L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche/Deuxième partie/Chapitre XXXIII

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Traduction par Louis Viardot.
J.-J. Dubochet (tome 2p. 354-364).


CHAPITRE XXXIII.

De la savoureuse conversation qu’eurent la duchesse et ses femmes avec Sancho Panza, digne d’être lue et prise en note.



L’histoire raconte donc que Sancho ne dormit point cette sieste, mais qu’au contraire, pour tenir sa parole, il alla, dès qu’il eut dîné, rendre visite à la duchesse, laquelle, pour le plaisir qu’elle avait à l’entendre parler, le fit asseoir auprès d’elle sur un tabouret, bien que Sancho, par pure courtoisie, se défendît de s’asseoir en sa présence. Mais la duchesse lui dit de s’asseoir comme gouverneur, et de parler comme écuyer, puisqu’il méritait, en ces deux qualités, le fauteuil même du Cid Ruy Dias le Campéador[1]. Sancho courba les épaules, obéit et s’assit. Toutes les femmes et toutes les duègnes de la duchesse l’entourèrent dans un grand silence, attentives à écouter ce qu’il allait dire. Mais ce fut la duchesse qui parla la première. « À présent, dit-elle, que nous sommes seuls et que personne ne nous écoute, je voudrais que le seigneur gouverneur m’éclaircît certains doutes qui me sont venus dans l’esprit à la lecture de l’histoire déjà imprimée du grand Don Quichotte. Voici d’abord l’un de ces doutes : puisque le bon Sancho n’a jamais vu Dulcinée, je veux dire madame Dulcinée du Toboso, et puisqu’il ne lui a point porté la lettre du seigneur Don Quichotte, laquelle était restée sur le livre de poche dans la Sierra-Moréna, comment a-t-il osé inventer une réponse et supposer qu’il avait trouvé la dame criblant du blé, tandis que tout cela n’était que mensonges et moqueries, si préjudiciables au bon renom de la sans pareille Dulcinée et si contraires aux devoirs des bons et fidèles écuyers ? » À ces mots, et sans en répondre un seul, Sancho se leva de son siège, puis, à pas de loup, le corps plié et le doigt sur les lèvres, il parcourut toute la salle, soulevant avec soin les tapisseries. Cela fait, il revint à sa place, et dit : « Maintenant, madame, que j’ai vu que personne ne nous écoute en cachette, hormis les assistants, je vais répondre sans crainte et sans alarme à ce que vous m’avez demandé, et à tout ce qu’il vous plaira de me demander encore. La première chose que j’aie à dire, c’est que je tiens mon seigneur Don Quichotte pour fou achevé, accompli, pour fou sans ressource, bien que parfois il dise des choses qui sont, à mon avis et à celui de tous ceux qui l’écoutent, si discrètes, si raisonnables, si bien enfilées dans le droit chemin, que Satan lui-même n’en pourrait pas dire de meilleures. Mais néanmoins, en vérité et sans scrupule, je me suis imaginé que c’est un fou ; et puisque j’ai cela dans la cervelle, je me hasarde à lui faire croire des choses qui n’ont ni pieds ni tête, comme fut la réponse de la lettre, comme fut aussi ce que j’ai fait, il y a sept à huit jours, et qui n’est pas encore écrit en histoire, je veux dire l’enchantement de madame Doña Dulcinée du Toboso ; car je lui ai fait accroire qu’elle est enchantée, quand ce n’est pas plus vrai que dans la lune. »

