L’Enfer de la Bibliothèque nationale/10

La bibliothèque libre.
Bibliothèque des curieux (bibliographie méthodique et critique de tous les ouvrages composant cette célèbre collectionp. 384-392).

901. — Peintures, Bronzes et Statues érotiques, formant la Collection du Cabinet Secret du musée royal de Naples, avec leur explication ; par C. Famin, ancien chevalier du Consulat général de France dans le royaume des Deux-Siciles, membre correspondant de la Société de statistique de Marseille, etc. — Paris, Typographie Everat, rue du Cadran. — 16, 1832.

1 volume grand in-4o. Avec 41 planches libres.

Voir 3 autres exemplaires à 902, 903 et 904


902. — Peintures, Bronzes et Statues érotiques, formant la Collection du Cabinet Secret du musée royal de Naples, avec leur explication ; par C. Famin, ancien chancelier du Consulat général de France dans le royaume des Deux-Siciles, membre correspondant de la Société de statistique de Marseille, etc. — Paris, Typographie Everat, rue du Cadran. — 16, 1832.

Double du 901.


903. — Peintures, Bronzes…

Double des 901 et 902.


904. — Peintures, Bronzes…

Double des 901, 902 et 903.


905. — Suite de 5 planches.

In-4o.

Postures sur médailles anciennes. Tirées des Monumens de la Vie Privée des Douze Césars (voir 342) et des Monumens du Culte secret des Dames romaines (voir 914).

Un autre exemplaire à 906.


906. — Suite de 5 planches.

Double (sur grand papier) du 905.



Les cotes 907, 908 et 909 sont vides.


910. — Nouvelle Messaline, Tragédie par Deux amateurs.

1 volume in-4o de 22 pages.

Manuscrit (écriture du xviiie siècle).

Porté au Catalogue de la Collection Révolutionnaire de M, le comte H. de la Bédoyère (1862, in-8, page 146).

Voir 721 (avec notre notice).


911. — Monumens de la Vie privée des Douze Césars, d’après une suite de Pierres gravées sous leur règne. — A Caprées, chez Sabellius, MDCCLXXX.

1 volume in-4o

3 autres exemplaires à 912, 913, 930.

Voir 2 exemplaires de l’édition de 1782 à 342 (avec notre notice), 343.

Voir aussi : Monumens du Culte secret des Dames Romaines (914 et suivants).


912. — Monumens de la Vie privée…

Double du 911.


913. — Monumens de la Vie privée…

Double des 911 et 912.


914. — Monumens du Culte secret des Dames Romaines, pour servir de suite aux Monumens de la Vie privée des douze Césars. — A Caprée, chez Sabellius, MDCCLXXXIV.

1 volume in-4o. Avec 1 frontispice et 50 planches libres. Par d’Hancarville.

5 autres exemplaires à 915, 916, 917, 918 et 919.

Voir notre notice sur les Monumens de la Vie privée des douze Césars, à 342.


915. — Monumens du Culte secret des Dames Romaines, pour servir de suite aux Monumens de la Vie privée des Douze Césars. — A Caprée, chez Sabellius, MDCCLXXXIV.

Double du 914.


916. — Monumens du Culte secret…

Double des 914 et 915.


917. — Monumens du Culte secret…

Double des 914, 915 et 916.


918. — Monumens du Culte secret…

Double des 914, 915, 916 et 917.


919. — Monumens du Culte secret…

Double des 914, 915, 916, 917 et 918.


920. — Description de trois peintures inédites de vases grecs du Musée de Portici.

1 volume in-4o. Avec 3 doubles planches libres, repliées.

Note à l’encre au-dessous du titre : « Par M. Millin. » Par Aubin-Louis Millin de Grandmaison.

« On assure, dit Barbier, que Millin fut dupe d’une mystification, et qu’il écrivit cette dissertation savante pour expliquer trois dessins inventés à plaisir, que lui avait communiqués un jeune antiquaire. Observons, d’ailleurs, que son erreur était excusable, car il existe un grand nombre de vases peints représentant des sujets licencieux. »

Un autre exemplaire à 921.


921. — Description de trois peintures inédites de vases grecs du Musée de Portici.

Double du 920.


922. — Le Joujou des Demoiselles. Avec de nouvelles gravures.

Double (sur grand papier, format in-4o) du 683.


923. — Recueil de pièces choisies rassemblées par les soins du Cosmopolite. — A Anconne, chez Vriel Bandant, à l’Enseigne de la Liberté, MDCCXXXV.

