L’Utopie (More, trad. Stouvenel)/Notes
NOTES.
Le passage suivant de Rapin Toyras explique la position du roi d’Angleterre vis-à-vis de l’archiduc Charles, prince des Espagnes, en 1515 :
« Henri avait deux ambassadeurs à Bruxelles, qui ne faisaient pas grands progrès. Il en avait usé fort cavalièrement avec le jeune archiduc Charles, prince des Espagnes, en donnant la princesse, sa fiancée, à Louis XII, sans lui avoir fait, sur ce sujet, la moindre civilité. Véritablement, Charles ne s’était pas rendu à Calais, le 5 mai de l’année précédente, comme il y était engagé par le traité de Lille. Mais on n’en pouvait pas inférer qu’il eût renoncé à son mariage, du moins avant qu’on lui eût fait demander s’il avait l’intention de l’accomplir. Henri craignit donc que ce prince, qui venait de prendre en main le gouvernement des Pays-Bas et de faire un traité avec la France, ne pensât à se venger de l’affront qui lui avait été fait. Aussi, ce fut en vue de le sonder et de prévenir les effets de son ressentiment, qu’il envoya deux ambassadeurs, qui avaient ordre de lui proposer le renouvellement de l’alliance conclue autrefois entre Henri VIII et Philippe I, leurs pères. Mais on laissa ces ambassadeurs se morfondre à Bruxelles, sans leur faire beaucoup d’honneur, et même sans leur donner aucune réponse pendant un assez long temps. »
Les deux ambassadeurs dont parle Rapin Toyras étaient Cuthbert Tunstall et William Knyght. Ces diplomates dirigeaient en même temps une autre ambassade, chargée de négocier un traité de commerce avec l’archiduc, et d’exiger l’exécution pleine et entière du traité précédemment conclu entre les rois Henri VII et Philippe I, en l’année 1506. On sait que, vers cette époque, le commerce de l’Angleterre avec les Pays-Bas, particulièrement le commerce des draps et des laines, avait reçu un développement considérable ; ce qui nécessitait souvent des conventions particulières entre les deux peuples, soit pour affranchir la marchandise d’une foule de prohibitions, de droits et d’entraves ; soit pour empêcher et punir les friponneries et les fraudes. Ces négociations commerciales se terminèrent ordinairement à l’avantage des Anglais, surtout celles du règne de Henri VII ; en outre, elles servaient à couvrir des négociations plus secrètes et plus importantes.
Voici, extraits de Rymer, les noms des membres composant la députation anglaise à Bruxelles :
Cuthbert Tunstall, William Knight, Richard Sampson, Thomas Spynell, Thomas Morus, John Clifford.
La députation flamande se composait de : Guillaume de Croy, seigneur de Chièvres ; Jean le Sauvage, chancelier ; Michel de Croy, Jean de Hallewyn, Georges de Thamasia, Philippe Ubhalant.
Le traité de paix et celui de commerce furent signés tous deux, à Bruxelles, par les plénipotentiaires anglais, le 24 janvier 1516.
Cuthbert Tunstall, élève et docteur de cette université d’Oxford qui fournit à l’Angleterre tant d’hommes d’état et d’écrivains illustres. Tunstall était mathématicien, théologien et jurisconsulte. Henri VIII, qui, au commencement de son règne, aimait à s’entourer d’hommes capables et instruits, lui confia les fonctions les plus honorables et les plus importantes. Il le nomma successivement secrétaire de son cabinet, chancelier de l’archevêché de Canturbery, ambassadeur en plusieurs occasions, évêque de Londres en 1522 ; évêque de Durham en 1530, président du gouvernement du nord d’Angleterre ; enfin il le mit au nombre de ses exécuteurs testamentaires en 1546. Alors que Tunstall présidait l’ambassade anglaise envoyée en Flandre en l’année 1515, il n’était encore que chancelier de l’archevêque de Canturbery, comme on voit par l’extrait suivant d’une lettre d’Érasme à Pierre Gilles :
« Adsunt Brugis duo totius Anglioe doctissimi, Cutbertus Tunstallus archiepiscopi Cantuariensis cancellarius, et Thomas Morus. » (Epist. Erasm. ad Pet. AEgidium). Cuthbert Tunstall n’eut pas le courage de son ami Thomas Morus dans les affaires de la réformation et du divorce de Henri VIII avec Catherine d’Espagne. Mais plus tard il se repentit, et, à l’âge de 84 ans, il mourut en prison pour sa foi, sous le règne d’Élisabeth, l’année 1559.
