L’Idéal au village/Présentation

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« Se réfugier au village, aller se retremper dans la contemplation des paysages aux larges horizons, éteindre ses fièvres dans le calme profond de la nature, quel rêve pour le Parisien, surmené, et aussi quelle facilité d’avenir pour celui que la fortune a traité avec rigueur ! Hélas ! ce n’est là qu’une illusion. Lucien Marlotte et sa sœur Cécile ont fait ce rêve ; ils sont venus, jeunes et naïfs, s’ensevelir dans un village, et — voici qu’ils se heurtent dès leur arrivée à toutes les mesquineries, toutes les intrigues, toutes les coquetteries qu’ils prétendaient fuir. De la campagne, des promenades en plein air, des rêveries en face du décor superbe des vallées et des collines, nul ne se soucie. La petite bourgeoise de village a ses préjugés indéracinables ; elle ne comprend ni la simplicité ni le laisser-aller ; les femmes ne songent qu’aux toilettes parisiennes, les hommes se disputent les fonctions municipales ; les papotages, les calomnies, la haine et l’envie sont plus à redouter encore dans ce cercle étroit où les heurts sont plus fréquents. Rose, la naïve paysanne, n’est qu’une jolie rouée qui vise un mari riche. Lilia, mariée, pense a faire entrer l’adultère sous son toit. Cependant Cécile, par sa grâce et son intelligence, parvient à se créer une existence heureuse, en épousant l’homme de cœur que tous accusaient d’originalité, sinon de folie, il y a dans ce livre un type de servante de campagne, prétentieuse et méchante, Mme Arsène, qui est une trouvaille. »