L’Encyclopédie/1re édition/JAPONOIS, Philosophie des

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 455-458).
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* JAPONOIS, Philosophie des (Hist. de la Philosophie.) Les Japonois ont reçu des Chinois presque tout ce qu’ils ont de connoissances philosophiques, politiques & superstitieuses, s’il en faut croire les Portugais, les premiers d’entre les Européens qui aient abordé au Japon, & qui nous aient entretenus de cette contrée. François Xavier, de la Compagnie de Jésus, y fut conduit en 1549 par un ardent & beau zele d’étendre la religion chrétienne : il y prêcha ; il y fut écouté ; & le Christ seroit peut-être adoré dans toute l’étendue du Japon, si l’on n’eût point allarmé les Peuples par une conduite imprudente qui leur fit soupçonner qu’on en vouloit plus à la perte de leur liberté qu’au salut de leurs ames. Le rôle d’apôtre n’en souffre point d’autre : on ne l’eut pas plûtôt deshonoré au Japon en lui associant celui d’intérêt & de politique, que les persécutions s’éleverent, que les échaffauds se dresserent, & que le sang coula de toutes parts. La haine du nom chrétien est telle au Japon, qu’on n’en approche point aujourd’hui sans fouler le Christ aux pieds ; cérémonie ignominieuse à laquelle on dit que quelques Européens plus attachés à l’argent qu’à leur Dieu, se soumettent sans répugnance.

Les fables que les Japonois & les Chinois débitent sur l’antiquité de leur origine, sont presque les mêmes ; & il résulte de la comparaison qu’on en fait, que ces sociétés d’hommes se formoient & se polissoient sous une ere peu différente. Le célebre Kempfer qui a parcouru le Japon en naturaliste, géographe, politique & théologien, & dont le voyage tient un rang distingué parmi nos meilleurs livres, divise l’histoire japonoise en fabuleuse, incertaine & vraie. La période fabuleuse commence long-tems avant la création du monde, selon la chronologie sacrée. Ces peuples ont eu aussi la manie de reculer leur origine. Si on les en croit, leur premier gouvernement fut théocratique ; il faut entendre les merveilles qu’ils racontent de son bonheur & de sa durée. Le tems du mariage du dieu Isanagi Mikotto & de la déesse Isanami Mikotto, fut l’âge d’or pour eux. Allez d’un pole à l’autre ; interrogez les peuples, & vous y verrez par-tout l’idolatrie & la superstition s’établir par les mêmes moyens. Par-tout ce sont des hommes qui se rendent respectables à leurs semblables, en se donnant ou pour des dieux ou pour des descendans des dieux. Trouvez un peuple sauvage ; faites du bien ; dites que vous êtes un dieu, & l’on vous croira, & vous serez adoré pendant votre vie & après votre mort.

Le regne d’un certain nombre de rois dont on ne peut fixer l’ere, remplit la période incertaine. Ils y succedent aux premiers fondateurs, & s’occupent à dépouiller leurs sujets d’un reste de férocité naturelle, par l’institution des lois & l’invention des arts, l’invention des arts qui fait la douceur de la vie, l’institution des loix qui en fait la sécurité.

Fohi, le premier législateur des Chinois, est aussi le premier législateur des Japonois, & ce nom n’est pas moins célebre dans l’une de ces contrées que dans l’autre. On le représente tantôt sous la figure d’un serpent, tantôt sous la figure d’un homme à tête sans corps, deux symboles de la science & de la sagesse. C’est à lui que les Japonois attribuent la connoissance des mouvemens célestes, des signes du zodiaque, des révolutions de l’année, de son partage en mois, & d’une infinité de découvertes utiles. Ils disent qu’il vivoit l’an 396 de la création, ce qui est faux, puisque l’histoire du déluge universel est vraie.

