La Barre-y-va/12

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Le Livre de Poche (p. 135-145).


XII

LA REVANCHE


« Je me suis trompé, pensa Raoul. Elles n’ont pas reçu de télégramme les priant de venir à Paris, près de moi, et, surprises par ma disparition, elles me cherchent. »

Tout de suite il eut l’idée que leurs investigations ne seraient pas vaines et que Béchoux, particulièrement, spécialiste en la matière, aboutirait aisément. Le domaine, somme toute, était de proportions restreintes, et les cachettes où l’on avait pu l’enfouir — en supposant qu’on le crût mort ou blessé — n’étaient pas si nombreuses. Les roches du défilé, la Butte-aux-Romains, les ruines de la serre, deux ou trois autres endroits peut-être qu’ils connaissaient tous, et qu’il avait inspectés souvent avec Béchoux, en dehors de cela, de la rivière, du pavillon de chasse et du manoir, où aurait-on pu dissimuler un cadavre ?

Mais les heures passaient, et l’espoir de Raoul diminuait.

« Béchoux, se disait-il, n’est pas en forme actuellement. Quelque acharnement qu’il mette à me retrouver, l’amour lui enlève une partie de ses moyens. Et puis sans doute s’égare-t-il avec les deux jeunes femmes et les deux domestiques, hors du jardin, vers les collines proches, vers le petit bois, vers la Seine… Et puis… et puis… qui sait ? ils ne se sont peut-être pas arrêtés à l’hypothèse d’un crime. Ils peuvent croire que je suis parti pour des raisons impérieuses, sans avoir eu le temps de les avertir, et que j’effectue une expédition préalable… Et ils m’attendent ! »

De fait, la journée s’acheva sans nouveaux appels. Aucun bruit ne lui parvint que des bruits de bateaux ou d’automobiles.

Les heures aussi continuaient à sonner. Et lorsque, le soir, sonna la dixième heure, il se dit que Catherine et Bertrande n’étaient plus protégées par lui, et que, avec la nuit qui commençait, elles devaient tressaillir de peur.

Il redoubla d’efforts. Ses cordes le serraient avec moins de rigueur, et les points d’attache avaient fini par céder, de sorte qu’il lui était possible d’évoluer plus vite vers l’issue qu’il imaginait. Il respirait mieux, à travers l’étoffe assez lâche de la couverture. Mais la faim, sans toutefois le faire souffrir, rendait sa besogne plus âpre et moins efficace.

Il s’endormit. Sommeil fiévreux, coupé de cauchemars qui le réveillaient en sursaut… et sommeil auquel il s’arracha tout à coup en criant d’angoisse, sans savoir pourquoi.

« Eh ! eh ! dit-il à haute voix, afin de se remettre en équilibre, est-ce que mon cerveau va chavirer pour deux malheureux jours de fatigue et de diète ? »

Sept heures sonnaient. C’était le matin du 12 septembre, le premier des jours fatidiques annoncés par lui. Tout laissait prévoir maintenant que l’ennemi gagnerait la bataille.

Cette idée le fouetta d’une énergie où il y avait de la rage et de l’exaspération. La bataille gagnée par l’autre, c’était la défaite et la ruine des sœurs, le grand secret dérobé, l’impunité du coupable… et c’était sa mort à lui. S’il voulait ne pas mourir et vaincre, il fallait soulever la pierre du tombeau, et s’échapper.

Il avait conscience, à l’air plus vif qu’il respirait, que l’issue n’était pas loin. Une fois dehors, il appellerait, on viendrait, il serait sauvé.

Il donna l’effort suprême. Peut-être allait-il passer, lorsque soudain il eut l’impression qu’il se produisait autour de lui comme un cataclysme. Tout le monticule où, avec sa tête, avec ses épaules, avec ses coudes, ses genoux et ses pieds, il creusait sa taupinière, s’effondra. Étaient-ce ses manœuvres qui avaient provoqué la débâcle ? Était-ce l’ennemi qui, surveillant et constatant les progrès du cheminement vers l’issue, avait démoli d’un coup de pioche l’édifice fragile ? Toujours est-il que Raoul se sentit écrasé de toutes parts, étouffé, perdu.

