La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes
a chère Toinette, vous étes donc Mariée
avec Mr. Patin et vous ſerez préſentement
faite comme moi, la première
nuit étant paſſée auſſi bien que la mienne.
J’aſſûre que votre beauté vous rend digne
des plus tendres careſſes de votre époux ;
mon Mari, qui s’apelle Rapineau, avant
qu’il me prit pour femme me deroba pluſieurs
baiſers avec bien de la tendreſſe, et lança,
quand il me vit à ſon côté, amoureuſement
la langue entre mes levres. Je fus alors ſaiſie
d’une chaleur imprevûë, la rougeur me
monta au viſage, ma couleur fut changée,
comme il arrive aux jeunes filles, l’importun
Rapineau s’imaginant que c’étoit un éfet de
tara pudeur retira ſa main et me laiſſa un moment
de repos. Un peu après, il me prit
avec ſes mains larronneſſes, il les gliſſa dans mon ſein naiſſant, il me prit par les tendres
boutons et me ſerra les têtons, il ria et me
dit que l’un en étoit plus dur et plus ferme
que l’autre, il me jetta tout de mon long
ſur le petit lit et me renverſa, il me retint
de la main gauche, je dis les choſes comme
elles ſe paſſerent, il gliſſa après ſa main droite
ſous mes jupes et tout auſſitôt, il me leva
la chemiſe, me mania les cuiſſes et me chatouilla,
alors il porta ſa main un peu plus
haut et il me ſaiſit cete partie naturelle, qui
nous diſtingue de l’autre ſexe, il me dit : ah
mon cœur, ma reine, cete partie fera mon
bonheur, ſouffrez que je la patine, après
cela il mit ſon doigt dans cete petite fente
rouge et moi, parceque le lieu etoit trop étroit,
j’y reſſentis une vive douleur, je pouſſai
des cris, il s’écria, c’eſt une pucelle que Mademoiſelle
Toinette, j’aurai une vierge en
partage, il m’ouvrit les cuiſſes auſſitôt,
quoique je les euſſe reſſerrées les plus étroitement
que je pouvois et ſe jetta ſur moi qui
étoit toute étenduë ſur le lit ; je ſentis pour
lors entre mes jambes, je ne ſai quoi de dur
et de peſant, qui fut rempli de chaleur, que
les Medicins nomment le membre viril. Rapineau
me le pouſſa dans ma partie naturelle
avec beaucoup de violence, voulant ouvrir
ma fente, mais ramaſſant toutes mes forces je me jettai ſur le côté me debarraſſant de
lui par ce moïen ; je mis ma main au devant
de mes parties naturelles, dont il voulut s’emparer
et prendre par aſſaut, je l’inſultai et
me mis à pleurer, je me ſentis arroſée comme
d’une plüie que le ſoleil avoit échauffée,
car je fus nuë jusqu’au nombril ; j’y portai
imprudemment ma main, à peine eûs-je touché
à cette liqueur epaiſſe et visqueuſe, dont
le furieux Rapineau m’eut mouillée, que
j’eu eûs je ne ſai quelle horreur. Il voulut
encore badiner de nouveau avec moi lorsque
ma mère monta, je rebaiſſai mes jupes et lui
cacha ma chemiſe. Chère Toinette, il vous
faut raconter un autre badinage qui m’arriva
dans ma jeuneſſe avec une fille, avec laquelle
je couchai dans un mème lit. Nous étions des
filles, cette jeune me prit mes têtons, me baiſa
fréquemment, me pinça le cou, les levres
et le ſein ; elle me chatouilla les feſſes et la
partie naturelle, me claqua les cuiſſes et regarda
fixement l’endroit caché. Elle admira
le champ de Venus elle dit : qu’il eſt beau, petit
et étroit, ſemé de roſes ! elle me baiſa et
regarda ainſi deſſûs et deſſoûs, elle ajoûta à
la fin, je ne voi rien dans toutes les parties
de ton corps qui ſurpaſſe la beauté du mien.
Ta partie naturelle eſt placée comme la mienne
au deſſous du bas ventre, au milieu d’une petite montagne revetûë d’un poil folet ou
d’un duvet, ce cotton eſt une marque aſſurée,
qu’une fille eſt dans ſa maturité et qu’on
la puiſſe marier. On nomme diverſement cet
endroit, les amans furieux l’appellent, un
navire, un Con, un champ, une bague, les
écréviſſes, et ainſi du reſte. Mais la petite
élévation, révètuë de cete mouſſe cottonnée,
s’apelle le mont de Venus ; après cela elle me
dit : je voi les parties récréatives, mais je n’ai
pas de clé pour l’ouvrir, alors elle s’étendit
ſur moi, bouche collée ſur bouche, ventre
ſur ventre, ſein ſur ſein, m’embraſſa, et me
ſerra furieuſement, elle me dit auſſi : Ouvre
les cuiſſes et les mets ſur les miennes et tremouſſa
extraordinairement fort, alors elle me
dit : je decharge, je meurs de plaiſir. Moi
ne connoiſſant pas les plaiſirs libidineux, je
lui repondis, vous m’accablez par le poids
de votre corps, mais l’impudique fille ne me
repondit pas, elle eut perdû la parole, mais
moi, je fus mouillée et je ne m’en fus pas
aperçûë, comment cela s’eſt il pû faire ; que
vous m’avez ainſi arroſée, quel badinage eſt-cela ?
lui dis je. Elle me repondit, c’eſt moi,
mon petit cœur qui ai fait cela et toutes les
femmes brûlent d’une même chaleur que
moi, à l’égard de jûneſſe de leur ſexe, car
ne faudroit-il pas étre auſſi froid que marbre, ſi l’on voulût demeurer inſenſible à la vûë
de ce qu’il y a de plus beau ? qu’y a-t-il de plus
charmant qu’une belle jeune fille, douillette,
blanche et propre comme tu es ; le petit chatouillement
que j’ai reſſenti, n’eſt rien, ſi on
compare ce plaiſir, à celui que nous recevons
des hommes, quand ils couchent avec nous ;
auſſi les femmes honnetes apellent ce badinage,
une laſciveté. C’eſt une autre affaire,
quand un jeune garçon nous baiſe, il ſucce
amoureuſement nos têtons, et nous pouſſe,
que le lit dans lequel nous ſommes en fait
bruit et que la chambre en tremble, quelquefois
les fenètres en éclatent auſſi, moi je ſuis
femme, je ne vous dis rien que je n’aye
éprouvé moi-même, car la premiére nuit de
mes nôces, que Rapineau me depucella, les
eforts qu’il fit fürent ſi grands, que les voiſins
couchant tout proche les entendirent fort
clairement. Elle me prit encore par ma partie
et en étendit les levres, j’y voi, dit-elle
une fleur, dont la couleur et l’éclat emporte
ſur le pourpre et ſur l’écarlate ; c’eſt un morceau
de prince. Je lui dis, Lucile, retirez ce
doigt lascif, ah ! vous l’avancez encore, vous
me bleſſez, retirez-vous encore un coup, je
vous en conjure. Elle me repondit, ah ! Toinette,
j’ai pitié de toi, coquille prétieuſe,
plus propre mille fois pour faire naitre les amours et les graces, que celles, dont on dit
que Venus eſt. Je lui dis alors, il faut que
tu faſſes voir à mes yeux les parties naturelles,
mets toi à quatre piés ſur le lit et tournes les
cuiſſes du côté du jour, écartez les, pour
voir mieux l’étendûë de cette partie, ah ! que
cette poſture eſt lubrique ! je peux voir la
beauté de tes feſſes, il faut que je les baiſe.
Après cela, je demandai à Lucile de m’aprendre
quelque choſe du membre de l’homme.
Elle me repondit : La partie de l’homme eſt
ſituée dans le même endroit que la nôtre, on
l’apelle ordinairement ; Le Membre viril, la
Verge, la Pique, le Vit, le nerf, la lance,
il y a encore mille noms, dont nous nous ſervons
dans nos fureurs voluptueuſes ; ce membre
hors de l’acte venerien eſt pendant et lâche,
il n’eſt qu’un portrait en raccourci, ou en
mignature, mais dans l’action venerienne, il
s’enfle, il ſe dreſſe, il s’allonge d’une longueur
ſurprenante, il devient ſi furieux que
la ſeule vûë nous effraye, auſſi dans le coït et
dans les attaques où il nous prive la virginité,
il nous cauſe une cuiſante douleur et nous force
quelquefois à crier, mais la douleur eſt
bientôt appaiſée par le plaiſir que nous avons
un moment après. Sous ce membre, on voit
une bourſe garnie et entourée de petits cheveux
friſés, que la nature a mis là pour conſerver la chaleur, qui n’en doit jamais manquer
et dans cete bourſe, il y a deux petits
globes, ou deux petites boules, qui ſont les
marques de la virilité, ces globes ne ſont pas
d’une rondeur fort reguliére, ils ſont fort durs
et fermes, mais plus ils ſont fermes, plus les
mêmes globes ſont capables de faire du plaiſir ;
on les apelle vulgairement Teſticules ou
Couillons, il s’eſt auſſi trouvé des Hommes
qu’ils en ont été pourvûs de trois. L’Elixir
precieux, qui ſort avec abondance des veines
poreuſes de ces petits globes de chair s’apelle
ſemence, ſperme, le menû peuple le nomme
auſſi Foutre ; de tous les animaux, il n’y en
à point en qui elle abonde plus que dans les
hommes, vous pouvez vous imaginer de
quelle humidité ſont mouillées les femmes de
ces hommes, qui ſont bien partagés ; et cete
liqueur eſt portée quelquefois à quelques piés
de l’homme dont elle eſt éjaculée ; et quand
cela ſe decharge dans notre matrice, il nous
cauſe un chatöuillement et une ſi agréable demangeaiſon
de nos parties naturelles, que
nous en tombons évanouies et notre ame
ſemble abandonner ſes fonctions pour s’enyvrer
avec nous de cete volupté. Je vous raconterai
maintenant, ma chére Toinette, comment
j’ai été depucellée de Rapineau, parceque
après que ma mère m’eut deshabillée toute nuë, elle me coucha et me mit ſous le
chevet du lit, un lingue fort blanc, elle nous
embraſa enſuite Rapineau et moi, et lui dit de
me baiſer, après quoi elle ſe rétira, ſurquoi
Rapineau quitta ſes habits avec tant de précipitation
qu’il parut dans un moment tout nû
au bord du lit, quoique je le priſſe encore
fort empêché. Je vis donc devant le lit un
beau corps blanc et dodû et je vis en bas ſon
vît droit comme une pique, ſon membre étoit
de grande taille ; alors il m’expoſa toute nûë
à la cupidité de ſes yeux, je mis alors une
main ſur mon ſein et je couvris de l’autre mes
parties naturelles, mais il m’ôta mes mains
et y plaça d’une manière hardie les ſiennes, me
regardant avec des yeux étincellans, il me
baiſa la bouche, le coû, les jouës, le ſein,
les têtons, le ventre, et le fit avec un air ſi
amoureux que j’en étois ſenſiblement émûë ;
alors il me mit le doigt du milieu dans les parties
naturelles auſſi profond qu’il pût, pour
ſavoir ſi j’étois encore pucelle, puisque la virginité
eſt aujourdhui une fleur ſi rare. Etant
donc aſſuré, que j’étois encore pucelle, par
la petite entrée de ma partie, il me jetta ſur
le lit, m’embraſſe et par pluſieurs petites careſſes
et des mots amoureux qu’il ſe put imaginer,
il tâcha de m’animer au jeu venerien.
