L’Encyclopédie/1re édition/RENONCULE
RENONCULE, s. f. (Hist. nat. Botan.) ranunculus ; genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le calice est formé ordinairement de plusieurs feuilles ; le pistil sort du milieu de cette fleur, & devient dans la suite un fruit presque rond ou cylindrique, ou en épi. Les semences sont attachées à l’axe de ce fruit, c’est-à-dire au placenta, & pour l’ordinaire elles sont nues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.
Le calice de ce genre de plante est ordinairement de plusieurs pieces. Il est quelquefois à six feuilles, & communément passager ; sa fleur est en rose, composée d’ordinaire de cinq ou six pétales, & garnie d’un grand nombre d’étamines ; son fruit est rond ou oblong, & contenu dans des capsules, dont chacune est munie d’un tube recourbé qui varie selon l’espece.
Les familles des renoncules sont si nombreuses, que Tournefort, pour y mettre de l’ordre, a été obligé de les diviser en sept sections ; savoir, 1°. celle des renoncules à port d’anémones ; 2°. celles qui ont les feuilles arrondies : 3°. celle des renoncules asiatiques ; 4°. celle des renoncules à feuilles luisantes & lustrées ; 5°. celle des renoncules d’aconit ; 6°. celle des renoncules à feuilles capillacées, ou finement découpées ; 7°. celle des renoncules à longues feuilles.
La premiere section renferme sous elle 13 especes ; la seconde 35 ; la troisieme 33 ; la quatrieme 10 ; la cinquieme 41 ; la sixieme 8, & la septieme 22.
Toutes les différentes especes de renoncules sont domestiques ou sauvages. Les premieres se cultivent dans les jardins à cause de la beauté de leur fleur ; les autres naissent sans culture dans les bois, dans les champs, dans les prés, dans les marais, sur les montagnes, sur les rochers. La plûpart ont leur racine ou fibrée, ou glanduleuse, ou en navet, puisque toutes sont âcres, caustiques & venéneuses prises intérieurement.
Mais entre le grand nombre d’especes de renoncules rangées par Tournefort sous différentes sections, il suffira d’en décrire ici quatre des plus communes ; savoir, 1°. la renoncule bulbeuse ; 2°. la renoncule des bois ; 3°. la renoncule des prés ; 4°. la renoncule des marais ; ajoutons 5°. la renoncule orientale à feuilles d’aconit.
La renoncule bulbeuse à racine ronde ou à tubercule charnu, & qu’on nomme vulgairement le pié de corbin, en anglois the bulbous crowfoot, est le ranunculus radice verticilli modo rotundâ, C. B. P. 179. I. R. H. 289. Linnæus l’appelle ranunculus calicibus retroflexis, pedunculis sulcatis, caule erecto, foliis compositis, flor. succ. 170.
Sa racine est ronde, bulbeuse, plus ou moins grosse ; elle pousse une ou plusieurs tiges droites quelquefois à la hauteur de plus d’un pié, velues, garnies par intervalles de feuilles découpées en plusieurs lanieres, minces & longuettes. Au sommet des tiges naissent des fleurs ouvertes d’une belle couleur jaune, luisante, ordinairement simples, à cinq pétales ou feuilles arrondies & nectariferes, disposées en rose ; les feuilles du calice sont réfléchies vers le pédicule.
Lorsque les fleurs sont passées, il leur succede des fruits arrondis dans chacun desquels sont ramassées plusieurs semences en maniere de tête. Cette plante fleurit en Mai, & se trouve presque par-tout, comme dans les pâturages, dans les prés un peu secs, le long des sentiers, aux lieux sablonneux & pierreux, où elle croît quelquefois si petite, qu’à peine a-t-elle trois pouces de haut.
Tragus remarque que cette plante enfonce tous les ans plus profondément en terre sa vieille racine, au-dessus de laquelle il s’en produit une nouvelle. Elle ne donne que des fleurs simples à la campagne ; mais transplantée & cultivée dans les jardins, elle fournit une agréable variété de fleurs doubles ; quelquefois même la premiere fleur en pousse une seconde, & cette seconde une troisieme.
La racine de cette plante entre assez mal-à propos dans l’emplâtre diabotanum de la pharmacopée de Paris, cette racine étant verte est extrèmement âcre & caustique. Quelques auteurs la recommandent pour faire des cautères & des vésicatoires ; mais il ne faut point avoir recours à des remedes suspects & dangereux quand on en connoît de meilleurs.
La renoncule des bois, autrement dite la fausse anémone printaniere des forêts, est appellée anemon nemorosa, flore majore ex purpuro rubente, vel candido, C. B. P. 176. Ranunculus phragurites albus & purpureus, vernus, par Tournefort I. R. H. 285. Anemone seminibus acutis, foliolis incisis, caule unifloro, par Linn. Hort. cliff. 224.
