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L’honneur de souffrir/XII. Habitante éthérée et fixe des tombeaux

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XII


Habitante éthérée et fixe des tombeaux,
Dont l’âme a soulevé les portes funéraires,
Je répands, dans ma juste et songeuse misère,
L’encens du noir séjour sur les clartés d’en haut.

Un livide univers m’enveloppe et m’étonne.
Dans un effort ardu, débile et monotone,
Mon trébuchant esprit s’efforce et se démet :
Je sens que tu es mort, et ne le sais jamais !