Moi je ſoupirois, au lieu de parler, je le répouſſois, un moment après je l’attirois, je
fuïois, je m’aprochois. Rapineau voïant
cela, me dit : Voilà la clè, prennez la vous-même,
vous étes la mienne, pourquoi me
refuſer des faveurs qui me ſont ſi juſtement
dûës ? Oüi, Rapineau, lui repondis-je, je
veux étre toute à vous ; durant cela, ſon
membre étoit furieux et ſe battoit la tête contre
mes cuiſſes, comme s’il eut été mecontent
de ce que nous ne ſaurions nous accorder
ſans autre forme de procès, Rapineau m’ouvre
par force les cuiſſes avec une des ſiennes
et decouvre le chemin, par où il vouloit
aller, il monta auſſitôt ſur moi et s’étendit
tout de ſon long ſur mon corps ; comment
me pouvois-je alors defendre ! je fus ſurpriſe
d’étre chargée d’un poids ſi peſant, il tenoit
ſon membre à pleine main, comme pour
en arrêter les attaques et après qu’il en eut
placé la pointe juſtement ſur les levres de ma
partie naturelle, Rapineau ſe jetta à corps perdû
ſur moi, mais il n’avança rien, puisque
les avenuës furent trop étroites pour laiſſer
entrer du premier abord un ennemi ſi furieux ;
à la premiére et ſeconde ſecouſſe, il ne gagna
pas un pouce de terrain, mais quelques ſecouſſes
après, je ſentis qu’il éjacula ; il en fit un
deluge par tout le dehors, ce fut alors une
escarmouche et pas un veritable combat ; neanmoins cela me fit de cuiſantes douleurs
au dedans de la partie, à cauſe des éforts violens
et réïtérés, que faiſoit mon adverſaire
pour ſe rendre maitre de la place ; je criai
comme ſi l’on m’eut égorgée, néanmoins
un peu après je m’appaiſai, parceque Rapineau
deconna, de peur de me faire crier davantage,
il plaça ſon invention de telle ſorte,
que la tête m’alla presque toucher le nombril,
mais l’espace qui eſt entre deux jusque à
mon ſein fut mouillée de ſemence, je pris le
linge qui fut ſous le chevet, j’en nettoïai ſa
partie et les miennes, pendant ce tems là il
me baiſa et ſoupira ſans pouvoir dire une ſeule
parole ; alors il répoſa un peu, je mourrai
préſentement, me dit-il, ſi je ne vous aime
plus que mes yeux. Rapineau me leva la chemiſe
et aperçût mon écréviſſe, peut-on voir
quelque choſe au monde de ſi beau que vous
Lucile. Quel beau ſein ! les Tetons ſont fermes
et arrondis et ſont dans une juſte diſtance
l’un de l’autre, en même tems il les mania,
il ne put ſe raſſaſier de les contempler,
il les baiſa, les ſuça avec l’extremité des levres
et mordit doucement le petit bouton rouge,
qui fait leurs agremens. Ces jeux-là me plûrent,
Toinette, et me firent deſirer une ſeconde
conjonction corporelle ; Rapineau mit
une de ſes mains entre mes cuiſſes et badina avec mes duvets, il preſſa les deux levres de
mon petit connaut l’une contre l’autre, les
ouvrit et y mit tous les doigts l’un après l’autre ;
à cete heure il s’écria : J’aime tant l’amoureux
deduit, que ſi chaque doigt fut un gros
vit, vous en ſeriez plus contente, outre qu’il
n’arriveroit pas, que ces Vits fuſſent jamais
las, à Vous païer chacun ſa rente. Moi, je
lui repondis, je vous ſuis fort obligée de tous
vos ſouhaits, je n’ai que faire de tant de rentiers,
ſi un ſeul vit me cauſe tant de douleurs,
que ſeroit-ce ſi vous en aviez autant que de
doigts, aſſûrement vous me tueriez avant que
de me lever de ce lit, la nature eſt fort et bien
ſage d’avoir tenû les hommes de ſi court, contentez-vous
de ce que vous avez et ne rendez
pas votre lubricité criminelle par des deſirs ſi
extravagans. Rapineau m’écouta avec plaiſir
et ria de toute ſa peau de ma ſimplicité, il
ne s’en ſoucia point quoique je fiſſe la fachée,
il tint toûjours ſa main ſur mes parties naturelles
et me montrant de l’autre ſon membre
viril, il me dit de le prendre, je le refuſai d’abord,
mais après que je fus devenûë un peu
plus hardie, je lui obeïs, mais à peine pouvois-je
l’empoigner et je me ſentis ſaiſie de peur
de le voir ſi rude, ſi dur et ſi chaud. C’eſt
avec ce membre, me dit Rapineau que je vous
fendrai par le milieu et j’enfoncerai ces portes qui rendent votre virginité inacceſſible,
courage ma Reine, ma Nimphe, j’en reſterai
victorieux ; Je lui repliquai, mon chèr Rapineau,
vous me ferez mourir infailliblement,
ſi vous voulez mettre par force dans mon ventre,
un ſi grand inſtrument ; mais Rapineau
fut ſourd à mes paroles, il monta ſur ſa bête
et je conduiſis le bidet jusqu’à la porte de l’étable ;
il pouſſa et fit entrer ſa lance environ
deux doigts ; je ſentis une douleur aigûe, vous
me tuez Rapineau, lui dis-je, je criai d’une
voix pitoïable, ou plûtot, ce ne furent pas
des cris mais des hûrlemens de colere, je
retirai ſon membre avec la main, mais il m’en
fit une rude correction, jusqu’a traiter d’inſolence
la hardieſſe que j’avois priſe, je fus
donc forcêe pour appaiſer Rapineau de remettre
ſa lance dans ſa place, où elle ne fut pas
plûtôt, qu’il en ſortit du lait, qui adoucit un
peu ma douleur cauſée, ſon membre étant
donc devenû lache et pliant par cete derniére
attaque charnelle, il ſalût faire tréves pour
quelque tems ; mais il n’entra pas une goûte
de ce lait, il n’y eût que les bords et les extremités
de ma partie, qui furent humectés de
cete liqueur, Rapineau cependant me baiſa
pluſieurs fois, me chatouilla, me mania partout
et ces petits jeux m’annoncérent le jeu de
Venus, allons me dit-il, faites ce que vous pouvez, voyez comme dans ſi peu de temps,
votre ennemi eſt devenu ſi redoutable, il ſemble
à voir mon membre viril, qu’il vëuille
mettre tout à feu et à ſang, mais quelque furieux
qu’il paroiſſe, vous pouvez facilement
le vaincre, attendez le ſeulement de pié ferme,
ça continua-t-il, couchez-vous, levez
vos cuiſſes le plus haut que vous pourrez et
faites en forte que vos piés baiſſent quand je
vous monte, embraſſez-moi maintenant de
toutes vos forces, afin que je ne me puiſſe ſeparer
de vous. Alors je fis comme il me dit,
des cuiſſes, je l’embraſſai ſi étroitement, qu’on
eût dit que je voulois me coller à lui, Rapineau
commença par le baiſer des yeux, et
m’ouvrit après avec les doigts l’endroit qu’il
voulut aſſiéger, il y poſta à l’entrée ſon inſtrument
et braqua et prit ſi bien ſes meſures,
que l’aïant pouſſè de toutes ſes forces, je le
ſentis entrer plus avant, qu’il n’avoit encore
pû faire auparavant, ſerieuſement, Toinette,
je penſois que Rapineau m’avoit miſe en piéces,
ma douleur fut ſi grande, que non ſeulement
je pleurai, mais je criai auſſi hautement.
Rapineau touché alors de quelque pitié,
fit hâlte au milieu du jeu, je fais tréve
pour un moment, dit-il, courage cependant,
les douleurs finiront bientôt, j’ai fait cette fois
plus de la moitié du chemin, voyez ſi je mens. Le danger où j’étois, fit que j’y portai la
main et je trouvai que Rapineau ne mentoit
pas, mais ce qui reſtoit au dehors étoit le plus
gros et le plus nerveux, il me mit la langue
à la bouche et après qu’il eût pouſſé quelques
coups, ſon membre viril entra plus avant. Je
m’écriai, ah malhûreuſe que je ſuis ! vous me
tuëz, arrétez-vous, Rapineau, moderez un
peu vos attaques, avec tout cela malgré ma
douleur, je le tenois fortement entre mes bras
et j’avois toûjours mes cuiſſes en haut, pour
l’aider par cete poſture à finir bientôt une ſi
grande affaire ; enfin à la ſixième ſecouſſe,
après que Rapineau eut ramaſſè toutes ſes forces,
il fit entrer ſon membre viril triomphant,
dans une place qui s’étoit ſi bien defenduë, le
lit qui étoit le champ de bataille en trembla
et je penſai qu’il feroit briſé, je m’écriai plus
haut que jamais et priai Rapineau de retirer de
la playe la flêche dont il m’avoit percée jusqu’aux
entrailles. Maintenant, ajouta-t-il, je
vous peux dire, que d’une pure viérge vous
étes devenuë une femme tres chaſte, vous ne
devez plus rien apréhender, le chemin eſt
ouvert à vous et à moi, toutes vos douleurs
ſont paſſées, je m’en vai arroſer de cete liqueur
de Venus tout le dedans de votre parterre
et je vous donnerai quelques baiſers qui
voux ſerviront de ſignal, à peine eut-il achevé de parler, qu’il me baiſa et je me ſentis en
meme tems mouiller jusqu’aux entrailles d’un
fang chaud et visqueux, tout le plaiſir que
j’eus cete fois, fut une legére demangeaiſon,
mais il ne fut pas de même de Rapineau, les
baiſers continuels, ſes attouchemens, ſes mots
tendres, entremêlés de ſoupirs amoureux, ſes
yeux moitié vifs, moitié mourans, temoignoient
aſſez ſon plaiſir. Quoiqu’il eût fait
la decharge en vaillant homme, il ne voulut
pourtant pas deconner, Rapineau me dit : à
meſure que je pouſſerai en bas, pouſſez en
haut le plus vigoureuſement que vous pourrez
cela ne ſera pas difficile, vous qui étes jeune
et robuſte ; je le fis, mes feſſes étoient plus
mobiles que les ſiennes. Rapineau dit : pouſſez,
ma Venus, que vous me faites plaiſir,
mon Amazone je meurs, et moi, Rapineau,
lui dis-je, je ſens, ah ---- je ſens et je ne
peux dire quoi ; pendant que nous étions ſi
étroitement attachés, l’un à l’autre, je ſentis
couler la liqueur de Venus, laquelle par ſon
chatouillement me provoqua en même tems
à la decharge, je me ſentis bruler par tout le
corps d’une ſi grande chaleur, que je n’avois
plus d’égard à aucune pudeur, je preſſois Rapineau,
mes feſſes tremouſſoïent, et les deux
ejaculations ſe firent dans le même moment ;
la ſemence entra plus profondément dans la matrice, dont le chatouillement me cauſa une
quaſi létargie à tous mes ſens, l’affaire finie
il retira ſa lance baiſſée, car elle plia. Je la
voulus eſſuïer avec le linge, comme les autres
fois, mais, Rapineau me dit, il n’eſt pas neceſſaire,
elle eſt auſſi ſeche que ſi elle n’avoit
pas nagé dans l’étang du plaiſir, il toucha
alors ma partie et pouſſa un doigt fort avant
pour voir ſi la matrice étoit mouillée, que
les Dieux nous favoriſent ! s’écria il, je ne
doute pas que de ce coup il ne ſe forme pas
dans ton ſein, le fruit de notre amour, car
la matrice n’eſt pas mouillée elle eſt ſeche, c’en
eſt aſſez, ma mignonne, repoſez-vous un peu.
