L’Encyclopédie/1re édition/TRITICUM

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TRITICUM, s. m. (Hist. nat. Botan.) on a déjà donné les caracteres de ce genre de plante, d’après Tournefort, au mot froment. Voici comme Ray le caractérise.

Ses fleurs sont, dit-il, hermaphrodites, à pétales, à étamines simples & mâles, avec leurs testicules propres, foibles & minces, dans lesquels l’ovaire est placé, garni d’une paire de tubes skirrheux & recourbés, enveloppés de deux feuilles pétaloïdales, quelquefois barbues, avec un appendice long, aigu, foible, tantôt uni, tantôt velu ; & de plus, avec deux feuilles concaves qui tiennent lieu de calice. Ces fleurs sont placées sur un pédicule, & forment sur un même axe, un épi fort serré. La semence est oblongue & large.

Dans le système de Linnæus, le calice de ce genre de plante est un tuyau composé de deux écailles, qui contiennent les fleurs dans un court épi ; les feuilles du calice sont de forme ovale & obtuses ; la fleur est de la grosseur du calice ; la bâle extérieure qui la contient, est concave, obtuse & pointue ; l’intérieure est lisse & applatie : les étamines sont trois filets capillaires ; leurs bossettes sont oblongues, & fendues aux extrémités ; le germe du pistil est de forme turbinée ; les stiles sont au nombre de deux, très fins & recourbés ; les stigma sont aîlés ; la fleur renferme la graine jusqu’à sa maturité, & pour lors elle s’ouvre, & la laisse sortir ; la graine est unique, ovale, oblongue, obtuse aux deux bouts, convexe d’un côté, & profondément sillonnée de l’autre. Toute plante qui réunit ces caracteres, soit que son grain soit mangeable ou non, doit être rangée sous le genre du triticum. Linnæi, Gen. plant. p. 16. (D. J.)