Tunstall a laissé plusieurs écrits, dont voici les titres :
De arte supputandi ; Commentarii in Apocalypsin ; Contra Tindallum ; de Laude matrimonii ; de Veritate corporis et sanguinis Christi in Eucharistiâ ; Liber elegantium sermonum ; Epistolæ ad Budœum et alios ; Prædestinationis contrà blasphematores.
Ce gouverneur de Bruges devait être Guillaume de Cray, seigneur de Chièvres, grand-maître et grand chambellan de l’archiduc Charles. Après avoir servi avec distinction dans les guerres d’Italie, sous les rois Charles VIII et Louis XII, le seigneur de Chièvres se retira dans le Hainaut, où il fit la plus brillante fortune. L’archiduc Philippe, en partant pour l’Espagne (1506), lui laissa l’éducation de son fils et le gouvernement de ses états dans les Pays-Bas. Depuis cette époque jusqu’à l’année 1521, Guillaume de Croy ne quitta plus l’archiduc Charles. Il réussit à lui assurer les couronnes de Castille et d’Aragon, et la succession de l’empire. Le jeune prince, dévoué à son gouverneur, en fit son premier ministre et son favori, et suivait ses conseils en toute chose. Ils allèrent ensemble en Espagne où Chièvres fut chargé, de la direction des affaires après la mort du cardinal Ximénès ; Chièvres avait toujours été haï de Henri VIII et de Ferdinand-le-Catholique, à cause de son origine française et de son éloignement à entrer, dans leurs projets contre la France ; il n’était pas moins détesté par les Espagnols, qui l’accusaient d’avoir dilapidé les trésors du cardinal Ximénès et les revenus de Castille et d’Aragon, pendant quatre années ; d’avoir vendu les charges et les bénéfices de ces deux monarchies. Le dernier acte de cet homme, d’état fut sa participation à la diète impériale de Worms, où Luther, interrogé par Ekius, défendit hardiment ses doctrines en présence de l’empereur et de tous les députés de l’empire. Peu de jours après son entrée dans Worms, Chièvres vit mourir, empoisonné à l’âge de vingt-trois ans, son neveu le cardinal de Croy, archevêque de Tolède. Lui-même mourut aussi empoisonné cinquante jours après.
Déjà le congrès avait tenu deux séances et ne pouvait convenir sur plusieurs articles.
La cause apparente ou réelle de ce dissentiment était le traité de commerce de 1506, conclu entre Henri VIII et Philippe I. Ce traité avait modifié les précédents d’une manière extrêmement favorable aux Anglais, sans compensation pour les Flamands ; il avait même ôté à ces derniers la liberté de pêche sur les côtes d’Angleterre. Aussi, les habitants des Pays-Bas le violaient en toute rencontre et lui avaient donné le surnom de Intercursus malus. Le résultat des négociations de 1515 fut une convention provisoire de cinq ans ; laquelle, sans détruire directement le traité de 1506, replaçait le commerce des deux nations sur les bases du grand traité de 1495, en stipulant, pour les Anglais, deux notables réductions de droits. Le traité de 1495 pouvait être regardé comme un code à peu près complet de commerce international. On l’avait appelé Intercursus magnus, à cause de son importance et de son étendue. Il contenait 38 articles, parmi lesquels on remarque celui qui établissait qu’un navire faisant naufrage sur les côtes de l’un des deux princes ne serait point confisqué, s’il y restait en vie un homme, un chien, un chat ou un coq.
