L’Idylle éternelle/Pour une autre (2)
Apparence
Paul Ollendorff, éditeur, (p. 153-154).
POUR UNE AUTRE
Nos deux mains se sont, un instant,
Fébriles, dans l’ombre pressées ;
Tes paupières s’étaient baissées,
Mais j’ai lu ton rêve hésitant.
Dans nos yeux un espoir flottant
Nous parlait de lèvres baisées
Et d’extases entrelacées…
Et ce serait bien doux pourtant !
Va, gardons telle, ma chérie,
Notre divine illusion
Si délicatement fleurie.
Quelle longue possession
Peut valoir la grâce indécise
D’un rêve frêle, que l’on brise ?