La duchesse le pria de lui conter cet enchantement ou mystification, et Sancho raconta toute la chose comme elle s’était passée, ce qui ne divertit pas médiocrement les auditeurs. Alors la duchesse, reprenant l’entretien : « De tout ce que le bon Sancho vient de me conter, dit-elle, je sens un scrupule qui me galope dans l’âme, et un certain murmure qui me dit à l’oreille : Puisque Don Quichotte de la Manche est fou, timbré, extravagant, et que Sancho Panza, son écuyer, le connaît bien, mais que cependant il le sert et l’accompagne, et donne en plein dans ses vaines promesses, il doit sans aucun doute être plus fou et plus sot que son maître. S’il en est ainsi, tu rendras compte à Dieu, madame la duchesse, de donner à ce Sancho Panza une île à gouverner ; car celui qui ne sait pas se gouverner lui-même, comment saura-t-il gouverner les autres ? — Pardieu ! madame, s’écria Sancho, ce scrupule vient à point nommé. Mais dites-lui de ma part qu’il peut parler clairement et comme il lui plaira, car je reconnais qu’il dit la vérité, et que si j’avais deux onces de bon sens, il y a longtemps que j’aurais planté là mon maître. Mais ainsi le veulent mon sort et mon malheur. Je dois le suivre, il n’y a pas à dire ; nous sommes du même pays, j’ai mangé son pain, je l’aime beaucoup, il est reconnaissant, il m’a donné ses ânons, et par-dessus tout je suis fidèle. Il est donc impossible qu’aucun événement nous sépare, si ce n’est quand la pioche et la pelle nous feront un lit. Si votre hautesse ne veut pas me donner le gouvernement promis, eh bien ! Dieu m’a fait de moins, et il pourrait arriver que me le refuser maintenant tournât au profit de mon salut. Tout sot que je sois, j’ai compris le proverbe qui dit : « Pour son mal les ailes sont venues à la fourmi. » Il se pourrait bien que Sancho écuyer montât plus vite au ciel que Sancho gouverneur ; on fait d’aussi bon pain ici qu’en France, et la nuit tous les chats sont gris ; celui-là est assez malheureux, qui n’a pas déjeuné à deux heures du soir ; il n’y a pas d’estomac qui ait une palme de plus long qu’un autre, et qu’on ne puisse remplir, comme on dit, de paille et de foin ; les petits oiseaux des champs ont Dieu pour pourvoyeur et pour maître d’hôtel, et quatre aunes de gros drap de Cuenca tiennent plus chaud que quatre aunes de drap fin de Ségovie ; au sortir du monde, et quand on nous met sous terre, le prince s’en va par un chemin aussi étroit que le journalier, et le corps du pape ne prend pas plus de pieds de terre que celui du sacristain, bien que l’un soit plus grand que l’autre, car, pour entrer dans la fosse, nous nous serrons, nous pressons et nous rapetissons, ou plutôt on nous fait serrer, presser et rapetisser, quelque dépit que nous en ayons, et au revoir, bonsoir. Je reviens donc à dire que, si votre seigneurie ne veut pas me donner l’île, comme trop bête, je saurai en prendre mon parti, comme assez sage. J’ai ouï dire que derrière la croix se tient le diable, et que tout ce qui reluit n’est pas or ; j’ai ouï dire aussi qu’on tira d’entre les bœufs et la charrue le laboureur Wamba[2] pour le faire roi d’Espagne, et qu’on tira d’entre les brocarts, les plaisirs et les richesses le roi Rodrigue[3] pour le faire manger aux couleuvres, si toutefois les couplets des anciens romances ne mentent point. — Comment donc, s’ils ne mentent point ! s’écria en ce moment Doña Rodriguez la duègne, qui était une des écoutantes ; il y a un romance qui dit qu’on mit le roi Rodrigue tout vivant dans une fosse pleine de crapauds, de serpents et de lézards, et qu’au bout de deux jours, le roi dit du fond de la tombe, avec une voix basse et dolente : « Ils me mangent, ils me dévorent, par où j’avais le plus péché[4]. » D’après cela, ce seigneur a bien raison de dire qu’il aime mieux être laboureur que roi, s’il doit être mangé par ces vilaines bêtes. »

