Aller au contenu

L’honneur de souffrir/XCI. J’ai bien servi le dieu sacré de la parole

La bibliothèque libre.
Librairie Grasset (p. 141).

XCI


J’ai bien servi le dieu sacré de la parole,
Ma voix a réuni la raison et le chant
Comme on voit la senteur mêlée à la corolle.
D’autres cris sont plus beaux, mais non pas plus touchants !

Et cependant c’est vous, Musique, âme excessive,
Dont le pouvoir s’affirme au-dessus, au-dessous
De ce que l’homme exhale en syllabes pensives,
Et seul votre mystère impérieux absout
L’univers haïssable et sa faute native…