Sa racine est longue, rampante, purpurine ou brune en-dehors, jaunâtre dans sa primeur, blanche en-dedans, garnie de fibres capillaires, d’un goût âcre, & qui enflamme le gosier quand on la mâche. Elle pousse une petite tige déliée, rougeâtre, haute d’une palme & demie & plus. Vers le sommet de la tige naissent trois feuilles sur des pédicules, velues, tantôt verdâtres & tantôt purpurines, divisées chacune en trois découpures. La sommité de la tige porte une fleur unique, une ou sans calice, tantôt blanche, tantôt purpurine, composée de six pétales oblongs, & contenant au milieu plusieurs étamines jaunâtres. Après que la fleur est passée, il lui succede des semences nues, ramassées en tête, oblongues, velues, à pointe recourbée.
Cette plante fleurit au commencement d’Avril ; on la trouve dans les bois & les broussailles un peu humides, quelquefois même à fleur double, soit blanche, soit purpurine.
La renoncule des prés est le ranunculus pratensis, repens, hirsutus, C. B. P. 179. I. R. H. 289. Ranunculus calicibus patulis, pedunculis sulcatis, stolonibus repentibus, foliis compositis, Linn. flor. suec. 170.
Sa racine est petite, rampante, toute fibreuse. Elle pousse plusieurs tiges, déliées, velues, creuses, rampantes sur terre, & jettant par intervalle de nouvelles racines de leurs nœuds. Ses feuilles sont découpées profondement en trois segmens, à-peu-près comme l’ache, dentelées sur les bords, velues des deux côtés, & portées sur des longues queues. Au sommet des tiges naissent des fleurs à cinq pétales, disposées en rose, de couleur jaune luisante, & lustrée. Ses fleurs sont soutenues par un calice à cinq feuilles, qui contient dans le centre un grand nombre d’étamines jaunes. Le calice tombe avec la fleur ; il lui succede plusieurs semences noirâtres, ramassées en tête, hérissée de petites pointes.
Cette plante fleurit au printems & en été. Elle croît presque par-tout, dans les prés, aux lieux ombrageux & aux bords des ruisseaux. On la trouve quelquefois à fleur double, & c’est pour sa beauté qu’on la cultive dans les jardins. Sa racine est douce, ou du-moins a très-peu d’âcreté, ce qui la rend innocente dans quelque pays du nord.
La renoncule des marais est le ranunculus palustris, apii folio, levis, C. B. P. 180. I. R. H. 291. Ranunculus fructu oblongo, foliis inferioribus palmatis, summis digitatis, Linn. Hort. cliff. 230.
Sa racine est grosse, creuse, fibreuse, d’un goût fort chaud & brûlant. Elle pousse plusieurs tiges creuses, cannelées, rameuses. Ses feuilles sont verdâtres, luisantes & lustrées comme celles de l’ache de marais. Ses fleurs naissent au sommet des tiges & des branches ; elles sont des plus petites entre les renoncules, composées chacune de cinq pétales jaunes ou dorés. Lorsque les fleurs sont passées, il leur succede des semences lisses, menues, ramassées en tête oblongue. Elle fleurit au mois de Juin. On la trouve fréquemment aux lieux humides & marécageux. Dale croit que cette renoncule est la quatrieme espece de Dioscoride. C’est un dangereux poison ; car elle ulcere l’estomac, cause des convulsions & d’autres accidens mortels à ceux qui en ont mangé, s’ils ne sont secourus par un vomitif & des boissons onctueuses.
L’espece de renoncule de marais, nommée ranunculus longifolius, palustris major, C. B. P. 180. I. R. H. & par le vulgaire la douve, est encore plus brûlante & plus caustique. Quelques-uns s’en servent pour résoudre les tumeurs scrophuleuses ; mais c’est un mauvais résolutif. Tout prouve que les renoncules sont suspectes, & qu’il est prudent d’en bannir entierement l’usage même extérieurement.
Il me reste à parler de la belle espece de renoncule orientale à gros bouquets de fleurs blanches, que Tournefort a observé dans son voyage d’Arménie, entre Trébisonde & Baybous, ranunculus orientalis aconitilicætoni folio, flore magno, albo, Cor. Inst. rei herb. 20.
Ses feuilles sont larges de trois ou quatre pouces, semblables par leur découpure à celles de l’aconit-tue-loup. La tige est d’environ un pié de haut, creuse, velue, soutenant au sommet un bouquet de sept à huit fleurs, qui ont deux pouces de diametre, composé de cinq ou six pétales blancs. Leur milieu est occupé par un pistil, ou bouton à plusieurs graines terminées par un filet crochu, & couverte d’une touffe d’étamines blanches, à sommets jaunes verdâtres. Ses fleurs sont sans calice, sans odeur, sans âcreté, de même que le reste de la plante. Il y a des piés dont les fleurs tirent sur le purpurin. (D. J.)
