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La Bible d’Amiens/Appendice II

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Traduction par Marcel Proust.
Mercure de France (p. 345-347).


APPENDICE II

PLAN GÉNÉRAL DE « NOS PÈRES NOUS ONT DIT »[1][2]


La première partie de Nos pères nous ont dit, actuellement soumise au public, suffit pour montrer le plan et les tendances de l’ouvrage ; contrairement à mes habitudes, je recours pour l’éditer à la souscription, parce que la mesure dans laquelle je pourrai rendre sa lecture plus profitable en l’illustrant de gravures, dépendra beaucoup de l’évaluation qu’on pourra faire du nombre de ceux qui en supporteront les frais.

Je ne découvre dans l’état actuel de ma santé aucune raison qui me fasse redouter un affaiblissement de mes facultés générales, soit comme conception, soit comme travail, autre que le refroidissement naturel et forcé de l’enthousiasme chez un vieillard ; toutefois, il en survit assez en moi pour garantir mes lecteurs contre l’abandon d’un projet que je nourris depuis déjà vingt ans.

L’ouvrage, si je vis assez pour l’achever, comprendra dix parties, chacune limitée à une partie locale de l’Histoire chrétienne, et toutes se groupant à la fin pour mettre ensemble en lumière l’influence de l’Église au xiiie siècle.

Dans le présent volume tient tout entière la première partie, qui décrit les commencements de la puissance franque et l’apogée artistique auquel elle aboutit avec la cathédrale d’Amiens.

La seconde partie, Ponte della Pietra, fera plus, je l’espère, pour Théodoric et Vérone, que je n’ai été en état de faire pour Clovis et la première capitale de la France.

La troisième, Ara Cœli, tracera les fondations de la puissance papale.

La quatrième, Ponte-a-Mare et la cinquième, Ponte Vecchio ne feront que rassembler avec beaucoup de difficulté dans une forme brève ce que je possède de matériaux épars relatifs à Pise et Florence.

La sixième, Valle Crucis, sera remplie par l’architecture monastique de l’Angleterre et du pays de Galles[3].

La septième, les Sources de l’Eure, sera entièrement consacrée à la cathédrale de Chartres.

La huitième, Domremy à celle de Rouen et aux écoles d’architecture qu’elle représente.

La neuvième, la Baie d’Uri, aux formes pastorales du catholicisme, jusqu’à nos jours.

Et la dixième, les Cloches de Cluse, au protestantisme pastoral de Savoie, de Genève et de la frontière écossaise[4].

Chaque partie n’aura que quatre divisions ; et l’une d’elles, la quatrième, sera généralement la description d’une cité ou d’une cathédrale historique considérée comme résultante — et vestige — de l’influence religieuse étudiée dans les chapitres préparatoires.


Il y aura au moins une illustration par chapitre ; pour le surplus il sera fait des dessins qui seront directement placés au Musée de Sheffield pour que le public puisse s’y reporter, et seront gravés si l’on me fournit l’aide ou l’occasion de les relier à l’ouvrage entier.

De même que cela s’est fait pour le chapitre IV de cette première partie, une petite édition des chapitres descriptifs sera imprimée en format réduit pour les voyageurs et les non-souscripteurs ; mais, à part cela, mon intention est que cet ouvrage soit exclusivement réservé aux souscripteurs.

  1. Cet appendice porte le numéro III dans la Bible d’Amiens, le second contenant la liste des photographies prises d’après la cathédrale d’Amiens, par M. Kaltenbacher. — (Note du Traducteur.)
  2. Reproduit d’après l’Advice, publié avec le chapitre III. (Mars 1882). — (Note de l’Auteur.)
  3. De Nos pères nous ont dit aucun autre volume que la Bible d’Amiens n’a paru. Mais Verona and other lectures contient deux chapitres de Valle Crucis : Candida Casa et le Raccommodage du Crible (ce chapitre tire son titre d’un trait de l’enfance de saint Benoît). — (Note du Traducteur.)
  4. Sur la belle sonorité des cloches de Cluse, voir Deucalion, I, V, § 7, 8. — (Note du Traducteur).