Comme j’étois fatiguée, le ſommeil m’accabla
bientôt, je dormis quelques heures, pendant
lesquelles Rapineau ne fermoit pas la paupiere,
il me baiſa et me regarda par tout, je
dormis ſi profondément et comme une ſouche
que je ne me reveillai pas ; Rapineau retira
doucement les draps et la couverture, j’étois
couchée ſur le dos et m’aïant doucement
élargi les cuiſſes, il vit mes parties naturelles,
il admira la beauté de mon corps, et
dans cete agreable vûë il me perça de ſa lance.
J’ouvris à cete heure les yeux. Vous vivez,
mon petit œil ; oui, lui repondis-je, je
ſuis encore vivante. Etant donc à la renverſe
et me ſentant enſerrée ; à meſure que Rapineau pouſſoit en bas, je pouſſois en haut, avec
une vigueur extraordinaire ; pendant que cete
cadence dura, nous étions ventre contre ventre,
poitrine contre poitrine, enfin nous étions
ſi étroitement pris l’un contre l’autre, que ſi
le corps de Rapineau eut été rempli de ſemence
depuis les piés jusqu’à la tête, je l’aurois
toute eû jusqu’à la dernière goûte. Si je ne
me trompe pas, lorque Rapineau me reveilla
avec ſa lance, le loiſir qu’il avoit eû pendant
quelques heures que je dormis, de me
contempler, lui avoit échauffé l’imagination
que ſon membre étoit tout écumant : je le ſentis
percer jusques dans mes entrailles et je remuai
tant que l’affaire ſe termina dans peu,
parce que après quelques ſecouſſes il paya le
tribut ordinaire de ſa ſemence, la quelle ſe
mêlant en même tems avec la mienne, nous
perdimes tous deux la parole. Rapineau dormit,
pour moi je ne fermai pas l’œil, quelque
envie que j’euſſe de repoſer, les chandeles
étoient encore allumées et il me vint en
penſées d’ouvrir une fenêtre qui donnoit dans
le jardin, je me levai toute nuë et je l’ouvris
ſans que Rapineau ſe reveillât, j’éteignis les
chandéles, car il faiſoit jour et comme j’avois
beſoin de faire place à un verre de vin, je pris
le pot de chambre, mais à meſure que l’urine
tomboit elle me cauſoit une douleur ſi acre et ſi mordicante, qu’à peine pouvois je la ſuporter,
les gémiſſemens que je pouſſois, eveillerent
Rapineau, il me regarda fixement et
me dit, qu’eſt-ce qui vous fait mal, ma petite,
je quittai auſſitôt le pot de chambre,
quoique je n’euſſe pas encore achevée, je penſois
que vous dormiez, lui dis-je, la rougeur
me monte au viſage d’avoir offenſé vos yeux
par la vûë d’un objet deshonête, voila ſans
doute, reprit-il, un grand mal de vous avoir
vû piſſer, ſachez qu’une choſe ceſſe d’étre deshonète
ſitôt qu’elle eſt neceſſaire. Baiſer,
Boire, manger, dormir, piſſer, &c. ſont
des actions dont on ne ſauroit ſe paſſer qu’en
ceſſant de vivre et par conſéquent qui n’ont
en elles mêmes aucune image de ſaleté. Je
me remis d’abord au lit ſans rien repondre,
Rapineau me jetta incontinent entre ſes bras
et entre ſes cuiſſes, il me baiſoit et me claquoit
doucement ſur les feſſes tantôt d’une
main, tantôt de l’autre, il me pria de manier
ſa lance, afin de l’exciter au nouveau combat,
je le fis et en fort peu de tems, je la vis groſſir
à vûë d’œil, mettez votre cuiſſe gauche
ſur ma droite, me dit Rapineau, je le fis,
il pouſſa fort, mais il ne put la mettre dedans
à cauſe de notre poſture qui rendoit l’accès
plus difficile il me fit lever la cuiſſe gauche
encore plus haut, mais pourtant il ne put faire que la moitié du chemin, ce qui fit étant
fatiguée de cete poſture, qui m’étoit incommode,
je m’élançai et j’écartai jambe deça,
jambe de là, je vis Rapineau ſous moi et je
piquai autant que nous arrivames au Port ;
Rapineau me dit que ce jeu lui avoit plû ; je
ne ſentis point de mal, car à force de remuër
les feſſes, je diſſipois le reſte de ma
douleur, outre que le chemin étoit deja battû.
Durant ce jeu, je chatouillois un peu la peau
des teſticules, je les preſſois tous deux avec
les doigts, je les irritai par ce jeu qu’ils repandirent
avec profuſion la liqueur dont ils
ſont dépoſitaires, quoique j’euſſe fait ma décharge,
je ne voulus pourtant pas quitter ſitôt
la partie, je baiſois Rapineau aux yeux, à
la bouche, aux levres, aux jouës, je lui patinois
tout le corps, je lui pinçois les feſſes,
enfin je lui rendis avec uſure toutes les careſſes
qu’il m’avoit faites dans nos premiers embraſſemens.
Mais dans ce moment je ſentis
le point du plaiſir qui s’aprochoit, je penſai
que toutes les veines de ma matrice furent
ouvertes : faites vîte, Rapineau, je me meurs,
je n’en puis plus etc. le pauvre enfant ſe preſſoit
tant qu’il pouvoit pour me faire plaiſir,
mais il ne ſortoit pas une goûte de ſon tuyau,
on eût dit que toute ſon hûmeur radicale étoit
épuiſée, il me baiſoit tendrement et me ſollicitoit de lui aider, j’y réuſſis, qu’enfin je
l’excitai à l’éjaculation, mais il la fit longtems
après la mienne ; s’étant un peu repoſé entre
mes bras ſans deconner, il ſe leva du lit, il
s’habilla et me donnant un baiſer il me demanda
pardon de ſa lacheté avec moi. C’eſt
ainſi, Toinette, que je vous ai raconté quelques
unes de mes avantures, racontez, ſi vous
voulez, auſſi quelques unes des votres. Ma
chere, Ninon, pour aujourd’hui je ne vous
raconterai pas une de mes avantures étant fort
tard, mais nous paſſerons la nuit enſemble,
je ſuis presque deshabillée. Moi auſſi, Toinette,
mais il vous faut quitter la chemiſe,
pour coucher nud à nud, mettons-nous au lit,
mais je ris quand je voi, quelle difference,
Ninon, vous étes mariée, cete petite fente, où
étoit autrefois le lieu de ton pucellage, eſt
changée dans un autre lieu d’une grande étenduë,
ah ! quelle ouverture ouvre un peu les
cuiſſes ; ah ! que les parties naturelles d’une femme
ſont differentes de celles d’une pucelle,
quelle ouverture, je pourrois y paſſer presque
la main, je crains que cela ne vous rende inhabile
au jeu de Venus. Que m’importe,
Toinette, pourvû que Rapineau en ſoit content
et que ſon épée ſoit proportionnée à mon
fourreau, car c’eſt pour lui ſeul que c’eſt fait
ce chemin et non pas pour les autres ; pourtant
je m’étonne et il eſt ſurprenant, qu’avec toute cette largeur, la dernière fois qu’il
me baiſa, il me dit, que je le preſſois partout,
qu’il étoit autant à l’étroit, que ſi je
l’euſſe ſerré entre mes mains ; il me diſoit que
de me baiſer lui plaiſoit ; je ne lui repondis
rien, mais je lui donnois mille baiſers tendres
et je trémouſſois de mes feſſes. Nous ne perdimes
point de tems et Rapineau et moi, nous
étions dèja prèts au combat, lorsque ma mère
rentra, en diſant qu’elle avoit oublié à nous
dire le plus néceſſaire, Rapineau m’avoit deja
fait aſſeoir ſur un banc fort large, les jambes
écartées, j’étois nûë jusqu’au nombril et Rapineau
bandoit dejà. Auſſitôt que ma Maman
fut entrée et qu’elle m’eût vûë dans cete poſture,
eh ! dit-elle, que l’inclination eſt ingénieuſe,
que cete poſture eſt commode pour
l’un et pour l’autre, mais elle fut ſurpriſe
quand elle aperçût la partie naturelle de Rapineau,
bandée d’une étrange manière. Ah
Venus ! s’écria-t-elle, quelle épée ! néanmoins
que faire ma fille, c’eſt votre mari, cependant
je m’étois remiſe dans une poſture
décente, j’avois rabaiſſé mes juppes, je demandai
à ma mère cè qu’elle avoit oublié à
nous dire. Ninon me dit-elle, comme il n’eſt
pas néceſſaire que ceux qui dineront tantôt
avec vous, voient dans vos habits les marques
de votre badinage, je vous avertis de les quitter ; puis elle ſortit en riant. D’abord que
Rapineau ſe vit en liberté, il ferma la porte
ſur nous, il ſe jetta à mon coû, me baiſa, et
me tira la chemiſe ; ainſi étant toute nûë il me
régarda de tous côtés et me patina de ſes
mains ; alors il nût ſon épée à mon fourreau
et tâcha de m’enconner. J’étois immobile
presque, je le laiſſois faire, je ne lui réfuſois
rien, il étoit nû comme moi, en même tems
il pouſſa ſa partie naturelle, mais ſi rudement,
que je penſai que c’étoit le coup de la mort,
tant il me cauſa de douleur, je criai auſſitôt
à pleine Gorge, mais Rapineau me dit, de
me taire, ainſi il m’enfila de nouveau et avec
tant de violence, que je criai encore plus haut
que je n’avois fait. Ma Maman qui étoit dans
la chambre voiſine accourut au bruit, ah quoi !