La duchesse ne put s’empêcher de rire à la simplicité de sa duègne, et, toute surprise des propos et des proverbes de Sancho, elle lui dit : « Le bon Sancho doit savoir déjà que ce qu’un chevalier promet une fois, il s’efforce de le tenir, dût-il lui en coûter la vie. Le duc, mon mari et seigneur, bien qu’il ne soit pas des chevaliers errants, ne laisse pas néanmoins d’être chevalier. Ainsi, il remplira sa promesse de l’île, en dépit de l’envie et de la malice du monde. Que Sancho prenne donc courage ; quand il y pensera le moins, il se verra gravement assis sur le siège de son île et de son état, et il empoignera sa verge de gouvernement, sauf à la laisser pour une autre plus riche. Ce que je lui recommande, c’est de faire attention à la manière de gouverner ses vassaux, car je l’avertis qu’ils sont tous loyaux et bien nés. — Pour ce qui est de bien gouverner, répondit Sancho, il n’y a pas de recommandations à me faire, car je suis charitable de ma nature, et j’ai compassion des pauvres. À qui pétrit le pain, ne vole pas le levain. Mais, par le nom de mon saint patron, ils ne me tricheront pas avec de faux dés ! je suis vieux chien, et m’entends en niaf, niaf ; je sais me frotter à temps les yeux, et ne me laisse pas venir des brouillards devant la vue, car je sais bien où le soulier me blesse. C’est pour dire que les bons auront avec moi la main et la porte ouvertes ; mais les méchants, ni pied ni accès. Il me semble, à moi, qu’en fait de gouvernements, le tout est de commencer, et il se pourrait bien faire qu’au bout de quinze jours j’en susse plus long sur le métier de gouverneur que sur le travail des champs, dans lequel je suis né et nourri. — Vous avez raison, Sancho, dit la duchesse ; personne ne naît tout appris, et c’est avec des hommes qu’on fait les évêques, et non pas avec des pierres. Mais, revenant à la conversation que nous avions tout à l’heure sur l’enchantement de madame Dulcinée, je tiens pour chose certaine et dûment reconnue que cette idée qui vint à Sancho de mystifier son seigneur, en lui faisant accroire que la paysanne était Dulcinée du Toboso, et que, si son seigneur ne la reconnaissait point, c’était parce qu’elle était enchantée ; je tiens, dis-je, pour certain que ce fut une invention des enchanteurs qui poursuivent le seigneur Don Quichotte. En effet, je sais de très-bonne part que la villageoise qui sauta si lestement sur la bourrique était réellement Dulcinée du Toboso, et que le bon Sancho, pensant être le trompeur, a été le trompé. C’est une vérité qu’on ne doit pas plus mettre en doute que les choses que nous n’avons jamais vues. Il faut que le seigneur Sancho Panza apprenne une chose : c’est que nous avons aussi, par ici autour, des enchanteurs qui nous veulent du bien, et qui nous racontent ce qui se passe dans le monde, purement et simplement, sans détours ni supercheries. Que Sancho m’en croie : la paysanne sauteuse était Dulcinée du Toboso, laquelle est enchantée comme la mère qui l’a mise au monde ; quand nous y penserons le moins, nous la verrons tout à coup sous sa propre figure, et alors Sancho sortira de l’erreur où il vit. — Tout cela peut bien être, s’écria Sancho ; et maintenant je veux croire ce que mon maître raconte qu’il a vu dans la caverne de Montésinos, où il a vu, dit-il, madame Dulcinée dans le même équipage et dans le même costume où je lui dis que je l’avais vue quand je l’enchantai seulement pour mon bon plaisir. Tout dut être au rebours, comme le dit votre grâce, ma chère bonne dame, car de mon chétif esprit on ne pouvait attendre qu’il fabriquât en un instant une si subtile fourberie, et je ne crois pas non plus mon maître assez fou pour qu’une aussi maigre persuasion que la mienne lui fît accroire une chose si hors de tout sens commun. Cependant, madame, il ne faudrait pas que votre bonté me tînt pour malveillant, car un benêt comme moi n’est pas obligé de pénétrer dans les pensées et les malices des scélérats d’enchanteurs. J’ai inventé ce tour pour échapper aux reproches de mon seigneur Don Quichotte, mais non dans l’intention de l’offenser ; s’il a tourné tout au rebours, Dieu est dans le ciel, qui juge les cœurs. — Rien de plus vrai, reprit la duchesse ; mais dites-moi maintenant, Sancho, que parlez-vous de la caverne de Montésinos ? j’aurais grande envie de le savoir. » Aussitôt Sancho lui raconta point sur point ce qui a été dit au sujet de cette aventure.

