L’Encyclopédie/1re édition/STABIE
STABIE, (Géog. anc.) Stabiæ, ville d’Italie, dans la Campanie. Elle ne subsistoit plus du tems de Pline, liv. III. c. v. qui nous apprend qu’elle avoit été détruite, sous le consulat de Cn. Pompée, & de L. Caton, par Sylla, le dernier d’Avril, & qu’elle étoit réduite à un simple village.
Pline le jeune, l. VII. epist. xvj. après avoir rapporté que son oncle, curieux d’examiner l’embrasement du mont Vesuve, dit à son pilote de tourner du côté de Pomponianus, ajoute que Pomponianus étoit à Stabie, dans un endroit séparé par un petit golfe, que forme insensiblement la mer sur ses rivages qui se courbent. Ovide parle de Stabiæ au quinzieme livre de ses Métamorphoses, v. 711.
Herculeamque urbem, Stabiasque.
On voit dans Galien, liv. V. Méth. medec. & dans Symmaque, liv. VI. epist. 17. que le lait des vaches de Stabiæ étoit en usage dans la Medecine. Charles Patin confirme ce fait par une médaille curieuse de l’empereur Géta, sur le revers de laquelle est une vache, qui désigne l’excellence du lait que produisoient les pâturages de Stabie. Columelle, liv. X. v. 139. fait l’éloge des eaux & des fontaines de Stabie.
Fontibus & Stabiæ celebres, & vesvia rura.
La table de Peutinger place Stabiæ entre Pompeii & Surrentum. C’est aujourd’hui Castel a mare di Stabia, ou simplement Castel a mare. (D. J.)