Mr. Rapineau ; dit-elle, ſe tenant à la porte
ſans entrer, eſt-ce là ce que vous m’avez promis
tantôt ? je vous avois permis d’en faire
un jeu, mais non pas un combat ; elle n’en
dit pas d’avantage et Rapineau déchargea lorsqu’elle
finit de parler, je me ſentis arroſer
mes parties naturelles, mais ſeulement le bord,
alors Rapineau pouſſa avec plus de véhémence
et cete liqueur visqueuſe favoriſa ſon entrepriſe,
il avança de quelques doigts et verſa
toute ſa ſémence dans la place, qui s’étoit faite
au dedans ; enfin j’en fus mouillée ; dans ce moment, j’appris ce que c’étoit le jeu de
Venus et lorsque Rapineau ſe mouroit ainſi
dans mes bras, je ſentis quelque demangeaiſon
à mes parties naturelles, même au dédans
et n’étant plus maitreſſe de moi-même, je remuai
les feſſes d’une étrange manière, il ſortit
pour lors, je ne ſai quoi, de moi, qui
me cauſa plaiſir et avec des mines languiſſantes
je gémiſſois un peu ; mon viſage étoit tout
rouge et mon corps dans un accablement extrème.
Ah ; Rapineau, je me meurs, mon
ame eſt prète à ſortir, que la mort que vous
me faites eſt voluptueuſe ! ma chere femme,
reprit-il, reprennez vos forces, il reprit ſon
vît qu’il avoit rétiré il le remit au dedans, il
ne fut pas plûtôt entré, qu’il me fit nouveau
plaiſir et me fit faire une ſi grande décharge,
qu’il me ſembloit que c’étoit plûtôt de l’urine
qui couloit, que du ſperme, tant il ſortoit
avec impétuoſité, Rapineau déchargea un
peu après ; il ne me plaiſoit pas qu’il finiſſoit
ſitôt le jeu. Un peu après il m’embraſſa avec
une ardeur ſans égale, il me baiſa, me mania
les tétons, me toucha le ventre et les cuiſſes
et me fit cela avec des transports ſi grands,
qu’il fut aiſé de connoitre qu’il n’étoit plus
maitre de lui-même, car il prit mes parties naturelles,
il montra ſa lance longue et rubiconde
elle étoit groſſe, il la frotta d’une pommade de jasmin et en frotta auſſi mon fourreau,
il me dit : ne crains rien, ma chére enfant,
il pouſſa la lance et il en fit entrer toute
la tête au dedans, je penſai qu’il m’avoit
miſe en pièces par le pouſſer, je portai la
main à l’endroit pour empêcher qu’il n’entrât
plus avant, mais Rapineau s’y oppoſa, retirez,
me dit-il cete main qui trouble notre
plaiſir, prennez courage, il n’y a plus de chemin
à faire pour arriver à la fin. Je tenois
ferme le reſte de ſon membre entre mes
mains, qui étoit encore au dehors et je l’empoignois
fortement, pendant qu’il me pouſſa,
ma mignonne, me dit-il auſſitôt, preſſe le plus
étroitement que tu pourras, ce que tu tiens
entre les mains, je me ſentis incontinent arroſer
le dedans de q. ch. de liquide, Rapineau
ne ſe remuoit plus, et ce qui me ſurprît
le plus, c’eſt qu’il ne ſe perdit pas une goûte
de toute cette liqueur, qui ne fut pas plûtôt
verſée, que je ſentis le canal dont elle ſortit,
devenir flasque et diminuer entre mes mains
près de la moitié de ce qu’il avoit auparavant
été. Rapineau deconna donc, mais, il n’eut pas
plûtôt tiré la lance, je reſſentis au dedans une terrible
démangeaiſon, je me jettois à ſon coû, je le
baiſois, je le embraſſois et je tâchois à l’exciter
encore au jeu. Rapineau me rendit cajolerie pour
cajolerie, il me chatouilla ma partie chaude, il en ouvrit les lèvres, les refermoit et fit tant que
je dechargeai tout d’un coup, mais avec tant
de force que ma ſemence ſe pouſſa au dehors,
avec toute celle dont j’avois été mouillé. Cela
ſurprit Rapineau, qui l’auroit penſé, que vous
euſſiez été ſi amoureuſe et ſi propre et ſtilé au
jeu ; non, dit-il, en regardant attentivement
le Sperme que j’avois dechargé, quelle éjaculation
abondante ! Cela vous plait-à dire, lui
repondis je, toute cete ſemence que vous
voyez verſée, n’eſt pas à moi, c’eſt la votre,
elle vous apartient. Il n’importe, dit-il, qu’elle
ſoit à vous ou à moi, mais je ſuis bien
aiſe que vous avez partagé le jeu avec moi,
mais maintenant tenez votre devant à decouvert,
je le fis, il me dit de lui manier ſa lance
qui commençoit à bander, il m’enconna et
fit ſi bien que du premier coup il entra la
moitié au dedans, il en reſta encore cinq pouces
au dehors, cela fâchoit Rapineau, car il
ſembloit qu’il eut voulû y cacher tout ſon
corps ; il pouſſa encore avec autant de force,
qu’il rompit la barricade, il ſe rendit maitre
de la place et entra tout entier dans la citadelle.
La douleur que je reſſentis, me fit crier ;
Rapineau, vous me tuëz, retirez la flêche de
la playe qu’elle m’a faite ; eh, faites-le, s’il
vous plait. Point du tout, loin de cela, reprit-il,
je vai l’avancer encore ſi je puis et en diſant cela, il pouſſa ſi rudement, qu’il cacha
ſon membre entiérement au dedans, ſon poil
touchoit le mien et jamais nous n’avons été
mieux unis l’un à l’autre que dans ce moment.
Non, arrètez, m’écriai-je auſſitôt, je n’en
puis plus, vous me percez d’outre en outre,
vous touchez le fond de mes entrailles, je n’y
puis plus reſiſter. Il eut compaſſion de moi,
et retira la moitié de ſon membre, qu’as-tu
ma petite femme, me dit-il, eſt-ce que j’ai
touché le fond de ton canal, va, courage, ne
crains pas, le jeu ſera bientôt fini ; en parlant
il pouſſa inſenſiblement et avança, d’abord
que tu ſentiras quelque douleur, avertis m’en,
chère enfant, je me retirerai, je t’aime trop,
pour vouloir prendre un plaiſir qui te cauſe
douleur et tourner ainſi ma convoitiſe en
cruauté. Il pouſſa enſuite ſon membre encore
plus avant et comme il pouſſa avec véhémence,
arrêtez lui dis-je, pourquoi ſecouer
de la ſorte ? il s’en falloit encore 4. pouces
qu’il ne fut tout logé au dedans. Je connois
à préſent, me dit Rapineau, quelle meſure de
membre il te faut pour ne te bleſſer et je penſe
que pourvû qu’il en reſte au dehors 3. doigts
du mien, tu n’en ſeras pas incommodée ; empoigne
pourtant avec la main le reſte, n’en
ſois pas honteuſe, car tout le corps d’une belle
enfant comme toi, n’eſt que partie naturelle. A la dixième ſecouſſe il dechargea, je
reſſentis un petit chatoüillement, mais rien
autre choſe. Le reſte de la nuit ſe paſſa en
plaiſanterie et en jeu, Rapineau étoit tout
étendû ſur moi, il prit plaiſir à me faire ſucer
ſon membre jusqu’à la derniere goûte, il me
baiſa et m’embraſſa ; et comme nous étions
las et fatigués, le ſommeil nous accabla et
nous dormimes aſſez long tems l’un et l’autre.
Il faiſoit deja grand jour, lorsque m’éveillant
j’appercus le corps de Rapineau tout decouvert,
toutes les parties ſont formées avec une
régularité ſans égale, il étoit couché ſur le
dos, tellement que je le pouvois conſiderer et
regarder à mon aiſe, ſon eſtomac et blanc et
bien rempli, ſes bras ſont longs et ronds, ſes
cuiſſes graſſes et robuſtes, le ventre mediocrement
élevé, ſes jambes ni trop graſſes, ni
trop maigres ; ſa peau eſt blanche et ſans aucune
tâche qui la rende difforme ; on l’auroit
pris à le voir de la ſorte pour une ſtatue de
marbre, la lance ſe remua et leva la tête pluſieurs
fois pendant qu’il dormit ; dans ce moment,
Rapineau s’éveilla en ſurſaut, et moi
d’abord que je m’en apercûs, je fis ſemblant
de dormir d’un profond ſommeil, il ſe tourna
de mon côté, quoi, dit-il, dors-tu encore,
ma chere femme, ah pourquoi, repris-je,
interrompez-vous mon repos et mon ſommeil ? cependant il me baiſe, il m’embraſſe, il
me careſſe et après m’avoir regardée en tous
endroits avec des yeux laſcifs, il ſe joint à
moi, je reſſentis quelque chatouillement, que
je ne pus m’empêcher de branler les feſſes
avec beaucoup de vîteſſe ; auſſitôt qu’il s’en
apperçut il redoubla les ſecouſſes et fit entrer
ſon membre entiérement, je ne reſſentis pas
de douleur comme auparavant, je pouſſai ſeulement
quelques longues haleines, auſſitôt je
fus arroſée d’une liqueur, qui acheva de me
guerir de toutes mes douleurs. Rapineau me
dit que ce jeu lui avoit plû ; voilà, Toinette,
comme nous paſſames la nuit et après quelques
paroles nous nous rendormimes, jusqu’à
neuf heures du matin, que nous nous levâmes ;
maintenant je ſuis à la fin de mon aune,
il vous plaira, de me raconter auſſi quelque
choſe de plaiſant, ma petite Toinette. Or
ça, donc, Ninon, je vous raconterai une jolie
avanture, il y a quelques mois, que je ſus
dans une aſſemblée de filles, ou il y avoit un
garçon de 15. ans, qui s’appelloit Lorinet,
il étoit beau comme un ange et étoit ruſé
comme un larron en foire, il chantoit agréablement
et danſoit avec une adreſſe merveilleuſe,
une Demoiſelle qui fut de l’aſſemblée,
nous dit qu’il ſaloit que Lorinet fut de la
partie, nous y conſentimes avec joye, parce qu’il étoit fort joli, cete Demoiſelle fit donc
venir Lorinet. D’abord qu’il fut entré, il
chanta et danſa joliment, mais le jeu ne demeura
pas là, Mademoiſelle Lillon avoit une
autre intention, c’eſt pourquoi elle l’interrompit
à chaque pas qu’il faiſoit elle le pouſſoit
au milieu de la danſe et l’excitoit par cent
attaques à un autre jeu. O la belle fille, que
Lorinet ! nous diſoit, Lillon, en le montrant,
qu’elle eſt jolie, regardez vous autres Demoiſelles,
comme elle eſt faite, ce n’eſt pas un
homme mais plûtôt une jeune pucelle qui deshonore
notre Sexe en ſe couvrant d’un habit
de garçon. Lorinet ſe defendit d’abord par
des reparties aſſez Sayes, mais Lillon lui en
dit tant, qu’elle le pouſſa à bout. Il rougit
Selon la coutume des jeunes gens, et tacha de
ſe defaire de nous autres filles par une promte
fuite, mais ce fut inutilement, puisque la partie
n’étoit pas égale et courant après lui, Nous
nous reprimes bientôt ce fugitif, nous l’amenames
au pié du lit qui fut dans la chambre.