Renoncule, (Jardin. fleuriste.) tandis que le médecin bannit, en qualité de remede, tout usage des renoncules, l’odeur délicieuse & la beauté de celles qu’on cultive dans les jardins, en font un des principaux ornemens. Plusieurs fleuristes aiment cette fleur par prédilection, parce qu’elle dégenere moins que l’anémone, qu’il s’en faut peu que la magnificence de ses couleurs n’égale celle de la tulipe, & qu’elle lui est supérieure par le nombre de ses especes.
Le visir Cara Mustapha, celui-la même qui échoua devant Vienne en 1683 avec une formidable armée, est celui qui mit les renoncules à la mode, & qui donna lieu à toutes les recherches qu’on a faites. Ce visir, pour amuser son maître Mahomet IV. qui aimoit extrèmement la chasse, la retraite & la solitude, lui donna insensiblement du goût pour les fleurs ; & comme il reconnut que les renoncules étoient celles qui lui faisoient le plus de plaisir, il écrivit à tous les pachas de l’empire de lui envoyer les racines & les graines des plus belles especes que l’on pouvoit trouver dans leurs départemens. Ceux de Candie, de Chypre, de Rhodes, d’Alep, de Damas firent mieux leur cour que les autres. Les graines que l’on envoya au visir, & celles que les particuliers éleverent, produisirent un grand nombre de variétés. Les ambassadeurs de nos cours envoyerent en Europe de la graine ou des griffes de semi double, c’est le nom qu’on donne à la racine de renoncule.
On connoissoit déja depuis long-tems les renoncules de Tripoli, & on ne cultivoit que les doubles ; mais celles du Levant prirent la vogue en France, au commencement de ce siecle, & bien-tôt il ne fallut plus aller à Constantinople pour les admirer ; on rectifia leur culture, & la graine des semi-doubles a mis les fleuristes en état de choisir.
La moindre espece de renoncule est aujourd’hui la rouge à fleur double, celle-la même qu’on admiroit tant autrefois. Les semi-doubles ont fait tomber ces grosses doubles qui ont une multitude de feuilles fort serrées, tandis que les simples n’en ont presque point.
Cette préférence n’est pas un goût passager, & de pur caprice. Elle est fondée sur une variété de couleurs qui tient du prodige. Une demi-planche de semi-doubles réunira tout-à-la-fois les blanches, les jaunes dorées, les rouges pâles, les jaunes-citrons, les rouges-brunes, les couleurs de fleur de pêcher ; celles qui sont à fond blanc avec des panaches rouges bien distinguées ; celles qui sont à fond jaune marqueté de rouge, ou de raies noires ; celles qui pardehors sont de couleur de rose, & blanches en-dedans. Vous en verrez d’autres de couleur de chamois bordées de rouge ; d’autres de fond rouge cramoisi bordé… mais la liste des semi-doubles n’a point de fin. Il en éclôt tous les ans de nouvelles. S’il est permis d’aimer le changement, c’est dans les fleurs ; & si l’on veut se satisfaire en changeant ce qu’on aime, il faut aimer la renoncule ; elle a de quoi contenter tous les goûts. La racine d’une belle renoncule perpétue & fait revivre tous les ans la même espece de beauté : voilà de quoi plaire à ceux dont l’amitié est constante. La graine de la même fleur produit du nouveau d’une année à l’autre : voilà de quoi plaire à ceux qui aiment le changement, & assurément ils ont à choisir.
Avec l’avantage d’une variété inépuisable qui change tous les ans les décorations de votre parterre, les renoncules semi-doubles ont encore une qualité que les doubles n’ont point : elles sont fécondes & se reproduisent de graines ; au lieu que les doubles sont stériles. Cette stérilité n’est point particuliere aux renoncules doubles ; c’est presque dans toutes le fleurs que les doubles ne produisent point de graines. On y voit, à la vérité, les ébauches d’un pistil & de quelques étamines ; mais la multitude de feuilles qui les couvrent pour l’ordinaire, les empêche de mûrir & de fructifier. Et lorsque les doubles, faute de culture ou autrement, viennent à s’affoiblir & à donner moins de feuilles, le cœur de la fleur se dégage, & jouissant en liberté de l’impression de la chaleur & de l’air, il donne de la graine, comme font les autres piés.
Cette charmante fleur, pour procurer le plus bel émail, ne demande que d’être plantée dans une terre convenable, & d’être préservée de l’humidité & des grands froids. La terre convenable est une terre légere, sablonneuse ; on peut la tirer de la surface du sol dans les bois & dans les bosquets plantés depuis long-tems. Nos fleuristes se servent de vieuxterreau & de sablon qu’ils mêlent ensemble.
