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L’Ombre des roses/La chute des feuilles

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II


LA CHUTE DES FEUILLES.


« Le rossignol était sans voix. »
(Millevoye.)


Je dors doucement comme un mort
Navré des musiques de vie
Comme un doux mort sans nulle envie…

Les musiques navrent la vie
Au dessus de moi, mais ô mort
Fais que je sois celui qui dort !…
 
Doux et simple, contre la mort
Bat mon pauvre cœur sans envie,
Triste pourtant comme la pluie.
 
Navrés par cet automne encor,
Sur mes belles feuilles de vie
Glissent les doux souffles de mort
Et les musiques de la pluie.