casque s’éleve un peu au-dessus du calice ; les ombelles sont à quelque distance les uns des autres, ils ont chacun au dessus deux feuilles très-petites : le calice de ces fleurs est assez large, & divisé en deux parties ; l’inférieure est ouverte dans le milieu, & la supérieure divisée en deux cavités par une cloison. Elle contient quatre graines ovales, noires, gluantes & polies.

Toute la plante répand une odeur assez forte, & qui n’est point desagréable ; les lieux pierreux lui sont propres ; elle fleurit en Juin & Juillet. On lui attribue les mêmes vertus qu’à la sclarée, mais dans un degré inférieur ; on ne la cultive gueres dans les jardins. (D. J.)