Ah ! préſentement, dit Lillon, il faut voir ſi
Lorinet eſt une fille ou un garçon, elle paſſa
auſſitôt la main dans la brayette. Retirez-vous,
Mamſelle, lui diſoit-il, en ſe defendant
legèrement, ſi vous ne me laiſſez pas en repos,
je verrai moi-même ſi vous étes pucelle
ou non. Neanmoins Lillon ne lachoit point la priſe, elle tenoit toujours la lance de cet
Adonis et auſſitôt qu’elle la tira, elle nous la
fit toucher. Nous autres qui étions encore
de jeunes pouponnes, nous la régardions attentivement
et admirons comment il ſe pouvoit
faire que par les attouchemens de Lillon,
elle s’allongeât et groſſit à vûë d’œil. Mais,
Monſieur Lorinet, lui dit Lillon, ſavez-vous
l’uſage de ce meuble ? et à quoi on l’employe ?
Je ne l’ai jamais experimenté, reprit
Lorinet, mais je me doute bien à quoi il peut
ſervir, il faut que vous nous le montriez, dit
alors une des filles et Lorinet nous dit, j’y
conſens, pourvû que ce ſoit à l’une après l’autre
et cet endroit pourſuivit-il, en montrant
un petit lit de repos, qui n’avoit qu’un
pié de hauteur, ſera propre pour nous ; je
prendrai Lillon la prémiere. Il la prit auſſitôt
par la main et la fit coucher ſur un tapis,
dont la chambre étoit couverte, il mit ſous
elle des couſſins, l’un ſous la tête et l’autre
ſous les feſſes, il trouva ce lieu plus commode
que le lit ; il nût bas ſes chauffes et trouſſa
les juppes de Lillon le plus haut qu’il pût, il
decouvrit le bel endroit, qui devoit ſervir de
champ de bataille et étendit ſes cuiſſes ; nous
voyions tout cela, comme je te voi, Lillon
prit elle même la partie naturelle de Lorinet,
et lui demanda en la mainant ce qu’il en vouloit faire, je l’enfoncerai fort avant dans cete
fente que je touche et après quelques éfforts
il fendit l’endroit. Lillon s’écria, ah Lorinet !
retirez-vous, vous me bleſſez, vous me
faites mal ! voulez-vous dit-il que je quitte
priſe ? non, dit-elle, achevez, mais vîte. Il
redoubla auſſitôt les ſecouſſes, Lillon dit eh,
eh, eh, eh, eh, elle ne dit plus, jusqu’à ce
que ſentant les approches du plaiſir, ah, ah,
dit Lorinet, embraſſez moi, mon petit cœur,
ma Venus, je piſſe, je jette l’urine, et moi
auſſi dit Lillon, avance, avance Lorinet le
plus que tu pourras, ah, je me meurs, je n’en
peux plus, elle perdit ici les mots et ajouta
un peu après, quel jeu eſt cela ? Sitôt qu’ils
eurent achevé, Lillon ſe leva et vint à moi,
ah me dit elle en m embraſſant quel petit jeu !
Lorinet la baiſa, mais quoi, dit elle je ſuis
mouillée ſous ma chemiſe, d’où vient cela ?
Lorinet lui fit lever les juppes, prennez garde,
dit-il, qu’on ne s’aperçoive de cete liqueur
verſée, car on tireroit de là des conſéquences
qui nous ſeroient des avantageuſes, il l’eſſuya
avec un mouchoir. Je régardois curieuſement,
et comment, dis-je à Lorinet, eſt-ce
que cela ſe pouvoit faire ? qu’avez-vous fait
tous deux enſemble pour étre ainſi mouilles ?
Nous avons fait, dit Lorinet, ce que font nos
pères et mères, ce que font ceux qui ſont mariés et que je ferai préſentement avec vous,
ſi vous voulez. Lorinet me tâta auſſitôt le
ſein ; mais il n’y trouva encore que les veſtiges
de nos tetons, parce qu’ils n’étoient pas
encore formès, ils pouvoient bien ſervir de
parade, mais ils étoient trop petits pour ſoutenir
les attaques. Si ces demies globes de
chair n’ont pas aſſez de quoi vous plaire, dit
Lillon à Lorinet vous trouverez un autre endroit
plus bas qui ſuppléera à leurs defauts.
Lorinet ſourit à ces mots et ſe jettant au cou
de Lillon, il lui demanda la permiſſion de
baiſer ſes tetons, Lillon le lui permit, il les
baiſa donc amoureuſement et ſuça leurs boutons,
il les fit manier à moi et encore à une
autre Demoiſelle, nous les admirames, car
quoiqu’ils ne fuſſent pas encore dans leur perfection,
ils étoient pourtant deja aimables,
ils étoient fermes, blancs, ronds, et d’une
belle et juſte diſtance. Lorinet ne s’en contenta
pas, il coucha encore Lillon ſur les juppes
et ſa chemiſe, et nous la fit voir deſſûs
deſſous ; je n’ai point vù de corps mieux pris,
ſes cuiſſes ſont rondes et potelées, ſes feſſes
blanches et polies, ſa partie naturelle eſt placée
le plus avantageuſement qu’il ſe puiſſe faire
et enfin elle eſt belle ; pendant que nous
la régardions ainſi fixement, Lorinet la touchoit
et la manioit deſſûs deſſous, il la baiſoit indifféremment ; ah, s’cria-t-il, que vous étes
jolie ! Lillon n’étoit pas oiſive durant ce jeu,
elle l’embraſſoit, elle lui decouvrit les feſſes,
elle lui prit ſa lance, elle l’excitoit qu’il me
prit et me levant les juppes et la chemiſe, il
fit voir le champ de Venus à decouvert, il
manioit ma partie, elle n’étoit pas encore
revetûë, ni garnie d’aucun poil et la fente
étoit encore ſi petite, qu’elle ne paroiſſoit
que comme un linge un peu enfoncé et qu’on
plie. Il baiſa toutes les parties de mon corps
et voulut devorer des yeux mon reduit des
jeux. Lorinet banda comme un libertin, il
commença à me percer, je m’écriai au premier
coup, ah ! retirez-vous, je ne pourrai
soufrir cela, mais mes cris ne ſervirent de
rien, car après beaucoup de travaux le vit de
Lorinet entra tout entier et fit au dedans une
copieuſe décharge, et vint à bout de mon joli
pucellage. L’affaire etant faite, je me levai
et je dis naïvement que je viens de ſentir je
ne ſai quelle liqueur ſortir de mes écréviſſes,
auſſitôt Lorinet me leva les cotillons et les
nettoïa, nous vimes pour lors du ſang mélé
avec ſemence, il me demanda pardon de ce
qu’il m’avoit fait, il étendit après cela ſon
mouchoir et nous montrant les taches de ſang
dont il étoit marqué, il nous dit que c’étoient
les marques de ſon triomphe et des preuves certaines de ce qu’il avoit baiſé une pucelle.
Eh quoi, Malhûreux ! dit Lillon, eſt-ce que
je ne l’étois pas, moi ? Sans doute vous l’étiez,
reprit Lorinet, mais comme votre âge
vous rendoit un peu plus ouverte, les marques
de ma victoire n’ont pas été ſi évidentes.
Vous ſaurez donc, Ninon, que Lorinet étoit
entierement abbatu et presque toutes ſes forces
étoient épuiſées. Eh bien, lui dit, la derniére
fille, vous étes las, vous n’en pouvez
plus, mon pauvre enfant, et j’ai bien la mine,
de ſortir veuve de ces noces. Non, non,
dit Lorinet, et après qu’il avoit bû une bouteille
d’excellent vin et une grande tarte avec
des confitures, dont il coupa un aſſez grand
morceau et but un verre de vin que je lui
préſentai avec beaucoup d’avidité, Lorinet
me baiſa et après quelques autres cajoleries et
careſſes, il me jetta ſur les couſſins et me fit
en quelques coups, comme il avoit fait aux
autres ; puisque nous autres Italiennes, nous
ſommes extrêmement ouvertes dès notre plus
tendre jeuneſſe ; quoique Lorinet étoit extremement
membrû, les Medicins diſent que
ceux qui ont le membre naturel, Plus de 7.
ou de 8. pouces de long, paſſent les bornes
de la nature et la raiſon qu’ils en donnent,
c’eſt, diſent les Médecins, parceque le coû de
la matrice ne peut ordinairement s’étendre dans l’action vénérienne, que de cete longueur,
qu’une extenſion plus grande ne ſe
peut faire ſans un grand travail et ſans incommoder
une femme. Il en eſt de même de la
groſſeur, car le membre naturel s’enfle et devient
furieux, comme il arrive quelquefois,
l’affaire ne ſe peut terminer ſans des douleurs
et des peines de celle qui eſt baiſée. Mais je
vous raconterai auſſi un peu de Lorail et de
Julie, dès la prémière nuit de nôces, il fut
defendû a Lorail de la baiſer plus de deux
fois, mais ce nouveau marié, fit l’affaire avec
elle jusqu’à 3. fois, après quoi Julie le renvoya
las et enervé ; après cela Lorail fit prendre
le matin à Julie, la ceinture de Chaſteté,
la partie naturelle de Julie fut miſe par ce
moïen dans les fers, mais la ceinture de chaſteté
dont Julie a été ſanglée et ceinte, conſiſte
en un petit gril d’or ce gril d’or eſt joint
à 4. chainettes d’acier, couvertes d’un velours
fort épais deux chaînettes le ſoutiennent
par devant et deux par derrière, les extremités
des chaînes ſe joignent ſur les reins, s’y
attachent par le moyen d’une ſerrure et d’une
petite clé fort deliée. Ce gril eſt de la longueur
de ſix doigts et de trois de largeur, tellement
qu’il occupe tout cet eſpace, appellé
le Perinée, c’eſt à dire depuis le fondement
jusqu’au haut de l’ouverture de la partie de la femme ; le gril eſt compoſé de quatre rayons
diſtans les uns des autres, autant qu’il faut
pour donner paſſage à l’urine, mais trop ſerré
pour pouvoir donner entrée au petit doigt.
Ah ! Ninon, qu’une pauvre Partie naturelle
cuiraſſée ainſi eſt empêchée de ſa contenance !
qu’elle eſt à plaindre ! mais on pourroit auſſi
dire qu’elle eſt hûreuſe, puisqu’elle la met à
l’épreuve de toutes les attaques étrangères.