Ce personnage serait demeuré complétement obscur sans les relations d’amitié qu’il eut avec Thomas Morus, Busleiden, Érasme et plusieurs autres écrivains célèbres de son temps. Il est cité comme poëte et théologien par quelques historiens flamands. Érasme l’appelle son hôte et son Pylade, et le loue d’avoir traduit en vers presque toutes les saintes Écritures. Il était greffier (graphiarius) de la ville d’Anvers, où il professa la théologie avec distinction. On a de lui l’épître de saint Paul aux Romains et les sept psaumes de la pénitence traduits en vers latins. Mirœus, dans sa Bibliothèque ecclésiastique, lui attribue les ouvrages suivants : 1o Threnodiam in funas Maximiliani Cæsaris I ; 2o Lexicon Græcum ; 3o Præceptiones ad principes ac magistratus instruendos. Valère-André le fait auteur d’un commentaire sous le titre : Commentarius in Ovidium de remedio amoris.
Guerre qui se termina par un affreux massacre des insurgés.
Il est ici question de la révolte de Cornouailles, arrivée en 1497 à l’occasion de la levée d’un subside considérable voté par le Parlement, pour la guerre d’Écosse. Les commissaires du roi Henri VII mirent tant d’inhumanité et de rigueur dans la perception du nouvel impôt, que le peuple de Cornouailles, moins traitable que celui des autres provinces, se souleva en masse, avec des cris de mort contre Réginald Bray et le cardinal Morton. Les insurgés, ayant à leur tête l’avocat Flammock et un maréchal-ferrant appelé Michel, marchent à Londres, à travers les provinces de Devonshire et de Somerset. À Wells, ils choisissent pour leur général le lord Audley, qui les conduit à Salisbury, puis à Winchester, et voulait les mener droit à Londres comme le bon sens l’indiquait. Mais l’avocat Flammock pensa qu’il valait mieux envahir la province de Kent, afin de recruter des mécontents. Son avis prévalut, et cette fausse démarche démoralisa et perdit l’insurrection. Cependant le lord Audley vint camper à Black-Heath, presqu’en vue de Londres. Henri VIII l’attendait avec des forces supérieures. La bataille (22 juin) fut sanglante ; les insurgés perdirent le tiers de leur monde ; le reste fut fait prisonnier. Audley fut décapité, couvert d’un habit de papier peint de ses armes renversées. Michel et Flammock furent traînés sur la claie, pendus et écartelés.
Ce prélat eut un bonheur unique en ces temps de guerres civiles, celui de terminer, au faîte du pouvoir et des honneurs, une longue vie politique, passée sous quatre règnes de dynasties différentes. Ce n’était pas un grand caractère, mais un esprit flexible, intelligent et rusé. Sa réputation commença à l’université d’Oxford dont il était membre et l’un des plus savants professeurs. Henri VI l’admit dans son conseil privé ; Edouard IV, loin de l’exclure de ce poste, lui donna une plus haute marque de faveur en le nommant évêque d’Ély, et l’un de ses exécuteurs testamentaires. Morton était présent à ce fameux conseil de la Tour, où le duc de Glocester fit tuer ou emprisonner les conseillers fidèles à Edouard V, et usurpa violemment la couronne. On sait que ce jour-là lord Hastings fut décapité, et que l’évêque d’Ély fut arrêté avec lord Stanley et l’archevêque d’Yorck. Glocester, devenu Richard III, sur une requête de l’université d’Oxford, tira Morton de la prison de la Tour où il était renfermé, et le mit sous la garde du duc de Buckingham, qui fit conduire l’évêque à son château de Brecknock. Ce fut là que Buckingham, mécontent du roi Richard, conspira avec Morton pour mettre sur le trône le comte de Richemond, dernier rejeton de la famille de Lancastre. L’évêque, redoutant la découverte du complot, se sauva en Flandre ; quant à Buckingham, il fut trahi, livré et exécuté. Morton continua de conspirer en Flandre, d’où il rendit les plus importants services au comte de Richemond, depuis Henri VII, et qui alors était réfugié en Bretagne. Henri, dès qu’il fut roi, se ressouvint de l’évêque d’Ély, dont le caractère et le génie étaient d’ailleurs à sa convenance. Ce prince combla Morton de dignités et de richesses ; il le fit successivement archevêque de Canturbery, premier ministre, grand chancelier, et cardinal. Morton mourut en 1500, à l’âge de quatre-vingt-dix ans, et peu regretté des Anglais, qui le regardaient comme le complice de la tyrannie et des rapines du roi Henri VII.