Les premiers Chinois & les premiers Japonois instruits par un même homme, n’ont pas eu vraisemblablement un culte fort différent. Le Xékia des premiers est le Siaka des seconds. Il est de la même période ; mais les Siamois, les Japonois & les Chinois qui le réverent également, ne s’accordent pas sur le tems précis où il a vécu.

L’histoire vraie du Japon ne commence guere que 660 avant la naissance de J. C. c’est la date du regne de Syn-mu ; Syn-mu qui fut si cher à ses peuples qu’ils le surnommerent Nin-O, le très-grand, le très-bon, optimus, maximus ; ils lui font honneur des mêmes découvertes qu’à Fohi.

Ce fut sous ce prince que vécut le philosophe Roosi, c’est-à-dire le vieillard enfant. Koosi ou Confucius naquit 50 ans après Roosi. Confucius a des temples au Japon, & le culte qu’on lui rend differe peu des honneurs divins. Entre les disciples les plus illustres de Confucius, on nomme au Japon Ganquai, autre vieillard enfant. L’ame de Ganquai qui mourut à 33 ans, fut transmise à Kossobosati, disciple de Xékia ; d’où il est évident que le Japon n’avoit dans les commencemens d’autres notions de philosophie, de morale & de religion, que celles de Xékia, de Confucius & des Chinois, quelle que soit la diversité que le tems y ait introduite.

La doctrine de Siaka & de Confucius n’est pas la même. Celle de Confucius a prévalu à la Chine, & le Japon a préféré celle de Siaka ou Xékia.

Sous le regne de Synin, Kobote, philosophe de la secte de Xékia, porta au Japon le livre kio. Ce sont proprement des pandectes de la doctrine de son maître. Cette philosophie fut connue dans le même tems à la Chine. Quelle différence entre nos philosophes & ceux-ci ! Les réveries d’un Xékia se répandent dans l’Inde, la Chine & le Japon, & deviennent la loi de cent millions d’hommes. Un homme naît quelquefois parmi nous avec les talens les plus sublimes, écrit les choses les plus sages, ne change pas le moindre usage, vit obscur, & meurt ignoré.

Il paroît que les premieres étincelles de lumiere qui aient éclairé la Chine & le Japon, sont parties de l’Inde & du Brachmanisme.

Kobote établit au Japon la doctrine ésotérique & exotérique de Foï. A peine y fut-il arrivé, qu’on lui éleva le Fakubasi, ou le temple du cheval blanc ; ce temple subsiste encore. Il fut appellé du cheval blanc, parce que Kobore parut au Japon monté sur un cheval de cette couleur.

La doctrine de Siaka ne fut pas tout-à-coup celle du peuple. Elle étoit encore particuliere & secrette lorsque Darma, le vingt-huitieme disciple de Xékia, passa de l’Inde au Japon.

Mokuris suivit les traces de Darma. Il se montra d’abord dans le Tinsiku, sur les côtes du Malabar & de Coromandel. Ce fut là qu’il annonça la doctrine d’un dieu ordonnateur du monde & protecteur des hommes, sous le nom d’Amida. Cette idée fit fortune, & se répandit dans les contrées voisines, d’où elle parvint à la Chine & au Japon. Cet évenement fait date dans la chronologie des Japonois. Le prince Tonda Josimits porta la connoissance d’Amida dans la contrée de Sinano. C’est au dieu Amida que le temple Sinquosi fut élevé, & sa statue ne tarda pas à y opérer des miracles, car il en faut aux peuples. Mêmes impostures en Egypte, dans l’Inde, à la Chine, au Japon. Dieu a permis cette ressemblance entre la vraie religion & les fausses, pour que notre foi nous fût méritoire ; car il n’y a que la vraie religion qui ait de vrais miracles. Nous avons été éclairés par les moyens qu’il fut permis au diable d’employer pour précipiter dans la perdition les nations sur lesquelles Dieu n’avoit point résolu dans ses decrets éternels d’ouvrir l’œil de sa miséricorde.