Le mari de Julie jettoit les couvertures du lit
en bas, paſſez, lui dit-il, un de vos piès dans
ces chaines, et l’autre dans celles-ci. Quand
elle les eut paſſés tous deux, il leva la ceinture
en haut, nùt le gril devant ſa partie et
joignant l’extremité des chainettes ſur ſes reins,
il les attacha par derrière et ferma la ſerrure
de la clé. C’eſt à préſent, lui dit-il, que votre
honneur eſt en ſûreté ; n’en étes-vous
point fachée ! non reprit Julie. Eh bien ! levez-vous
donc, lui dit Lorail et vous promenez
par la chambre. Julie ſe leva auſſitôt et
fit deux ou trois tours, non pas ſi commodément
qu’auparavant, puisque la largeur du gril
l’obligeoit d’écarter les cuiſſes, de crainte de
ſe bleſſer. Vous vous y habituerez dans la
ſuite, lui dit Lorail et ce n’eſt pas étonnant
que cela vous fait un peu de peine dans le
commencement. Après cela, il lui fit courber
tout le corps en terre et dans cete poſture il la conſidera attentivement, il ne pouvoit aſſez
admirer ſes belles feſſes, car il ſemble, Ninon,
que la nature ait pris plaiſir à les former,
parcequ’elles ſont faites au tour. Lorail
tenta, s’il pouvoit paſſer ſon petit doigt entre
le gril et la peau, mais il ne put et il connut
qu’il n’y avoit rien à craindre, ni par devant,
ni par derrière. Mais avant qu’il s’en allât,
il délia encore la ſerrure, donna cent baiſers
à Julie, lui mania les tetons, il la jetta ſur le
lit, lui trouſſa les juppes et la chemiſe et porta
ſa main droite à ſa partie, il lui ferma la
bouche par ſes baiſers et l’enfila, il preſſa et
pouſſa, Julie s’en plaignit et tout d’un coup
elle ſent couler la liqueur naturelle avec tant
d’abondance, qu’elle put dire qu’auparavant
elle n’eut pas reſſenti une ſemblable. Il ne s’arrêta
pas pour cela, il redoubla ſes ſecouſſes :
et Julie dechargea encore deux Fois pendant
qu’il fit l’affaire. Enfin, Lorail, ſon mari,
s’aquita de ſon devoir et fit un doux mélange
de ſemence avec la ſienne ; car à Vit bandé,
il n’y a point d’arrêt, diſent les amans et les
amantes. Mais, Ninon, je vous raconterai
encore, ce qui ſe paſſa un jour entre Lorail.
Cléante et Julie, Lorail pria Cléante de ſe
mettre à quatre piés à terre, puis il prit impitoïablement
Julie, l’étendit ſur le dos de
ſon ami d’une manière, que la tête pancha ſur les feſſes de Cléante. Lorail croiſa les deux
jambes de Julie, et les nut autour de ſon cou
et lui dit de les hauſſer le plus qu’elle pourroit
en élargiſſant un peu les cuiſſes, ce que
Julie fit, mais comme cete poſture rendoit l’entrée
de la partie extremement étroite, la
groſſe lance de Lorail eut beaucoup de peine
à ſe faire paſſage, néanmoins s’étant enfin
rendû poſſeſſeur de la place, Lorail pouſſa et
repouſſa ſi rudement, que l’appréhenſion qu’elle
eut de tomber, fit qu’elle porta la main,
ſans deſſein, ſous le ventre du porteur, qui
étoit éſouffè de la péſanteur de ſon fardeau,
par avanture Julie rencontra l’invention du
porteur, elle l’empoigna de la main droite,
et prèta la gauche à Lorail, pour mieux reſiſter
à ſes ſécouſſes, et elle ſe ſentit d’abord
penetrée au dédans d’une liqueur chaude qui
aſſoupit ſes ſens, voïez-vous, Ninon, ainſi va
le monde et qu’il eſt ſtilé au jeu de Venus.
Néanmoins je vous raconterai encore ce qui
s’eſt paſſé entre Norimet et Fenille, Comme
Norimet étoit ſeul avec la jeune Fenille il la
deshabilla toute nuë, pour l’expoſer ainſi
toute nuë à ſa vûë et à ſes regards ; après qu’il
eut défait ſa juppe, il lui tira la chemiſe, et
lui dit : Votre dos eſt plus beau que celui de
Venus ! vos feſſes ſont capables de bruler les
hommes ; il lui nùt la main au ſein, et touche ſa partie et s’écria, ah : que la petite montagne
eſt joliment entre ouverte que ſon entrèe
eſt rubiconde et que le petit poil qui la met à
l’ombre eſt delié et fin, Norimet nùt alors la
linotte à la cage et piqua ſans l’épargner, il
lui mét la langue entre ſes lèvres et les yeux
roulent dans la tête de Fenille, elle dit : je
ſens, je ſens ------ ah, que cete urine eſt
chaude, qu’elle eſt pouſſée avec impétuoſité,
baiſez-moi, Norimet, je coule dèja de toutes
parts, les veines de Venus me diſtillent, je me
meurs, je pâme, jusqu’au fond, ah ! vous
touchez le fond du canal, je ſens votre lance
jusqu’au plus profond, mais Norimet, vous
vous rendez dèja, vous levez dèja l’ancre ?
il ſe retira, ſon nerf n’avoit plus de ſang et
de ſperme ; et les forces manquèrent à Norimet ;
car quoique ſon membre étoit premièrement
ſi enflé, qu’il reſſembloit à un tiſon de
feu plûtôt qu’à un membre de chair, néanmoins
il plia pourtant et ſes canaux ſpermatiques
étoient bouchés, ils ne couloient plus.
Je vous dirai encore une hiſtoriette de Cleante,
vous ſaurez que Cleante étant à N. chez
Medor, ſur la fin de l’automne, il devint
amoureux de Mariane, il gagna la gouvernante
et la perſuada de l’introduire la nuit dans
ſa chambre. Celle-ci qui s’étoit aperçuë de
l’inclination que Mariane avoit pour Medor, crut l’entrepriſe facile et l’aſſûra d’une hûreuſe
réuſſite, elle en parla enſuite à la jeune
fille qui y conſent. Medor aprit l’heure du
rendez-vous, l’endroit où il m’inſtruiſit de
tout et me nùt en ſa place. La Gouvernante
ne manqua pas de venir ouvrir la porte à l’heure
donnée, elle le prit par la main, penſant
qu’il étoit Medor et le mena vers Mariane,
qui étoit couchée dans ſon lit ; écoutez
encore, Ninon ; il n’y fut point reconnû parce-qu’il
n’y avoit pas lumière. La Gouvernante
dit à l’oreille à Cleante, que le combat
devoit étre ſans bruit et les ſecouſſes fort
petites, parce que j’aurois affaire à une vierge.
Il entra donc dans ſa chambre, ou il
trouva cete jeune pucelle, fort impatiente,
s’il ſe deshabilla promtement et ſe mettant au
lit, il s’étendit tout de ſon long ſur elle, ſans
lui dire mot. Vous ſavez, Mariane, lui dit
alors la Gouvernante, de quoi je vous ai avertie,
ce ne ſera pas ſans ſoufrir quelque douleur,
que Vous ſerez depucelée, mais il faut
étre courageuſe et quelque mal que vous faſſe
Medor avec ſon invention, endurez le patiemment,
ne dites pas un ſeul mot, parceque vous
ſavez que vos parens dorment tout proche.
La Dame prit après cela ſa lance à pleine main
et elle en mit juſtement la tête à l’entrée de
la partie naturelle, elle lui dit de pouſſer, il le fit, mais ſi fortement, que dans quelques coups
il rompit la porte et la barricade et entra
avant de quatre doigts. La Dame retira alors
ſa main, pour me gratter légèrement le haut
du membre, afin de l’exciter et de le mettre
en fureur par ce chatouillement. La Dame
leva après cela d’une main les feſſes et Cléante
entra alors tout entier au dedans. Ah, diſoit
la jeune Mariane en gemiſſant, pouſſez,
pouſſez, Medor, vous n’étes pas encore jusqu’au
bout du canal. Cependant Cléante ſecoua
d’une étrange manière, ce qui lui fit
faire une abondante éjaculation de ſémence
que le vaiſſeau feminin en régorgeoit. La jeune
fille le ſerra amoureuſement entre ſe bras,
pendant que Cléante éjacula à gros boüillons,
elle le baiſa tendrement et fit entendre de petits
mots mals articulés. Je me ſouviens d’avoir
vû le portrait de cete fille, elle eſt auſſi
grande qu’une fille le peut étre, ſans étre ridicule,
ſa taille eſt bien priſe, quoiqu’elle la
néglige, elle a beaucoup d’embonpoint, ſes
yeux ſont noirs, vifs et bien fendûs, ils n’ont
rien de trop languiſſant et leur douceur eſt
animée par un certain brillant, qu’elle ménage
comme il lui plait, ſa bouche eſt fort petite,
ſon teint eſt d’une blancheur vive et animée,
quand elle parle ce qu’elle dit plait aux
hommes, elle a l’air presque comme Venus, ſa gorge eſt bien remplie et d’une élévation
telle qu’il la faut pour plaire, ſes tetons ſont
fermes, blancs et d’une groſſeur telle qu’on
la peut deſirer, ils ſe baiſent inceſſamment,
parce qu’ils ſont fort près l’un de l’autre,
pour peu que j’euſſe l’ame poëtique, je pourrois
les comparer à deux Citadelles, où les
Ris et les Jeux prennent leurs divertiſſemens
et d’où ils bleſſent et percent de leurs fleches
ceux qui ſont ſi audaces de former le deſſein
de leur conquête. Ses feſſes ſont fermes, blanches,
polies et ſon derrière eſt d’une forme
et d’un tour admirable, ſes cuiſſes ſont de
même. Mais ce qu’il y a de plus charmant,
c’eſt qu’au centre de toutes ces beautés, on
voit fente qui peut paſſer pour un Chef-d’œuvre
de la nature, elle étoit extrèmement
petite pendant ſa virginité, mais maintenant
elle eſt un peu plus large ; la foſſette eſt garnie
d’un perit duvet, ou d’un petit poil folet
qui ne fait que naitre et qui eſt plus fin que
la ſoïe. La partie de Mariane me ſembla
plus élevée que celle d’autres filles, car comme
ſon embonpoint rend ſon ventre un peu
avancé, cet endroit paroit comme une pièce
hors d’œuvre, c’eſt la ſituation la plus avantageuſe,
qu’on puiſſe deſirer, pour le divertir,
avec une fille. Son ventre eſt rond, pour, faire
entrer mieux le lingot de chair dans le cabinet feminin. Encore, Ninon, une autre avanture
d’une fille, que ſon Amant baiſa d’une autre
manière ; elle s’apelle Petiteſſe, et l’Amant
ſe nomme Railloneau. Il fit quitter la chemiſe
de Medemoiſelle Petiteſſe, il contempla toutes
ſes beautés, il lui dit : Votre corps eſt cent
fois plus beau que celui de Junon, je ne puis
voir ces belles feſſes ſans les admirer, excuſez
que je les baiſe et que je les manie, ah, qu’elles
ſont fermes et blanches, on diroit de deux montagnes
couvertes de neige et ſeparées d’une
même valée, peu s’en faut que je ne prefère ce
beau cû, par deſſus pluſieurs autres parties du
corps, ces attouchemens me plaiſent et m’excitent,
je brande deja ; je vous enconnerai
par derrière ; baiſſez un peu la tête et tenez
vous ferme. Petiteſſe fit la poſture et Railloneau
fit entrer rudement la quille, ſon
membre fut brulant, c’eſt pourquoi la fille
éjacula. Railloneau la ſerra avec les deux
mains ſous les hanches et approcha des feſſes
de ſon ventre le plus qu’il pouvoit, il pouſſa
ferme et tira jusqu’à ce qu’il dechargeoit. La
Petiteſſe lui dit alors, un peu de trève, Monſieur
Railloneau, je ſuis affoiblie, laſſe et épuiſée,