Ce qui n’est pas moins funeste.
Le luxe des domestiques était alors porté si loin, qu’il avait éveillé la surveillance du gouvernement, et nécessité plusieurs lois répressives. Différents actes du parlement défendaient de donner des livrées à d’autres qu’aux domestiques ordinaires et actuellement servant. On conçoit quels désordres pouvaient survenir de cette population parasite, enlevée à l’agriculture et aux arts utiles, destinée à servir d’élément de trouble, dans les guerres civiles, et de protection armée contre les lois en temps de paix. Henri VII fut très sévère dans l’application des peines entraînées par les délits de ce genre ; ce qui du reste lui rapporta des sommes considérables. Le fait suivant prouve qu’il ne ménageait pas même ses meilleurs amis. Un jour, il alla visiter le comte d’Oxford, à la maison de campagne de ce dernier. Le comte, pour faire honneur à son royal visiteur, le reçut au milieu d’une longue haie de gens de livrée magnifiquement vêtus. En partant, le roi, qui avait appris de son hôte que ces nombreux valets étaient seulement loués et retenus pour les jours d’apparat et les occasions extraordinaires, lui dit brusquement : « Par ma foi, mylord, je vous remercie de votre bonne chère ; mais je ne souffrirai point que sous mes propres yeux on viole ainsi les lois. Mon procureur général vous parlera de ma part. »
Le comte d’Oxford ne se débarrassa du procureur général qu’au prix de quinze mille marcs.
Supposons que je sois ministre du roi de France.
Les lignes qui suivent résument très bien la politique de Louis XII, au commencement de 1514, et celle de François Ier, au commencement de 1515 ; à part l’amplification de Thomas Morus sur l’ambition de la cour de France, et sur la mauvaise foi de cette dernière dans ses alliances avec Venise, Venise avait rompu la première le traité de Blois de 1499, en négociant une trêve avec le roi des Romains, à l’insu de Louis XII, en favorisant le roi d’Aragon, dans son usurpation de la moitié du royaume de Naples. Si la ligue de Cambrai fut une grande faute politique, c’était du moins une représaille. Et puis, comment l’Angleterre pouvait-elle sérieusement reprocher au gouvernement français ses prétentions sur le duché de Milan et le royaume de Naples, lorsqu’elle venait de faire la guerre à la France (1512 et 1513), pour lui enlever la Guienne, la Normandie et la Picardie ?
Il est vrai que l’Écosse, amie de la France et séparée de l’Angleterre, était pour celle-ci une chaîne, une menace, et comme une armée d’invasion permanente. Henri VIII avait compris l’extrémité du péril, lorsque, guerroyant en France, il avait été attaqué en Angleterre par le roi Jacques, qui périt à Flodden-field. Après la mort de ce prince, Henri VIII espérait gouverner l’Écosse par la reine Marguerite, sa sœur, veuve du roi défunt ; mais Louis XII se hâta d’y envoyer Jean Stuart, duc d’Albany, cousin germain de Jacques IV, qui fut nommé par les états du royaume tuteur du jeune roi Jacques V. François Ier avait employé tout son crédit pour maintenir le duc d’Albany à la régence, malgré les intrigues de Henri VIII. Cela explique suffisamment les rancunes et les jalousies de ce dernier, et aussi le passage de l’Utopie relatif à l’alliance de la France et de l’Écosse. Du reste, il est évident que l’Angleterre, séparée de l’Écosse, ne pouvait entreprendre rien de grand, rien de sérieux au dehors, ni se créer un avenir. La politique et les intérêts des deux pays demandaient la réunion.
