L’Encyclopédie/1re édition/PALE

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PALE. Voyez Palette.

Pale, s. f. (Hydr.) est une petite vanne qui sert à ouvrir & fermer la chaussée d’un moulin ou d’un étang pour le mettre en cours. Quand on veut donner l’eau à la roue d’un moulin, on leve une pale qui est différente du déversoir d’un moulin. (K)

Pale d’aviron ; c’est le bout plat de l’aviron qui entre dans l’eau.

Pale, s. f. carton quarré couvert d’un côté ordinairement d’une toile de lin, de l’autre de la même étoffe que le reste des ornemens, & qui est alors chargé d’une croix. Il sert à couvrir le calice. On l’appelle aussi volet. On leve la pale ou le volet pour découvrir le calice à la consécration.

Pale, adj. Paleur, s. f. (Gram.) la pâleur est une nuance de la blancheur. On l’attribue à tout ce qui est blanc, à tout ce qui tient à cette couleur, & qui ne devroit pas l’être, ou qui devroit l’être, ou en tenir moins. Des roses pâles ; un rouge pâle ; un visage pâle ; le soleil est pâle ; ce bleu est pâle. La pâleur est donc presque toujours la marque d’un défaut, excepté en amour, s’il en faut croire M. de Montgrif. On lit dans une de ses romances :


En lui toute fleur de jeunesse
Apparoissoit ;
Mais longue barbe, air de tristesse
Les ternissoit.
Si de jeunesse on doit attendre
Beau coloris,
Pâleur qui marque une ame tendre
A bien son prix.