un moment de répos ; vous aimez à paſſer
les nuits entières à rire et à faire le jeu vénérien,
non, ne le faites pas vous ruinez corps
et ſanté, rien de trop ; mais raiſonnons d’autre choſe. L’on dit que les Eſpagnoles et les
Italiennes aient les parties naturelles ou le con
plus large que toutes les autres Européennes,
cela ſuppoſé comme veritable, ne direz-vous
pas, qu’un Vit qui veut dans le jeu de Venus
étre preſſé et ſucé jusqu’à la dernière goûte,
n’a pas de plaiſir quand il ſe cache ſi facilement
et qu’il ſe promène au large, c’eſt pourquoi
les hommes nous piquent quelquefois par
derrière. Notre matrice, lorsqu’elle eſt une
fois ouverte, il n’y a point d’Art, il n’y a pas
de poſture, qu’il puiſſe diminuer d’un pouce
la grandeur de l’embouchure, ni empêcher
qu’elle n’engloutiſſe tout d’un coup le miſerable
vit, et c’eſt de-là qu’il arrive que les hommes
nous chevauchent d’une autre poſture, pour
mieux aſſouvir leurs apétits laſcifs. Au contraire
les femmes du ſeptentrion n’y ſont point
expoſées, parce qu’elles ſont plus étroites que
nous, il ſemble que le froid leur reſerre la partie,
tant elle eſt petite pour l’ordinaire, ce qui
fait que leurs maris y trouvent le plaiſir comme
ils veulent et ne s’amuſent point, à l’aller
chercher ailleurs ; comment vous plait ce
raiſonnement, Ninon ; mais écoutez ce que je
vous raconterai encore de Naurin et de Fanchon
Naurin attrapa Fanchon dans ſa chambre,
apres quelques petits Complimens, il lui ferma
la bouche par pluſieurs baiſers, il ſe nùt ſur un tabouret et fit Fanchon mettre ſur lui ventre
contre ventre, elle hauſſa les cuiſſes tant qu’elle
put et embraſſa le coû de Naurin du bras droit
et paſſa l’autre ſous ſa cuiſſe gauche pour la
ſoutenir. Naurin l’enfila de la ſorte et ils demeurèrent
ainſi quelque tems l’un dans l’autre,
ſans ſe rémuer ; ſon membre banda, Naurin
n’eut pas la patience de jetter Fanchon ſur le
lit, ils coururent la bague et Naurin ne manqua
presque pas un coup, il frappa toûjours ait
but, ils furent tous deux nûs. Naurin ſentant
que ſa ſemence, chercha une iſſuë pour
s’éjaculer, il s’arreta au milieu de la ſixième
courſe et après qu’il eut dit à Fanchon de demeurer
toute droite, il lui nùt les deux mains
ſur les têtons et fit gliſſer ſa lance chaude entre
les cuiſſes de Fanchon, qui la ſerre le plus qu’elle
pût, afin de faire ſa fente plus étroite, elle
plaça ſon membre au bord de ſa partie naturelle,
dont il chatouilloit un peu le dehors avec
ſa tête, enfin après avoir joué, il pouſſa avec
tant de roideur qu’il l’enconna au premier
coup, après quelques ſécouſſes, Fanchon éjacula
ſi abondamment, qu’elle en reſſentit le
chatouillement par toutes les parties de ſon
corps, le chatouillement fit que ſes jambes plièrent
et elle ne put quaſi ſe ſoutenir, Le membre
de Naurin fut enflé et quand la ſemence
fut ſur le point de couler, il ôta les deux mains de deſſûs ſes têtons et les nùt ſous les feſſes de
Fanchon qu’il ſouleva le plus qu’il put, jusqu’à
ce qu’il eut fait perdre terre à Fanchon ; elle
l’embraſſa cependant étroitement et lui claqua
le derrière pour le rendre encore plus furieux.
Naurin la careſſa tellement qu’elle dechargea
encore une fois, elle s’écria, je n’en peux
plus, petit Naurin, je me meurs, ah ! mais dans
ce moment, Naurin éjacula la ſemence ſi chaude,
que Fanchon penſa, qu’il lui brûleroit l’ame,
parce que cete conjonction fut fort lubrique
et de plus chatouillant. Pourtant puisque
le plaiſir de Venus n’eſt pas éternel, il fallut
mettre fin à leurs careſſes, néanmoins Naurin
pour lui vouloir faire revenir l’apétit, inventa
une poſture, qui n’étoit pas impertinente ; il
la jetta ſur le lit, lui prit la cuiſſe droite qu’il
nùt ſur ſon épaule gauche et lui fit croiſer l’autre
par deſſûs, dans cette poſture il l’enconna
et ſa lance ſe cacha toute entière dès le ſixième
coup ; je ne finirois pas, Ninon, ſi je vous voulois
raconter tout par le menû, un jour Naurin
ſurprend Fanchon à une fénêtre qui regardoit
au jardin, il lui levè doucement la juppe par
derrière et lorsqu’elle ſe voulut tourner brusquement
pour ſavoir ce que c’etoit, elle apercût
Naurin, qui s’éclata de rire derriére elle.
Fanchon lui dit : Laiſſez moi, j’ai bien d’autres
choſes en tête que le jeu de Venus. Neanmoins, elle eut beau crier, Naurin penſa qu’elle
ria et que ce qu’elle en fit, n’étoit que pour
le mettre plus en hûmeur ; il lui dit de s’appuyer
ſur la fenêtre qu’étoit fort baſſe et de
hauſſes le derrière tant qu’elle pourroit, Fanchon
le fit et lui ayant fait mettre la cuiſſe gauche
ſur le genoû droit, Naurin appliqua ſi joliment
ſon invention à ſa partie, qu’â la cinquième
ſecouſſe il ſe logea tout au dedans et à
la neuvième il éjacula. Mais combien ſont les
poſtures ? toutes les inflexions et contorſions du
corps ſont autant de poſtures diférentes, on n’en
ſauroit dire préciſément le nombre, ou la plus
luxurieuſe, chaque Amant ſuit ſon penchant,
tout le monde n’a pas une même manière de
baiſer les femmes ; les entretiens voluptueux,
les baiſers de langue, courir la bague, enconner,
déconner, les attouchemens et les diverſes
poſtures des corps, ſont pour beaucoup
de filles, des choſes qui leur plaiſent
et qui leur ſont agréable le jeu vénérien,
Quelques uns diſent, que la poſture la plus naturelle
eſt quand on baiſe la femme, à la manière
des autres animaux, quand elle ſe met à
quatre piès, puisque dans cette poſture, la lance
entre fort plus avant et la ſémence coule
avec plus de facilité dans la matrice. Quelques
autres veulent que l’homme s’étend ſur la femme,
bouche contre bouche, poitrine ſur poitrine, ventre contre ventre, les Medécins diſent
que la premiere poſture eſt moins propre
pour la génération, puisqu’elle convient peu
avec les parties génératives. Pour moi, Ninon,
j’aime beaucoup qu’on me le faſſe à la manière
ordinaire, car c’eſt q. ch. de doux que d’étre
nuë ſous ſon amant, comme etouffée ſous la
péſanteur et qu’il eſt ſenſible de repaitre ſes yeux
d’un ſi joli objet, de le manier par tout, de lui
mettre la langue dans la bouche et de quaſi expirer
entre ſes bras ; qu’il eſt doux, de ſe régarder
mourir l’un et l’autre et de reſſuſciter
un moment après ; Celui qui s’amuſe au derrière
n’a qu’un ſeul plaiſir, mais celui qu’aime
le devant prend tous les plaiſirs enſemble ; quoiqu’il
en ſoit, on perd ſouvent l’apétit à une
table bien garnie, on y quitte des mets delicieux
pour ſe raſſaſier de viandes ordinaires, ce
qui fait qu’on cherche le changement et qu’un
homme qui aura une belle femme la mepriſera
quelquefois pour s’abandonner à une laide,
cela arrive quoique ce plaiſir ſoit trompeur et
imaginaire, trop de richeſſes nous degoûtent
ordinairement, nous nous plaiſons à la diverſité
et nous avons du penchant pour les choſes,
qui nous ſont défenduës. Mais je cauſe et je
vous importune, je finirai un peu et Vous dirai
encore une Epigramme : Dites moi, Docteur
de Grammaire, pourquoi le Vit chez vous eſt d’un nom féminin, et que le Con paroit du
genere maſculin, on ne ſait ce qu’on doit
croire. Mais ſi Vous ne ſavez expliquer cela,
et qu’avec votre beau genie, Vous demeuriez
tout court, ſans pouvoir paſſer outre ; vous meritez
ſans contredit, que chaque femme qui
ſait Foutre, Vous coupe Raſibus le Vit. Je
Vous le dirai auſſi en latin : Diciti Grammatici,
cur Maſculi nomina Cunnus, Et cur Foemineum
Mentula nomen habet ; Chère Ninon,
raiſonnez en ce qu’il Vous plaira. Mais Toinette,
je ne raiſonnerai pas en aucune manière,
aimons mieux nous aſſeoir ici encore un
peu, voulez-vous (parlez, et Toinette repondit :
J’attendrai encore un peu, j’irai tantot,
car j’ai des affaires, neanmoins comme c’eſt
vous Ninon, je penſe que votre mari Rapineau
prit beaucoup de plaiſir de vous regarder la
nuit paſſée toute nuë, car s’il me parle il ne me
parle d’autre choſe que de la beauté de ton corps
et de tes parties naturelles, il faut qu’il s’en
faſſe plaiſir de voir nûë là femme. Mais Toinette,
laiſſons cela, nous nous ſommes entretenûës
de la beauté des femmes, de la ſympathie
entre les amans, enfin, nous parlames ſur
toutes ſortes de ſujets. Pourtant Ninon, nous
vivons toutes pour aimer et pour étre aimées
des hommes, ſeulement d’une manière raiſonnable
et pas brutale, car celle qui meprife les ſaillies du panchant de l’inclination honète, n’eſt
pas vivante, elle eſt deja comme morte. Il
y a vous dis-je, repondit Ninon à Toinette,
des filles qui ſont belles et d’autres qui ſont
agréables, la nature forme les belles de ſa main
et les agréables ſe forment elles-mêmes avec
l’art et l’invention, touchant la beauté il y a
pluſieurs opinions, quoi qu’il en ſoit la plûpart
tombent d’accord, qu’une fille doit paſſer
pour belle, quand elle plait à beaucoup d’hommes ;
pour moi Toinette, je ſuis femme et je
conclus que celle-là eſt la plus belle qui fait le
plus de panchant quand on la voit. Je connois
un mari, qui aime ſa femme quoique chaſſieuſe,
camuſe et édentée et ne peut paſſer un
jour ſans elle, pour la baiſer ; ſon pére l’a
pluſieurs fois repris de ſon amour, mais il lui
a répondû ; mon père ! regardez ma femme par
mes yeux et non par les votres et vous la trouverez
la plus aimable du monde ; ce mari avoit
auſſi raiſon, parceque ſa femme étoit la ſeule
qui pouvoit le faire bander ; il étoit froid devant
toute autre et mepriſoit celles qui faiſoient
l’admiration de la Cour. Il en eſt presque de
même de la taille comme de la beauté, quelques
maris aiment les femmes graſſes et repletes,
dont les corps ſont pleins de ſuc, et les
autres ne cherchent que celles qui ſont plus legéres
et moins péſantes. Les françois veulent que les filles et les femmes aient les corps agiles
et degauyés de matiére, les Italiens et les
Eſpagnols déſirent le contraire. Pour moi,
Toinette, dans la recherche que j’en fais, je ſuïs
également les deux extremités et de même qu’une
maſſe de chair ne me plait pas, auſſi ſi j’étois
homme, je ne prendrois pas plaiſir de me
divertir avec une ſquelette ou avec une decharnée.