Il est ici question de Richard de la Pole, troisième fils de Jean de la Pole, duc de Suffolck, et d’Élisabeth d’York, sœur d’Edouard IV. Richard de la Pole pouvait jouer le rôle de prétendant ; c’était un instrument de guerre civile en Angleterre, à la disposition de François Ier, et qui, d’un moment à l’autre, pouvait rallumer les sanglantes querelles des maisons d’York et de Lancastre. On comprend que Henri VIII et ses ministres devaient voir avec inquiétude la protection et l’asile accordés par la France à ce seigneur, qui avait commandé six mille hommes au siége de Térouenne, et qui venait d’amener récemment à François Ier un renfort d’Allemands. Le cardinal Wolsey, dans un grand conseil d’état (1515), où fut décidée la rupture avec la France, argumenta, entre autres griefs, de l’appui donné par cette puissance à Richard de la Pole, qui était un transfuge et un traître. Richard avait eu deux frères, qui eurent, comme lui, une fin malheureuse. Le premier, Jean, comte de Lincoln, fut tué à la bataille de Stoke ; le second, Edmond, comte de Suffolck, fut livré à Henri VII en 1506, par Philippe, roi de Castille ; puis enfermé à la tour de Londres ; enfin décapité en 1513, par ordre de Henri VIII, au mépris de la parole royale que son père Henri VII avait donnée à Philippe Ier, de ne jamais faire mourir ce prisonnier.
Thomas Morus attribue au roi de France ce qui était clairement le fait du roi Henri VII ; mais on ne pouvait se méprendre à cette substitution de personne, commandée à l’écrivain par sa position particulière auprès du fils de ce dernier monarque. L’avarice de Henri VII était devenue proverbiale, et les moyens qu’il employait pour la satisfaire se retrouvent indiqués dans toutes les histoires contemporaines, aussi bien que dans l’Utopie de Thomas Morus. La passion de gagner de l’argent conduisit ce prince à l’oppression, dégrada son caractère qui ne manquait pas de supériorité, et ternit la gloire qu’il avait eue d’éteindre la guerre civile en Angleterre, d’affaiblir le système féodal, et de fonder un gouvernement stable et régulier. Il paraît étrange que le parlement n’ait fait aucune opposition à tant d’exactions tyranniques ; mais Henri VII avait rendu le parlement docile et muet par la corruption et la terreur. Cette assemblée poussa le servilisme jusqu’à choisir pour son orateur le ministre Dudley, l’homme le plus impopulaire, le plus exécré du peuple anglais. Henri VII sut exploiter habilement cette élection, et faire consentir la chambre des communes à de nouvelles rapines. Voici un extrait de l’histoire d’Angleterre par Rapin Thoiras, qui donne la mesure de la cupidité du père de Henri VIII.
« L’historien Bacon dit qu’il avait vu un compte d’Empson apostillé à chaque article, de la propre main du roi, où celui-ci se trouve entre plusieurs autres :
« Reçu de N… cinq marcs, pour lui procurer un pardon, à condition que s’il ne l’obtient pas, on lui rendra son argent, ou qu’on le satisfera d’une autre manière. L’apostille du roi était : il sera autrement satisfait. Il ne voulait pas se résoudre à restituer les cinq marcs ; on voit par là qu’il ne négligeait pas les petits profits. »