Il résista. Il s’arc-bouta de nouveau. Il retint son souffle. Il épargna l’air qui lui restait. Mais c’est à peine s’il pouvait soulever sa poitrine et respirer sous le poids qui l’oppressait.

Il pensa encore :

« J’en ai pour quinze minutes… Si, dans quinze minutes… »

Il compta les secondes. Mais bientôt ses tempes se mirent à battre, ses idées tourbillonnèrent dans le délire, il ne sut pas ce qui se passait.

Il se retrouva sur son lit, dans l’ancienne chambre qu’il occupait au manoir. Quand il ouvrit les yeux, il constata qu’il était tout habillé, que Catherine et Bertrande le regardaient anxieusement, et que la pendule marquait sept heures trois quarts. Il chuchota :

« Quinze minutes… pas davantage, hein ? Sans quoi… »

Il entendit la voix de Béchoux qui ordonnait :

« Vite, Arnold, courez au pavillon et rapportez sa valise. Charlotte, une tasse de thé et des biscottes, et au galop, n’est-ce pas ? »

Et, revenant au lit, Béchoux lui dit :

« Il faut manger, mon vieux… Pas trop… mais il le faut… Ah ! sacrebleu, tu nous en as fait une frousse ! Qu’est-ce qu’il t’est donc arrivé ? »

Catherine et Bertrande, le visage décomposé, pleuraient. Chacune d’elles prit une de ses mains.

Bertrande murmura :

« Ne répondez pas… ne parlez pas… Vous devez être à bout de forces. Ah ! ce que nous avons eu peur ! Nous ne comprenions pas votre disparition. Dites-nous… Mais, non, ne dites rien… reposez-vous… »

Elles se turent. Mais elles étaient l’une et l’autre dans un tel état de surexcitation qu’elles posaient de nouvelles questions, auxquelles, sur-le-champ, elles lui défendaient de répondre. Il en était de même de Béchoux, que les dangers courus par Raoul semblaient avoir complètement désorganisé. Il jetait des paroles incohérentes, et s’interrompait pour crier des ordres absurdes.

Lorsque Raoul eut bu sa tasse de thé et mangé ses biscottes, un peu réconforté, il murmura :

« On vous a envoyé un télégramme de Paris, n’est-ce pas ?

— Oui, fit Béchoux, tu nous demandais de te rejoindre par le premier train. Rendez-vous chez toi.

— Et pourquoi n’êtes-vous pas venus ?

— Moi, je voulais. Elles n’ont pas voulu.

— Pourquoi ?

— Elles se sont défiées, dit Béchoux. Elles ne croyaient pas que tu aies pu les quitter comme ça. Alors, nous avons cherché… surtout dehors, dans le bois. Et puis on était désorientés. N’étais-tu pas parti ? On ne savait pas. Et les heures filaient. On ne dormait plus.

— Tu n’as pas prévenu la gendarmerie ?

— Non.

— À la bonne heure. Et comment m’a-t-on trouvé ?

— C’est Charlotte. Ce matin, elle a crié dans la maison : « Ça remue du côté de l’ancienne serre… j’ai vu de ma fenêtre. » Alors on a couru… on a pratiqué une ouverture… »

Raoul dit tout bas :

« Merci, Charlotte. »

Puis, comme on lui demandait ses projets, il articula d’une voix plus ferme :

« Dormir d’abord et puis partir… Nous irons au Havre… quelques jours… L’air de la mer me remettra. »

On le laissa. Les volets furent clos, les portes fermées. Il s’endormit.