I volume in-4o de 7-434 pages, plus 1 f. de titre et 9 ff. de table. Reliure de l’époque. Tranche rouge. Note au crayon sur la page de garde : Exemplaire de L.-J. Hubaud.

Voir à 924 un autre exemplaire avec une curieuse notice manuscrite sur la page de garde, et à 760 une réimpression moderne.

Cet exemplaire (923) porte, à la Table des Matières, des notes au crayon, concernant l’attribution de la plupart des pièces. De même, quelques notes marginales, au crayon, accompagnent le texte. Ces notes concernent des variantes, ou l’attribution des pièces et la date de leur composition. Elles doivent être de la main de M. Hubaud.

La page de titre est ornée d’une vignette sur bois, représentant deux sirènes, sur une coquille, élevant des rameaux. Trois « cazzi » ailés volent entre les sirènes.

Cette vignette est reproduite après la page 48, au milieu du titre de la Corona di Cazzi, Divi Aretini sonnetti [sic]. La page, blanche au verso, est suivie d’un feuillet blanc. Ces 4 pages ne sont pas numérotées. La pagination continue à la page suivante (49).

On a écrit et répété, sur la foi d’un bibliographe ordinairement mieux averti, que le Bordel Céleste, ou mieux le Bordel des Muses, le catalogue de pièces ayant causé la condamnation à mort du poète Claude le Petit, avait été réimprimé dans le « Cosmopolite ».

Il n’y a dans le Cosmopolite ni Bordel des Muses, ni Bordel Céleste.

Le recueil est précédé d’une épitre A Madame de Miramion, signée L. D. D. (le Duc d’Aiguillon) et d’une Préface non signée.

Ces deux morceaux, très courts et fort spirituellement écrits, sont de F.-A. Paradis de Moncrif.

Bien qu’on ait quelquefois attribué la formation et l’impression du Cosmopolite à la Princesse Douairère de Conti, on l’attribue plus généralement à Armand Vigneron-Duplessis-Richelieu, duc d’Aiguillon. Voir, à ce sujet, la curieuse note manuscrite de l’exemplaire Enfer 924, que nous reproduisons à ce numéro. Cette note indique les conditions d’impression du Recueil. Ajoutons que c’est tout ce qu’on sait de précis à ce sujet.

On a prétendu que l’ouvrage n’avait été tiré qu’à 7 exemplaires, puis qu’une contrefaçon en avait été exécutée plus tard, mais c’est une affirmation que nous croyons peu fondée. En tout cas, que l’édition ait été tirée à 7 ou à 12 exemplaires, les deux qui se trouvent à l’Enfer sont bien de l’édition originale.

Nous aurions voulu donner in extenso la Table des Pièces contenues dans ce Recueil, mais cette énumération serait trop longue. La plupart, d’ailleurs, sont fort connues, bien que quelques-unes ne se trouvent dans aucun autre ouvrage.

Citons un texte (en italien) des sonnets de l’Arétin (21 sonnets et un Epilogo), qui a permis à Alcide Bonneau de reconstituer le texte original et l’ordre primitif des xvi Sonnets Luxurieux de l’Arétin (voir 927) ; l’Ode à Priape, de Piron (15 stances) ; le sonnet de Malherbe :


Croissez, multipliez dans votre accouplement…


avec des variantes ; le Capitolo del Forno ; Dubbi Amorosi di Pietro Aretino, etc.

Enfin, le Recueil se termine par une traduction en vers français des Noëls Bourguignons de La Monnoye.

A part ces pièces, le Recueil est composé de poésies satiriques, d’épigrammes, de contes en vers et de chansons, libres naturellement.

Si le Cosmopolite, par sa rareté et par l’importance du recueil est intéressant à consulter, le texte fourmille de coquilles, tant pour les pièces en français que pour celles en italien.

Si la femme de l’intendant du duc d’Aiguillon ne connaissait pas l’orthographe du mot F. tre, elle n’était guère plus savante sur l’orthographe en général, et encore moins sur le français et la poésie.

Ajoutons que dans la notice de Gay, qui accompagne sa réimpression du Cosmopolite (voir 760), on affirme qu’il a pu y avoir deux tirages de l’édition originale, car, dans un exemplaire, que Gay aurait eu sous les yeux, l’Epitre à Mme de Miramion serait adressée à S. A. S. Mademoiselle.

Consulter, pour le Cosmopolite, outre la notice accompagnant la réimpression de Gay (voir 760), les Variétés Bibliographiques de Tricotel.

Ajoutons qu’un autre exemplaire du Cosmopolite se trouve à la Bibliothèque de l’Arsenal.