Les especes simples de renoncule fleurissent plus haut que les autres, & sont ordinairement tachetées des plus belles couleurs. On les perpétue de graine choisie qu’on tire seulement des belles fleurs qui ont au-moins trois ou quatre rangées de pétales. Quand on a recueilli cette graine, il ne faut pas l’exposer au soleil, mais la mettre répandue dans un lieu couvert. La saison favorable pour la semer est au commencement de Septembre. Elle leve au printems, & fleurit la seconde année. Quant aux racines de renoncules, il faut les conserver dans du sable sec pour les replanter à la fin de Septembre.
Lorsqu’on veut planter des renoncules en caisses ou en pots, on prend de la terre toujours nouvelle & bien préparées ; on met les oignons trois doigts avant en terre, & on leur donne un peu d’eau. Si on craint la gelée, on les couvre de l’épaisseur de deux doigts de terreau bien leger ; & si la gelée étoit forte, on met des cerceaux en dos d’âne sur les planches, avec des paillassons pendant la nuit. Pour les renoncules qui sont en pots, on les retire dans la serre pendant le froid ou les mauvais tems, & on y fait les mêmes façons qu’à celles qui sont en planches. Voyez de plus grands détails dans Miller sur cette matiere, car il a indiqué tout ensemble la culture des renoncules de Turquie & celle des renoncules semi-doubles de Perse. (D. J.)
Renoncule, (Mat. méd.) presque toutes les especes de renoncule sont des vrais poisons étant prises intérieurement, & sont des caustiques assez vifs, peu sûrs & souvent nuisibles dans l’usage extérieur : ainsi quelques vertus que les auteurs ayent attribué à plusieurs renoncules appliquées extérieurement, le mieux est d’avoir recours dans les cas où ils les prescrivent à des remedes plus éprouvés qui ne manquent pas.
La renoncule des prés, appellée aussi bassinet rampant, que les Botanistes regardent comme la même plante que celle que l’on cultive dans nos jardins, est la moins âcre, la plus tempérée. Plusieurs auteurs graves assurent même qu’on peut la prendre intérieurement sans le moindre danger. Mais cette plante ne possede aucune propriété singuliere qui puisse engager à en tenter l’épreuve : on peut au-moins la négliger comme inutile ; elle passe pour bonne contre les hémorrhoïdes très-douloureuses, étant employée sous forme de fomentation ou sous celle de cataplasme.
L’odeur des renoncules, même de celles qui sont cultivées, portent quelque fois à la tête ; on a vu des bouquets de renoncules causer des vertiges, des défaillances, des vapeurs à certains sujets : ces accidens sont pourtant très-rares.
Parmi les spécifiques indiqués dans les mémoires de l’académie royale de Suede pour l’année 1750, contre les maladies vénériennes, d’après les recherches que M. Pierre Kalm, membre de cette académie, a fait à ce sujet dans l’Amérique septentrionale, on trouve les racines d’une renoncule, de celle que les Botanistes appellent ranunculus foliis radicalibus reniformibus crenatis, caulinis dig tatis petiolatis, Gronovii flor. Virgin. 166, ranunculus Virginianus, flore parvo, molliori folio, Herman Hort. Lugd. Batav. 514, en françois renoncule de Virginie. Les sauvages de l’Amérique septentrionale ajoutent à la décoction de l’espece de raiponce, que les François appellent cardinale bleue, (remede dont il est fait mention à l’article Raiponce, voyez cet article), une petite quantité de racines de cette renoncule, lorsque la décoction simple de cardinale bleue ne produit aucun changement dans une maladie vénérienne invéterée. M. Kalm observe qu’il faut administrer ce remede avec précaution, vu qu’il est violent, & qu’une trop forte dose pourroit causer des superpurgations & des inflammations. L’auteur de ces observations ajoute même que c’est un poison très-violent, dont les femmes sauvages se servent pour se faire périr, lorsqu’elles sont maltraitées par leurs maris.
La racine de la renoncule bulbeuse & celle de la renoncule, qui est appellée aussi petite chelidoineou petite claire, petite scrophulaire, (voyez Scrophulaire, Mat. méd.) entre dans l’emplâtre diabotanum. (b)
Renoncule aquatique de Lapponie, (Botanique.) cette plante croît si promptement dans les rivieres de Lapponie, qu’en moins d’un mois & demi, c’est-à-dire depuis la mi-Juin jusqu’à la fin de Juillet, elle s’éleve à la hauteur de vingt piés ; & peut-être s’éleveroit-elle plus haut, si l’eau étoit plus profonde. Elle pousse en même tems des feuilles & des fleurs, dont toute la surface de l’eau est couverte ; elle meurt les premiers jours d’Août, ses graines étant parvenues en maturité. Linnœus flor. Lapp. 234. (D. J.)