Voilà donc la superstition & l’idolatrie s’échapant des sanctuaires égyptiens, & allant infecter au loin l’Inde, la Chine & le Japon, sous le nom de doctrine xékienne. Voyons maintenant les révolutions que cette doctrine éprouva ; car il n’est pas donné aux opinions des hommes de rester les mêmes en traversant le tems & l’espace.

Nous observerons d’abord que le Japon entier ne suit pas le dogme de Xékia. Le mensonge national est tolérant chez ces peuples ; il permet à une infinité de mensonges étrangers de subsister paisiblement à ses côtés.

Après que le Christianisme eût été extirpé par un massacre de trente-sept mille hommes, exécuté presqu’en un moment, la nation se partagea en trois sectes. Les uns s’attacherent au sintos ou à la vieille religion ; d’autres embrasserent le budso ou la doctrine de Budda, ou de Siaka, ou de Xékia, & le reste s’en tint au sindo, ou au code des philosophes moraux.

Du Sintos, du Budso, & du Sindo. Le sintos qu’on appelle aussi sinsin & kammitsi, le culte le plus ancien du Japon, est celui des idoles. L’idolatrie est le premier pas de l’esprit humain dans l’histoire naturelle de la religion ; c’est de-là qu’il s’avance au manichéisme, du manichéisme à l’unité de Dieu, pour revenir à l’idolatrie, & tourner dans le même cercle. Sin & Kami sont les deux idoles du Japon. Tous les dogmes de cette théologie se rapportent au bonheur actuel. La notion que les Sintoistes paroissent avoir de l’immortalité de l’ame, est fort obscure ; ils s’inquietent peu de l’avenir : rendez-nous heureux aujourd’hui, disent-ils à leurs dieux, & nous vous tenons quittes du reste. Ils reconnoissent cependant un grand dieu qui habite au haut des cieux, des dieux subalternes qu’ils ont placés dans les étoiles ; mais ils ne les honorent ni par des sacrifices ni par des fêtes. Ils sont trop loin d’eux pour en attendre du bien ou en craindre du mal. Ils jurent par ces dieux inutiles, & ils invoquent ceux qu’ils imaginent présider aux élémens, aux plantes, aux animaux & aux évenemens importans de la vie.

Ils ont un souverain pontife qui se prétend descendu en droite ligne des dieux qui ont anciennement gouverné la nation. Ces dieux ont même encore une assemblée générale chez lui le dixieme mois de chaque année. Il a le droit d’installer parmi eux ceux qu’il en juge dignes, & l’on pense bien qu’il n’est pas assez mal-adroit pour oublier le prédécesseur du prince régnant, & que le prince regnant ne manque pas d’égard pour un homme dont il espere un jour les honneurs divins. C’est ainsi que le despotisme & la superstition se prêtent la main.

Rien de si mystérieux & de si misérable que la physcologie de cette secte. C’est la fable du chaos défigurée. A l’origine des choses le chaos étoit ; il en sortit je ne sçais quoi qui ressembloit à une épine ; cette épine se mut, se transforma, & le Kunitokhodatsno micotto ou l’esprit parut. Du reste, rien dans les livres sur la nature des dieux ni sur leurs attributs, qui ait l’ombre du sens commun.

Les Sentoistes qui ont senti la pauvreté de leur systême, ont emprunté des Budsoistes quelques opinions. Quelques-uns d’entr’eux qui font secte, croyent que l’ame d’Amida a passé par métempsycose dans le Tin-sio-dai-sin, & a donné naissance au premier des dieux ; que les ames des gens de bien s’élevent dans un lieu fortuné au-dessus du trente-troisieme ciel ; que celle des méchans sont errantes jusqu’à ce qu’elles ayent expié leurs crimes, & qu’on obtient le bonheur avenir par l’abstinence de tout ce qui peut souiller l’ame, la sanctification des fêtes, les pélerinages religieux, & les macérations de la chair.

Tout chez ce peuple est rappellé à l’honnêteté civile & à la politique, & il n’en est ni moins heureux ni plus méchant.