924. — Recueil de pièces choisies rassemblées par les soins du Cosmopolite…

Double du 923. Reliure ancienne. Tranche dorée. Le papier est un peu plus mince qu’à l’exemplaire 923.

Cet exemplaire porte, sur la page de garde, la curieuse note manuscrite que voici :


« Ce recueil a été formé par M. le duc d’Aiguillon, père du dernier mort, imprimé chez lui et par lui en sa terre de Verets en Touraine, et tiré au nombre de douze exemplaires seulement. La femme de son intendant qu’il avoit faite prote et qui étoit dans un entresol où elle travailloit, lui cria un jour : « Monsieur le Duc, faut-il deux R au mot F…… ? il répondit gravement : il en vaudrait bien la peine ; mais l’usage est de n’y en mettre qu’une. L’Epitre à Madme de Miramion qui est à la tête de l’ouvrage, ainsi que la Préface, sont de M. de Moncrif. On trouve à la fin du volume une Traduction en vers françois des Noëls Bourguignons de M. de la Monnoye, qui n’existe que là. Ce recueil d’ordures est, sans contredit, le plus complet et le plus rare qu’il y ait… il renferme beaucoup de pièces qu’on chercheroit bien inutilement ailleurs. »


925-926. — Documents on Médical Antropology. Untrodden Fields of Anthropology, observations on the esoteric Manners and Customs of semi-civilised Peoples Bring a record of thirty Years expérience in Asia, Africa, America and Oceania. By A French Army-Surgeon (in Two volumes). Volume Premier [Second]. (All Rights Reserved). — Paris, librairie de Médecine, Folklore et Anthropologie. 13, Faubourg — Montmartre. — 13, 1808.

2 volumes et 1 album, in-4o. Couverture et cartonnage-toile de l’Éditeur.

Voir 139 et 141.

Traduction anglaise de l’Amour aux Colonies (voir 125 et 821).


927. — Les Sonnets Luxurieux de l’Aretin (I Sonetti lussuriosi di Pietro Aretino), texte italien avec traduction française en regard (par Alcide Bonneau), précédées de la Notice et des Commentaires de Isidore Liseux, et publiés pour la première fois avec la suite complète des dessins de Jules Romain, d’après des documents originaux. — Paris, Ch. Hirsch, 1904.

1 volume in-4o oblong de xii-151 pages, relié toile anglaise. Avec 49 planches en noir et couleur, 1 frontispice, 16 fac-simile d’un calque (ou soi-disant calque) des gravures de Marc-Antoine, d’après Jules Romain ; 16 planches reproduisant les mêmes dessins retouchés et modernisés, et 16 planches reproduisant en couleurs ces planches achevées.

Cette édition est la même que celle de Liseux. Elle comporte des dessins que nous croyons exécutés d’après la description des gravures de Marc-Antoine, donnée par Alcide Bonneau dans sa notice. (Cette notice n’est pas de Liseux, quoi qu’en pense l’Éditeur Hirsch). Il y a, de plus, une petite notice relatant la découverte, en France, des soi-disant calques.

Ce volume n’est pas au Catalogue général de la Bibliothèque Nationale. Tous les autres volumes de l’Enfer dont l’auteur est connu ou supposé (et lorsque le nom de cet auteur commence par les lettres A. B. C. D., — on sait que le catalogue s’arrête pour le moment, à D.) sont inscrits au Catalogue imprimé ou à son Supplément.

Le no  927 a été oublié, il n’en est pas fait mention dans le catalogue.


928. — Das Erotische Elément in der Karikatur. (Der Karikatur der europæischen Vœlker dritter Band). Ein Beitrag zur Geschichte der offentlichen Sittlichkeit Von Eduard Fuchs. Mit 202 Illustrationen und 32 Beilagen. Privatdruck. — Berlin, A. Hofman et Comp. 1904.

1 volume in-4o cartonnage, toile anglaise de l’éditeur. Avec planches et gravures libres. En allemand.


929. — Le Musée Secret de Naples. — Paris, librairie Offenstadt, 39, rue de Trévise, 39. — 1906.

volume in-4o, Avec 3 planches.

Voir ; Description de trois peintures inédites de vases grecs du musée de Naples… (920 et 921).


L’Éditeur Offenstadt mérite une mention spéciale. Il a eu le bon goût de mettre des caleçons aux personnages grecs représentés sur les vases !


930. — Monumens de la Vie privée des Douze Césars. D’après une suite de Pierres gravées sous leur règne. — A Caprées, chez Sabellius, MDCCLXXX.

Double des 911, 912 et 913.


FIN