L’Encyclopédie/1re édition/JERSEY

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 510).
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JERSEY, (Géog.) île de la mer Britannique, sujette aux Anglois, quoique sur les côtes de France, à 10 lieues des côtes de Bretagne, & à cinq de celles de Normandie. Elle jouit d’un air sain & d’un terroir fertile ; elle est très peuplée, défendue par deux châteaux, & dépend du comté de Hant. On croit qu’elle a fait autrefois partie du Cotentin, & qu’elle en a été séparée par la mer qui a inondé le terrein, qui la joignoit à la terre ferme. Voyez Hadrien de Valois, Notit. Gal. p. 219. Son circuit est de 21 milles ; S. Elle en est le chef-lieu. Long. 15d. 15′. 25″. Lat. 49d. 14′ 20″.

Saint Magloire natif du pays de Galles, établit pendant sa vie un couvent dans cette île, où il mourut fort âgé en 575. Ses reliques furent transférés au faubourg S. Jacques, dans un monastere de bénédictins, qui a été cédé aux PP. de l’Oratoire ; & c’est, aujourd’hui le séminaire de Saint Magloire.

Waice (Kobert) Poëte, reçut le jour à Jersey, vers le milieu du xij siecle. Il est l’auteur du roman de Rou & des Normands, écrit en vers françois ; ce livre fort rare, est important pour ceux qui recherchent la signification de beaucoup d’anciens termes de notre langue. (D. J.)