Ses hermites, car il en a, sont des ignorans & des ambitieux ; & le peu de cérémonies religieuses auxquelles le peuple est assujetti, est conforme à son caractere mol & voluptueux.

Les Budsoïstes adorent les dieux étrangers Budso & Fotoke : leur religion est celle de Xekia. Le nom Busdo est indien, & non japonois. Il vient de Budda ou Budha, qui est synonyme à Hermès.

Siaka ou Xékia s’étoit donné pour un dieu. Les Indiens le regardent encore comme une émanation divine. C’est sous la forme de cet homme que Wisthnou s’incarna pour la neuvieme fois ; & les mots Buda & Siaka désignent au Japon les dieux étrangers, quels qu’ils soient, sans en excepter les saints & les philosophes qui ont prêché la doctrine xékienne.

Cette doctrine eut de la peine à prendre à la Chine & au Japon où les esprits étoient prévenus de celle de Confucius qui avoient en mépris les idoles ; mais de quoi ne viennent point à bout l’enthousiasme & l’opiniatreté aidés de l’inconstance des peuples & de leur goût pour le nouveau & le merveilleux ! Darma attaqua avec ces avantages la sagesse de Confucius. On dit qu’il se coupa les paupieres de peur que la méditation ne le conduisît au sommeil. Au reste les Japonois furent enchantés d’un dogme qui leur promettoit l’immortalité & des récompenses à venir ; & une multitude de disciples de Confucius passerent dans la secte de Xékia, prêchée par un homme qui avoit commencé de se rendre vénérable par la sainteté de ses mœurs. La premiere idole publique de Xékia fut élevée chez les Japonois l’an de J. C. 543. Bientôt on vit à ses côtés la statue d’Amida, & les miracles d’Amida entraînerent la ville & la cour.

Amida est regardé par les disciples de Xékia comme le dieu suprème des demeures heureuses que les bons vont habiter après leur mort. C’est lui qui les rejette ou les admet. Voilà la base de la doctrine exotérique. Le grand principe de la doctrine esotérique, c’est que tout n’est rien, & que c’est de ce rien que tout dépend. De-là le distique qu’un enthousiaste xékien écrivit après trente ans de méditations, au pied d’un arbre sec qu’il avoit dessiné : arbre, dis-moi qui t’a planté ? Moi dont le principe n’est rien, & la fin rien ; ce qui revient à cette autre inscription d’un philosophe de la même secte : mon cœur n’a ni être ni non-être ; il ne va point, il ne revient point, il n’est retenu nulle part. Ces folies paroissent bien étranges ; cependant qu’on essaye, & l’on verra qu’en suivant la subtilité de la métaphysique aussi loin qu’elle peut aller, on aboutira à d’autres folies qui ne seront guere moins ridicules.

Au reste, les Xékiens négligent l’extérieur, s’appliquent uniquement à méditer, méprisent toute discipline qui consiste en paroles, & ne s’attachent qu’à l’exercice qu’ils appellent soquxin, soqubut, ou du cœur.

Il n’y a, selon eux, qu’un principe de toutes choses, & ce principe est par-tout.

Tous les êtres en émanent & y retournent.

Il existe de toute éternité ; il est unique, clair, lumineux, sans figure, sans raison, sans mouvement, sans action, sans accroissement ni décroissement.

Ceux qui l’ont bien connu dans ce monde acquierent la gloire parfaite de Fotoque & de ses successeurs.

Les autres errent & erreront jusqu’à la fin du monde : alors le principe commun absorbera tout.

Il n’y a ni peines ni récompenses à venir.

Nulle différence réelle entre la science & l’ignorance, entre le bien & le mal.

Le repos qu’on acquiert par la méditation est le souverain bien, & l’état le plus voisin du principe général, commun & parfait.

Quant à leur vie ils forment des communautés, se levent à minuit pour chanter des hymnes, & le soir ils se rassemblent autour d’un supérieur qui traite en leur présence quelque point de morale, & leur en propose à méditer.

