L’Idylle éternelle/Juillet

La bibliothèque libre.
Paul Ollendorff, éditeur (p. 43-44).


JUILLET


Le ciel clair s’cmplissant d’une splendeur profonde
A des frissons d’avril et des souffles ailés
Et le vent du matin fait onduler les blés
Comme les vagues d’une mer dorée et blonde.

On marche lentement le long des champs jaunis.
Les herbes que saisit la main indifférente
Laissent longtemps aux doigts une odeur pénétrante,
Âcre ressouvenir d’espoirs indéfinis.


Midi s’approche ; on fuit dans la fraîcheur des sentes,
Le soleil de Juillet, peintre miraculeux,
Va flamber, allumant les espaces plus bleus
Et dorant les moissons de ses touches puissantes.