Quand la duchesse eut entendu son récit : « On peut, dit-elle, conclure de cet événement que, puisque le grand Don Quichotte dit qu’il a vu là-bas cette même personne que Sancho vit à la sortie du Toboso, c’est Dulcinée, sans aucun doute, et que nos enchanteurs de par ici se montrent fort exacts, bien qu’un peu trop curieux. — Quant à moi, reprit Sancho, je dis que si madame Dulcinée du Toboso est enchantée, tant pis pour elle ; je n’ai pas envie de me faire des querelles avec les ennemis de mon maître, qui doivent être nombreux et méchants. En bonne vérité, celle que j’ai vue était une paysanne ; pour paysanne je la pris, et pour paysanne je la tiens, et, si celle-là était Dulcinée, ma foi, ce n’est pas à moi qu’il en faut demander compte, ou nous verrions beau jeu. Autrement, on viendrait à tout bout de champ me chercher noise, Sancho l’a dit, Sancho l’a fait, Sancho tourne, Sancho vire, comme si Sancho était un je ne sais qui, et ne fût plus le même Sancho Panza qui court à travers le monde, imprimé en livres, à ce que m’a dit Samson Carrasco, qui est pour le moins une personne graduée de bachelier par Salamanque ; et ces gens-là ne peuvent mentir, si ce n’est quand il leur en prend fantaisie, ou qu’ils y trouvent leur profit. Ainsi donc, il n’y a pas de quoi me chercher chicane ; et puisque j’ai bon renom, et qu’à ce que j’ai ouï dire à mon seigneur, bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée, qu’on me plante ce gouvernement sur la tête, et l’on verra des merveilles ; car qui a été bon écuyer sera bon gouverneur. — Tout ce qu’a dit jusqu’à présent le bon Sancho, répondit la duchesse, ce sont autant de sentences de Caton, ou tirées pour le moins des entrailles mêmes de Michel Vérino, florentibus occidit annis[5]. Enfin, enfin, pour parler à sa manière, sous un mauvais manteau se trouve souvent un bon buveur. — En vérité, madame, répliqua Sancho, de ma vie je n’ai bu par malice ; avec soif, cela pourrait bien être, car je n’ai rien d’hypocrite. Je bois quand j’en ai l’envie, et, si je ne l’ai pas, quand on me donne à boire, pour ne point faire le délicat ni paraître mal élevé. À une santé portée par un ami, quel cœur pourrait être assez de marbre pour ne pas rendre raison ? Mais, quoique je mette mes chausses, je ne les salis pas. D’ailleurs, les écuyers des chevaliers errants ne boivent guère que de l’eau, puisqu’ils sont toujours au milieu des forêts, des prairies, des montagnes et des rochers, sans trouver une pauvre charité de vin, quand même ils donneraient un œil pour la payer. — Je le crois bien, répondit la duchesse ; mais, quant à présent, Sancho peut aller reposer. Ensuite nous causerons plus au long, et nous mettrons ordre à ce qu’il aille bientôt se planter, comme il dit, ce gouvernement sur la tête. »

