L’Encyclopédie/1re édition/PARU
PARU, s. m. (Ictyolog.) poisson fort singulier du Brésil ; il est large, plat, arrondi, long de cinq ou six pouces, ayant six nageoires, & entr’autres une sur le ventre derriere l’anus. Chacune de ces nageoires s’étend jusqu’à la queue, & celle du dos est plus longue que celle du ventre. Sa tête est fort petite, ainsi que son museau ; ses écailles sont partie noires, partie jaunes, ce qui le fait paroître de couleur noire tachetée de demi-lunes jaunes ; il est fort bon à manger. Margrave, hist, du Brésil. (D. J.)
Paru, (Géogr. mod.) ville capitale d’un royaume de même nom, sur les côtes du Malabar. Les chretiens de S. Thomas qui habitoient cette ville, étoient ceux qui avoient le plus d’aversion pour l’Eglise romaine. Lorsque l’archevêque Menezes y alla en 1599 pour les engager à reconnoître le pape, ils ne purent souffrir qu’il les exhortât à recevoir la confirmation. Ils dirent que leurs évêques ne leur en avoient jamais parlé, que ce n’étoit pas un sacrement établi par Jesus-Christ, & qu’ils ne permettroient jamais que l’archevêque mît la main sur le visage de leurs femmes & de leurs filles. La Crose, hist. du Christian. des Indes, &c. pag. 109 & 110. (D. J.)