Quand il sonna, vers deux heures de l’après-midi, et que Bertrande entra dans la pièce, elle le trouva étendu sur un fauteuil, la mine meilleure, le visage rasé, habillé de vêtements propres. Elle le contempla un instant avec des yeux ravis, puis alla vers lui, et, très simplement, l’embrassa sur le front. Puis elle embrassa ses mains, et des larmes se mêlèrent à ses baisers.

Charlotte les servit tous dans la chambre de Raoul. Il mangea peu. Il semblait très las, et il avait hâte de quitter le manoir, comme si les souvenirs de ses souffrances l’obsédaient.

Béchoux dut le soutenir, presque le porter dans l’auto. On l’installa au fond. Béchoux se mit au volant et conduisit tant bien que mal. Arnold et Charlotte devaient prendre le train du soir pour Paris.

Au Havre, Raoul ne voulut pas, pour des raisons qu’il ne formulait point, que l’on descendît les valises, et qu’on s’installât dans un hôtel. Il se fit mener sur la plage de Sainte-Adresse et s’étendit sur le sable, où il resta toute la journée, sans mot dire, respirant à pleins poumons le vent plus frais qui s’élevait peu à peu.

Ainsi le soleil se coucha parmi les longs nuages roses alignés tout au long du ciel, et, quand la dernière flamme se fut éteinte à l’horizon, les deux sœurs et Béchoux assistèrent au spectacle le plus inattendu. Raoul d’Avenac se dressa tout à coup sur le coin de plage désert où ils se trouvaient tous quatre, et se mit à danser une danse échevelée, composée des pas et des gestes les plus hétéroclites, et accompagnée de petits cris aigus, pareils à ceux des mouettes qui se balançaient au-dessus de l’eau.

« Eh bien, quoi, tu es fou ! » s’exclama Béchoux.

Raoul l’empoigna par la taille, le fit tourbillonner, puis le souleva du sol, et l’allongea sur ses bras tendus en l’air.

Catherine et Bertrande riaient et s’ébahissaient. D’où lui venait cette force subite, à lui qui semblait, depuis le matin, exténué par la dure épreuve ?

« Alors, dit-il en les entraînant, vous vous imaginiez que j’allais croupir dans le coma durant des jours et des jours ? Finie, la débâcle. Elle était même finie au manoir, après ma tasse de thé et mes deux heures de sommeil. Fichtre ! si vous croyez, mes jolies amies, que je vais perdre mon temps à jouer les jeunes accouchées. À l’œuvre ! Et d’abord mangeons. J’ai une de ces faims ! »

Il les mena tous trois dans une taverne réputée où il fit un repas à la Gargantua, et jamais elles ne l’avaient vu si plein de verve et d’esprit. Béchoux lui-même en était confondu.

« Tu as rajeuni dans ta tombe ! s’écria-t-il.

— Faut bien compenser ton ramollissement, mon vieux Béchoux, dit Raoul. Vrai, durant toute cette crise, tu as été pitoyable. C’est comme pour conduire l’auto, quelle mazette tu fais ! Tantôt, je tremblais de peur. Tiens, veux-tu que je te donne une leçon ? »

La nuit était venue quand ils remontèrent en voiture. Cette fois, Raoul prit le volant, et fit asseoir Béchoux près de lui, les deux sœurs au fond.

« Et surtout, dit-il, qu’on ne s’effraie pas ! J’ai besoin de me dégourdir, et plus on avancera, mieux ça vaudra. »

De fait, l’auto parut bondir, et tout de suite s’élança sur les rues pavées et sur la route qui mène à Harfleur. Une longue côte s’aplanit devant eux, et ce fut sur le plateau cauchois une trombe qui passa. On traversa le bourg de Saint-Romain et l’on prit la route de Lillebonne.

Parfois Raoul lançait un chant de triomphe ou apostrophait Béchoux.