Quelles que soient leurs opinions particulieres, ils s’aiment & se cultivent. Les entendemens, disent-ils, ne sont pas unis de parentés comme les corps.

Il faut convenir que si ces gens ont des choses en quoi ils valent moins que nous, ils en ont aussi en quoi nous ne les valons pas.

La troisieme secte des Japonois est celle des Sendosivistes ou de ceux qui se dirigent par le sicuto ou la voie philosophique. Ceux-ci sont proprement sans religion. Leur unique principe est qu’il faut pratiquer la vertu, parce que la vertu seule peut nous rendre aussi heureux que notre nature le comporte. Selon eux le méchant est assez à plaindre en ce monde, sans lui préparer un avenir fâcheux ; & le bon assez heureux sans qu’il lui faille encore une récompense future. Ils exigent de l’homme qu’il soit vertueux, parce qu’il est raisonnable, & qu’il soit raisonnable parce qu’il n’est ni une pierre ni une brute. Ce sont les vrais principes de la morale de Confucius & de son disciple japonois Moosi. Les ouvrages de Moosi jouissent au Japon de la plus grande autorité.

La morale des Sendosivistes ou philosophes Japonois se réduit à quatre points principaux.

Le premier ou dsin est de la maniere de conformer ses actions à la vertu.

Le second gi, de rendre la justice à tous les hommes.

Le troisieme re, de la décence & de l’honnêteté des mœurs.

Le quatrieme tsi, des regles de la prudence.

Le cinquieme sin, de la pureté de la conscience & de la rectitude de la volonté.

Selon eux, point de métempsycose ; il y a une ame universelle qui anime tout, dont tout émane, & qui absorbe tout ; ils ont quelques notions de spiritualité ; ils croient l’éternité du monde ; ils célebrent la mémoire de leurs parens par des sacrifices ; ils ne reconnoissent point de dieux nationaux ; ils n’ont ni temple ni cérémonies religieuses : s’ils se prêtent au culte public, c’est par esprit d’obéissance aux loix ; ils usent d’ablutions & s’abstiennent du commerce des femmes dans les jours qui précedent leurs fêtes commémoratives ; ils ne brûlent point les corps des morts, mais ils les enterrent comme nous ; ils ne permettent pas seulement le suicide, ils y exhortent : ce qui prouve le peu de cas qu’ils font de la vie. L’image de Confucius est dans leurs écoles. On exigea d’eux au temps de l’extirpation du Christianisme, qu’ils eussent une idole ; Elle est placée dans leurs foyers, couronnée de fleurs & parfumée d’encens. Leur secte souffrit beaucoup de la persécution des chrétiens, & ils furent obligés de cacher leurs livres. Il n’y a pas long-tems qu’un prince japonois, appellé Sisen, qui avoit pris du goût pour les Sciences & pour la Philosophie, fonda une académie dans ses domaines, y appella les hommes les plus instruits, les encouragea à l’étude par des récompenses ; & la raison commençoit à faire des progrès dans un canton de l’empire, lorsque de vils petits sacrificateurs qui vivoient de la superstition & de la crédulité des peuples, fachés du discrédit de leurs rêveries, porterent des plaintes à l’empereur & au dairo, & menacerent la nation des plus grands desastres, si l’on ne se hâtoit d’étouffer cette race naissante d’impies. Sisen vit tout-à-coup la tyrannie ecclésiastique & civile conjurée contre lui, & ne trouva d’autre moyen d’échapper au péril qui l’environnoit, qu’en renonçant à ses projets, & en cédant ses livres & ses dignités à son fils. C’est Kempfer même qui nous raconte ce fait, bien propre à nous instruire sur l’espece d’obstacles que les progrès de la raison doivent rencontrer par-tout. Voyez Bayle, Bruker, Possevin, &c. Voyez aussi les articles Indiens, Chinois & Egyptiens.