Sancho baisa de nouveau les mains à la duchesse, et la supplia de lui faire la grâce de veiller à ce qu’on eût grand soin de son grison, qui était la lumière de ses yeux. — « Qu’est-ce que cela, le grison, demanda la duchesse ? — C’est mon âne, répondit Sancho, que, pour ne pas lui donner ce nom-là, j’ai coutume d’appeler le grison. J’avais prié cette madame la duègne, quand j’entrai dans le château, de prendre soin de lui ; mais elle se fâcha tout rouge, comme si je lui eusse dit qu’elle était laide ou vieille, et pourtant, ce devrait être plutôt l’affaire des duègnes de panser les ânes que de faire parade au salon. Ô sainte Vierge ! quelle dent avait contre ces dames-là un hidalgo de mon pays ! — C’était quelque manant comme vous, s’écria Doña Rodriguez la duègne, car s’il eût été gentilhomme et de bonne souche, il les aurait élevées au-dessus des cornes de la lune. — C’est bon, c’est bon, dit la duchesse, en voilà bien assez ; que Doña Rodriguez se taise et que le seigneur Panza se calme. C’est à ma charge que restera le soin du grison, et puisqu’il est l’enfant chéri de Sancho, je le mettrai dans mon giron. — Il suffit qu’il soit à l’écurie, répondit Sancho, car, dans le giron de votre grandeur, ni lui ni moi ne sommes dignes d’être reçus un seul instant ; j’y consentirais tout comme à me donner des coups de couteau. Quoi qu’en dise mon seigneur, qu’en fait de politesse il vaut mieux donner trop que pas assez, dans les politesses faites aux ânes, on doit aller avec mesure et le compas à la main[6]. — Eh bien ! dit la duchesse, que Sancho mène le sien au gouvernement ; il pourra l’y régaler tout à son aise, et même lui donner les invalides. — Ne pensez pas railler, madame la duchesse, répondit Sancho ; j’ai vu plus de deux ânes aller aux gouvernements, et quand j’y emmènerais le mien, ce ne serait pas chose nouvelle. » Ces propos de Sancho ranimèrent chez la duchesse le rire et la gaieté. Enfin elle l’envoya prendre du repos, et fut rendre compte au duc de l’entretien qu’elle venait d’avoir avec lui. Puis ils conférèrent ensemble sur la manière de jouer à Don Quichotte quelque fameux tour, qui s’accommodât parfaitement au style chevaleresque, et, dans ce genre, ils lui en jouèrent plusieurs, si bien appropriés et si bien conçus, que ce sont assurément les meilleures aventures que renferme cette grande histoire.

  1. Ce fauteuil du Cid (escaño, banc à dossier) est celui qu’il conquit à Valence, au dire de sa chronique, sur le petit-fils d’Aly-Mamoun, roi more du pays.
  2. Wamba régna sur l’Espagne gothique de 672 à 680.
  3. Rodéric, dernier roi goth, vaincu par Thârik à la bataille du Guadaleté, en 711 ou 712.
  4. Ya me comen, y a me comen
    Por do mas pecado había.

    Ces vers ne se trouvent pas précisément ainsi dans le romance de la pénitence du roi Rodrigue. (Voir le cancionero general de 1555, t. XVI, folio 128.) Ils s’étaient sans doute altérés par la tradition.

  5. Miguel Vérino, de Mayorque, était l’auteur d’un petit livre élémentaire, intitulé : De puerorum moribus disticha, qu’on apprenait anciennement aux écoliers. Cervantès, qui dut expliquer les distiques de Vérino dans la classe de son maître Juan Lopez de Hoyos, se sera souvenu également de son épitaphe, composée par Angel Policiano, et qui commence ainsi :

     
    Michael Verinus florentibus occidit annis,
    Moribus ambiguum major, an ingenio, etc.

  6. Sancho se rappelait sans doute ce proverbe : « Si tu plaisantes avec l’âne, il te donnera de sa queue par la barbe. »