« Hein, mon vieux, ça t’épate ? Pour un moribond je ne vais pas mal. Voilà, Béchoux, comment conduit un gentilhomme. Mais peut-être as-tu la frousse ? Catherine ! Bertrande ! Béchoux a la frousse. Préférable de stopper, en ce cas, qu’en dites-vous ? »

Il tourna sur la droite, avant que l’on s’engageât dans la longue descente de Lillebonne, et se dirigea vers une église dont le clocher jaillissait sous la lune et au milieu des nuages.

« Saint Jean-de-Folleville… vous connaissez ce village, hein, Bertrande et Catherine ? Vingt minutes à pied de la Barre-y-va. J’ai préféré surgir par en haut, pour qu’on ne nous entende pas venir par la route de la Seine.

— Qui, on ? demanda Béchoux.

— Tu vas le voir, bouffi. »

Il rangea sa voiture le long d’un talus de ferme, et ils suivirent le chemin vicinal qui dessert le château et le hameau de Basmes, le bois de la mère Vauchel et le vallon de Radicatel. Ils marchaient doucement, avec précaution. Le vent soufflait, et des nuages peu épais voilaient la lune.

Ils arrivèrent ainsi tout en haut de l’enceinte, non loin des ronces où Raoul, l’avant-veille, avait couché l’échelle. L’ayant retrouvée, il la dressa contre le mur, monta et observa le parc. Puis il appela ses compagnons.

« Ils sont deux qui travaillent, leur dit-il à voix basse. Je n’en suis pas trop surpris. »

Les autres montèrent, tour à tour, avides de voir, et passèrent la tête.

Deux ombres, en effet, étaient debout, de chaque côté de la rivière, à hauteur du pigeonnier, l’une dans l’île, l’autre sur la berge du parc. Elles ne bougeaient pas, et ne semblaient pas se cacher. Que faisaient-elles ? à quelle besogne mystérieuse se livraient-elles ?

Une brume légère reliant les nuages, on ne pouvait reconnaître les deux êtres, si tant est qu’on les connût déjà. Leurs silhouettes paraissaient de plus en plus courbées au-dessus de la rivière. Ils devaient y plonger leurs regards et surveiller quelque chose. Cependant ils n’avaient aucune lanterne qui pût les aider dans leur tâche. On eût dit deux braconniers à l’affût, ou qui tendaient des pièges.

Raoul remporta l’échelle jusqu’à la maison de Béchoux. Ensuite, ils se rendirent au manoir. Deux chaînes à cadenas renforçaient la fermeture de la serrure. Il avait fait faire le double de toutes les clefs, et il possédait de même la clef qui ouvrait la porte de la maison par-derrière. Ils marchaient avec précaution, mais il n’y avait aucun danger que les autres, qui opéraient dans le parc, en avant du manoir, pussent les entendre. Une lampe de poche très faible les éclairait.

Raoul entra dans le billard et prit, au milieu d’une panoplie de vieilles armes hors d’usage, un fusil placé là d’avance.

« Il est chargé, dit-il. Avoue, Béchoux, que la cachette est bonne, et que tu ne t’en doutais pas.

— Vous n’allez pas les tuer, murmura Catherine, qui s’effarait.

— Non, mais je vais tirer.

— Oh ! je vous en supplie. »

Il éteignit sa lampe de poche et, tout doucement, ouvrit une des croisées de la fenêtre, et poussa l’un des volets.

Le ciel était de plus en plus gris. Cependant, là-bas, à soixante ou quatre-vingts mètres environ, on voyait toujours les deux ombres immobiles, pareilles à des statues. Le vent croissait en force.

Quelques minutes s’écoulèrent. Une des ombres fit un geste lent. L’autre, qui était dans l’île, se courba davantage au-dessus de la rivière.

Raoul épaula.

Catherine, éplorée, supplia :

« Je vous en prie… je vous en prie…

— Que voulez-vous que je fasse ? demanda-t-il.

— Courir sur eux et les saisir.

— Et s’ils s’enfuient ? S’ils nous échappent ?

— Impossible.

