L’Encyclopédie/1re édition/ISCHIA

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 911).
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ISCHIA, (Géog.) ville d’Italie, capitale de l’isle de même nom, au royaume de Naples, avec un évêché suffragant de Naples, & une bonne forteresse, où Alphonse, fils de Ferdinand, roi de Naples, vint se réfugier, après avoir été privé de la couronne. Long. 31. 30. lat. 40. 50. (D. J.)

ISCHIA, (Géog.) ÆNARIA ou INARIME par les anciens ; isle du royaume de Naples, sur la côte de la terre de Labour dont elle fait partie, & ce laquelle elle n’est éloignée que par un trajet de mer de deux milles vers le cap de Misene ; son circuit est d’environ 16 mille 500 pas ; dans cette petite étendue on voit au levant d’agréables vallées, qui produisent des fruits exquis, des coteaux qui fournissent d’excellens vins & de très-bonnes sources ; mais le nord-est de l’isle est bien différent, car il est agité par de fréquens tremblemens de terre : là on trouve les horribles cavernes nommées le cremate, desquelles en 1301 il sortit des torrens de flammes sulphureuses, qui ruinerent sans ressource tout le pays jusqu’à l’espace le trois milles. C’est sous ces cavernes, disent les Poëtes, que Typhée le titan foudroyé par le maître des dieux, a été précipité, & ses secousses causent celles de la terre.

Un naturaliste du dernier siecle a tâché de rétablir le mérite de cette isle, en étalant les remedes qu’elle renferme, selon lui, dans son sein. Je parle de Jasolinus (Julius), qui, après bien des recherches, a mis au jour pour preuve de son opinion, le livre intitulé De gli remedi naturali che sono nell’ isola di Pitechusa, oggi nella ischia, Neapoli, 1689 in-4°. (D. J.)