L’Encyclopédie/1re édition/SUBUR
SUBUR, (Géog. anc.) 1°. fleuve de la Mauritanie tingitane. Ptolomée, l. IV. c. j. marque l’embouchure de ce fleuve sur la côte de l’Océan atlantique, entre l’embouchure du fleuve Lixus & le golfe Emporicus. Pline, l. V. c. j. fait aussi mention de ce fleuve, dont le nom moderne est Subu, selon quelques-uns, & Sus ou Cebit selon d’autres.
Il sort du mont Ciligo ou Salego, au royaume de Fez, dans la province de Cuz, & se précipite si rapidement, qu’il entraîne avec soi des pierres qui pesent un quintal. Il y a sur cette riviere un pont de cent cinquante toises de long. Après qu’elle a traversé beaucoup de montagnes & de vallées, elle arrose une plaine à deux milles de la ville de Fez. Elle fait la même chose dans la province d’Asgar, & se jette dans la mer auprès de la ville de Maroc. Ce n’est toutefois qu’après s’être grossie de l’eau de plusieurs rivieres, comme de Guarca, de Sador, qui descendent des monts Gomere & Errif ; de celle de Fez, qui est le Fut de Pline, & le Pheut ou Theut de Ptolomée, & de celle d’Ynavan & de Bath dont la province d’Agascar est baignée.
2°. Subur, ville de l’Espagne tarragonoise. Ptolomée, l. II. c. vj. la donne aux Cosetani, & la place sur la côte entre Barcinon & Tarracon. Cette ville est connue de Pomponius Mela, l. II. c. vj. qui la compte au nombre des petites villes, situées aux environs de Tarracone. Pline, l. III. c. iij. ne fait que la nommer. Les habitans de Subur sont appellés Suburitani dans une inscription trouvée auprès de Tarragone, & rapportée par Gruter, p. 414.
(D. J.) Public.