— Je préfère une certitude. »

Il visa.

Le cœur des deux jeunes femmes se crispa. Elles eussent voulu que l’acte terrible fût accompli déjà, et elles redoutaient d’entendre l’explosion.

Dans l’île, l’ombre s’inclina davantage encore, puis s’éloigna. Était-ce le signal du départ ?

Coup sur coup, il y eut deux détonations. Raoul avait tiré. Et là-bas, les deux êtres roulèrent sur l’herbe, avec des gémissements.

« Ne bougez pas d’ici, enjoignit Raoul à Bertrande et à Catherine… Ne bougez pas ! »

Et, comme elles insistaient pour le suivre :

« Non, non, dit-il, on ne sait jamais comment ces bougres-là peuvent réagir. Attendez-nous et préparez ce qu’il faut pour les soigner. D’ailleurs ce n’est pas bien grave. Je leur ai tiré aux jambes, avec du menu plomb. Béchoux, tu trouveras dans le coffre du vestibule des courroies de cuir et deux cordes. »

Lui-même, en passant, il se saisit d’un fauteuil transatlantique qui pouvait servir de brancard, et il alla, sans se presser, vers la rivière, sur les bords de laquelle les deux blessés, gisaient, inertes.

Sur son ordre, Béchoux tenait un revolver au poing, et Raoul dit à celui des adversaires qui était le plus proche :

« Pas de sale coup, hein, camarade ! À la moindre tentative, le brigadier t’achève comme une bête puante. Du reste, à quoi cela te servirait-il de rouspéter ? »

Il s’agenouilla, lança un jet de lumière et ricana :

« Je me doutais bien que c’était toi, monsieur Arnold. Mais tu manœuvrais si habilement que mes soupçons se dissipaient toujours et que ma conviction ne date que de ce matin. Et alors, qu’est-ce que tu faisais là mon vieux ? Tu pêchais de la poudre d’or dans la rivière ? Tu vas t’expliquer là-dessus, hein ? Béchoux, fixe-moi ce client sur le brancard. Deux courroies aux poignets, ça suffira. Et puis, de la douceur, n’est-ce pas ? Il a du plomb dans l’aile, ou plutôt dans les fesses. »

Ils le portèrent avec précaution dans le salon principal où les deux jeunes femmes avaient allumé les lampes, et Raoul leur dit :

« Voilà le colis numéro un, M. Arnold. Mon Dieu, oui… le domestique, le fidèle domestique du grand-père Montessieux, son homme de confiance. Vous ne vous attendiez pas à celle-là, hein ? Au numéro deux, maintenant. »

Dix minutes plus tard, Raoul et Béchoux cueillaient le complice qui avait réussi à se traîner jusqu’au pigeonnier et dont la voix larmoyante bégayait :

« C’est moi… oui, c’est moi… Charlotte… Mais, je n’y suis pour rien… je n’ai rien fait.

— Charlotte, s’écria Raoul, en pouffant de rire. Comment, c’est la jolie cuisinière, en salopette et en pantalon de toile ! Dis donc, Béchoux, mes félicitations… Elle est charmante ainsi, ta bien-aimée ! Mais tout de même, Charlotte, la complice de M. Arnold ! Celle-là est raide, et je n’y avais pas pensé. Ma pauvre Charlotte, je ne vous ai pas trop salé la partie la plus charnue de votre confortable personne ? Tu la soigneras, hein, Béchoux ? Oh ! quelques compresses rafraîchissantes, délicatement posées, et souvent renouvelées… »

Raoul inspecta les bords de la rivière et ramassa une longue bande de toile fine, composée de deux draps cousus bout à bout, et qui traînait d’une berge à l’autre en trempant dans l’eau.

Un large pli formait poche à la partie inférieure.

« Ah ! ah ! s’exclama-t-il gaiement. Voilà donc notre filet de pêche ! À nous les poissons d’or, Béchoux ! »