Aller au contenu

L’Encyclopédie/1re édition/PALAN

La bibliothèque libre.
◄  PALAMOS
PALANCHE  ►

PALAN, (Marine & Méchan.) assemblage de poulies jointes ensemble de maniere qu’elles soient les unes à côté des autres, ou les unes au-dessus des autres dans la même boîte ou moufle : cet assemblage de poulies avec leur cordage est ce qu’on appelle palan ou caliorne. Pour savoir combien la force est multipliée dans le palan, il n’y a qu’à compter le nombre de branches de la corde qui soutient le fardeau ; car il est aisé de voir que si cette corde a par exemple quatre branches, chacune soutiendra le quart du poids, & que par conséquent la puissance appliquée à l’extrémité d’une de ces branches soutiendra ce même quart. Voyez la manœuvre des vaisseaux de M. Bouguer, p. 7 ; voyez aussi p. 78 du même ouvrage l’évaluation de l’effet d’un palan lorsque le frottement & la roideur des cordes sont fort considérables. (O)

On se sert du palan pour embarquer & pour débarquer des marchandises & autres pesans fardeaux. Une de ces cordes s’appelle étague, mantel ; & l’autre garant. Le palan, dit un autre auteur, est la corde qu’on attache à l’étai, ou à la grande vergue, ou à la vergue de misene pour tirer quelque fardeau, ou pour bander les étais. Il est composé de trois cordes ; savoir, celle du palan, l’étague & la drisse. Il a des pattes de fer au bout qui descendent en bas. Il a trois poulies, l’une desquelles est double. Celui du mât de misene ne s’en détache jamais, comme étant du service ordinaire.

Grands palans. Ce sont ceux qui tiennent au grand mât.

Palan simple, palan de misene ; ce sont ceux qui sont attachés au mât de misene, & qui servent à haler à bord les ancres & la chaloupe, à rider les haubans, &c.

Palan à caliorne ; c’est la caliorne entiere. Voyez Caliorne.

Palan à candelette. Voyez Candelette.

Palan d’étai. On entend ceux qui sont amarrés à l’étai.

Palan de surpente.

Palan d’amure ; c’est un petit palan dont l’usage est d’amurrer la grande voile par un gros vent.

Palans de bout ; ce sont des petits palans frappés à la tête du mât de beaupré par-dessus, dont l’usage est de tenir la vergue de sivadiere en son lieu, & d’aider à la hisser lorsqu’on la met à la place.

Palans pour rider les haubans.

Palans de retraite ; ce sont aussi de petits palans dont les canonniers se servent pour remettre le canon dedans, quand il a tiré, lorsque le vaisseau est à la bande.

Palans de canon. Voyez Drosse ou Trisse. (Z)