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L’Ombre des roses/L’Inutile Voyage

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L’INUTILE VOYAGE.



Ne détournez pas mon visage
Du grand visage de la mer,
Rien ne peut me rendre mieux sage
Que de laisser mes yeux amers
Longtemps sur les flots de la mer.

Ils reviendront, mes doux regards,
Au reflux gris des vagues lentes
Avec les algues odorantes
Qui s’en vont aimer autre part
Et meurent après, sur nos landes…
 
Et sois mon phare à l’infini.
Pauvre amour de mon cœur fini !
Et sois ma demeure fragile,
Algue ou coquille, jusqu’aux îles
Où de roses coraux s’étonnent, immobiles, 
D’avoir aggloméré d’inutiles asiles !