Aller au contenu

L’Ombre des roses/Paul et Virginie

La bibliothèque libre.


PAUL ET VIRGINIE.



La nuit s’approche — les tamarins ferment leurs feuilles. » —
C’est une phrase du doux livre de Bernardin —
Chère âme, écoute, les feuilles bougent au jardin. —

Tu fermeras aussi tes bras sur moi.
Et même, tu fermeras tes yeux contre moi ; je prendrai
Le livre de ta main, et ta main dans la mienne.

— Mon frère, parle-moi comme Paul à sa sœur,
Mon frère, répandons notre bienheureux cœur,
Dans la nuit, comme alors, brillante de candeur.

— La nuit candide approche, les tamarins se ferment,
Donne-moi ton amour tremblant comme les feuilles
Ma sœur, et parle-moi, afin que Dieu le veuille
Et que je sois l’amant de ton âme, ma sœur,
Et de ton corps, et de ton cœur…

— Les tamarins ferment leurs feuilles…