Les grandes ont auſſi beaucoup d’avantage ;
elles ſont admirées pour leur hauteur ;
néanmoins, dit un certain Auteur, s’il m’étoit
permis de choiſir, je prendrois plûtôt une petite
femme qu’une grande, car d’ordinaire
celles qui ſont ſi hautes, ſont toutes en cuiſſes
et en jambes et le reſte du corps n’y repond
point ; ce qui me ſemble, continuë-t-il, ridicule
et plaiſant, quand j’y réflèchis ſeulement,
car comment regarder et enviſager les grandes
femmes ſans s’imaginer voir, les parties naturelles
montées ſur des échaſſes, ou apuyées au
bout de deux perches ; je rie moi-même de
mon imagination grotesque. Ce que cet Auteur
dit eſt aſſez plaiſant, mais pour revenir à
mon diſcours, ſi les grandes ont leurs défauts,
les petites n’en ſont pas exemtes ; car l’on dit
d’elles qui ſont trop ouvertes, mème les Naines
doivent avoir ce defaut, quoiqu’elles ſoient
aſſez proportionnées. L’on raconte d’une Naine
de 14. ans, lorsqu’elle fut mariée à Lorinon ſon mari, elle étoit encore vierge, et pourtant
lorsque ſon mari coucha la premiére nuit de
nôces avec elle, dés le premier coup il prit
chemin et entra avec ſa lance naturelle ſon mari
la trouva auſſi fenduë qu’une femme mariée.
Lorinon avoit promis aux parens de la Naine,
qui étoient dans la chambre voiſine de celle où
ſe faiſoit le débat, qu’ils entendroient bientôt
les cris et les derniers accens de la virginité
mourante de ſa femme, il enfila, mais il ſe
trompa, elle ne verſa pas une larme, elle ne
pouſſa pas même quelques ſoupirs ; le membre
viril ſe promenoit au large, que fit Lorinon ?
il tourna ſa femme et l’accula avec vigueur, elle
s’écria auſſitot, ah ! cher mari, vous me tuez,
vous me mettez en piéces, je n’y puis reſiſter,
cela me fait mal ! Il retira d’abord ſon inſtrument,
c’en eſt aſſez, dit-il, voilà ce que je demandois
et ſans ces cris et lamentations, vous
n’auriez pas paſſé pour pucelle ; aprés cela, il
reprit le veritable chemin du plaiſir conjugal et
ils y arriverent tous deux avec un égal contentement.
L’on dit encore que les grandes femmes
ne ſont pas fort vigoureuſes pour l’ordinaire,
à la ſeconde courſe elles ſont laſſes et à
la troiſiéme courſe elles ne peuvent plus ; mais
une fille ou une femme comme moi eſt infatigable,
Toinette, regardez la vivacité de mes
yeux, la juſte proportion de toutes les parties de mon corps, vous trouverez par là des
marques évidentes de ce que je puis faire.
Ah ! Ninon, vous tournez cela en plaiſanterie,
je ſai, que vous étes la plus lubrique qui
ſe puiſſe trouver. Encore y-a-t-il quelques
Auteurs qui diſent, que celles du Beau-ſexe
ont le plus de panchant au coït, qui ont le
poil de la partie noir ; mais ce ſont des contes,
car vous étes Blondine. Excuſez que je
vous interromps, chére Toinette, je vous dirai
ſeulement, qu’on ne peut tirer aucune
conſéquence certaine de la couleur des cheveux,
chaque jeune homme à ſon amour particulier,
les uns aiment les blonds, d’autres
les noirs et l’on trouve quelques uns qui
n’eſtiment que les cendrés ; L’Aſpaſie, une
certaine femme, étoit blonde et fort conſiderée
à cauſe de cete qualité. L’Art de teindre
les cheveux, a été inventé par Venus payenne,
les femmes italiennes le mettent dans nos
jours beaucoup ; en uſage ; la ſeule couleur blonde
leur plait et pour l’aquerir elles s’expoſent
la tête toute nuë et decouverte au ſoleil ;
mais Anacreon et Pindare ne furent
pas de leur ſentiment, car l’un a peint des
Muſes, et l’autre ſa Maitreſſe avec des cheveux
noirs. Ovide étoit pour la couleur
cendrée, qui eſt entre le blond et le noir,
qui pourtant tient plus du blond que du noir. Alfonſe dit auſſi pluſieurs choſes ſur les
qualités des yeux, et les traits les plus vifs
et les plus dangereux du panchant ſon
cachés dans les yeux, les yeux noirs ſont
beaux, et Catulle le Poëte ſe rit de la
beauté d’une femme ou d’une fille qui les
auroit d’une autre couleur. Les Poëtes
néanmoins parlent avec éloge des yeux de
Minerve, Déeſſe païenne dans la fable,
quoiqu’ils fuſſent bleus, ils les apellent
des étoiles, à cauſe de leur éclat et du raport
qu’a leur couleur, avec celle du ciel.
Il y eut quelques uns qui aimoient les gros yeux,
tels que junon, Venus les avoient, mais les pétits
yeux ſont auſſi aimés, tout ainſi, comme pour tirer
plus juſte, les hommes guerriers ferment la
moitié des yeux, de même l’inclination amoureuſe
par ſes petits yeux demi-ouverts, bleſſe plus proſondement
et décoche ſes traits les plus dangereux ;
la Reine Iſabelle les avoit de la ſorte et bien
que vous ne les ayez pas fort grands, vous n’en
étes pas moins aimable, au contraire leur vivacité
en éclate d’avantage et pour cete raiſon vous
plaiſez. Il y a auſſi pluſieurs opinions et raiſonnemens,
touchant la couleur du viſage, les uns
ſont pour les filles blanches et les autres pour les
brunes, ces premiers viſages ont un grand éclat,
mais il eſt de peu de durée, mais les filles blondes
ne ſont pas ſi vigoureuſes et l’on dit que leur
jeuneſſe ſe paſſe en moins de rien, néanmoins ce
ſont des opinions pas prouvées. Il n’en eſt pas,
dit-on, de même, des Brunettes, elles ſont pour
l’ordinaire robuſtes, enclines au plaiſir, outre qu’elles ont la peau du corps fort polie. Mademoiſelle
la Roſe eſt blanche comme un lis et celle-ci
Mademoiſelle Rineil eſt tout-a-fait brune ; vous
ririez Toinette, ſi je vous racontois ce qui leur
arriva à toutes deux, la première nuit de leurs
nôces, comme l’une étoit froide et inſenſible,
l’autre étoit ardente dans le debat. Mais achevons
auparavant le portrait d’une belle femme,
presque tous les hommes ſont d’accord des qualitès,
que doivent avoir la bouche, les levres et
les dents ; ils diſent qu’une petite bouche, eſt le
veritable point de l’inclination et que les femmes
qui l’ont de la ſorte, ont les parties naturelles
d’enbas fort petites et peu ouvertes, c’eſt le ſentiment
de tout ; néanmoins c’eſt en quoi ils s’abuſent,
et L’Orange s’eſt plaint d’avoir été trompé
par là ; il épouſa Mademoiſelle Poquinette,
dont la bouche étoit ſi petite, qu’elle en étoit
admirée de tous ceux qui la voïoient. Eh bien !
la première nuit de leurs nôces Monſieur L’Orange
qui eſpéroit que la partie naturelle auroit du
rapport avec la petite bouche, étoit fort ſurpris
de voir une porte cochere, oû il entroit ſans difficulté.
O la belle bouche ! dit-il à ſa femme en
la baiſant, mais qu’elle eſt fort trompeuſe ! faites
en ſorte ma chère Poquinette, continua-il qu’elle
ne me trompe pas dans les autres choſes,
comme elle m’a trompé dans celle-ci. Eh quoi !
interrompit-elle, quel ſujet avez-vous de vous
plaindre ? on ne vous a point trompé et ſi vous
étes ſi au large, ce n’eſt pas que je ſois trop
ouverte, mais cela vient que votre inſtrument eſt
trop petit. L’Orange en ſourit et acheva l’affaire :
pour les levres, je n’en trouve point de plus
beau modèle, que les tiennes, elles ſont rouges et élevées comme il faut, il n’y a rien de plus
agréable, les dents doivent étre blanches ; polies,
luiſantes, rangées comme des perles, à l’entrée
de la bouche, elles ſervent non ſeulement de defenſe,
mais auſſi d’ornement, elles ſont ainſi
diſpoſées de la nature, comme pour conſerver la
plus éloquente de toutes nos parties et qui exprime
ſi bien nos penſées, qu’elle eſt d’un grand
uſage aux transports amoureux et que la douceur
que reſſent un beau couple dans les baiſers où elle
a part, eſt grande ! Pour moi, Toinette, je ſuis
ſenſible à ce plaiſir, autant qu’on le peut étre et
lorsque Rapineau et moi nous nous baiſons de la
ſorte et que je ſens deux langues dans ma bouche,
je ſuis fort joyeuſe et cela me plait. Pour le ſein,
il eſt auſſi une partie capable de rendre la vie à l’inclination,
quand même elle ſeroit prête d’expirer ;
à la vûë des tetons, un amant ſe reveille,
il les baiſe, il les ſuce et y prend un plaiſir ; les
Phrygiens les aimoient quand ils rempliſſoient
tout le ſein, pour moi, Toinette, je les trouve
bien plus agréables, quand ils ſont blancs, durs,
fermes et de telle groſſeur, qu’une ſeule main les
puiſſe empoigner, enfin une belle femme pour
étre d’une beauté achevée doit avoir la peau, les
dents et les ongles blancs, les cheveux, les yeux
et les ſourcils noirs, les jouës, les levres et le deſſous
des ongles, un peu colorè de rouge ; les
cheveux doivent étre longs et la main auſſi les
dens courtes et les oreilles petites et la taille pour
étre belle, doit étre entre la grande et la mediocre ;
le front doit étre grand, les épaules larges,
les ſourcils ſeparés par un petit éſpace, enfin le
corps doit étre libre et dégagé, la bouche petite
et la partie naturelle mediocrement ouverte, les feſſes et les cuiſſes doivent étre graſſes, et fort
fournies de graiſſe, les doigts et le nez maigres,
ou tout au moins peu chargés matière, les cheveux
fins, et la téte, les tétons et les piés petits.
Il y en a, qui eſtiment les cheveux friſés naturellement
et qui aiment celles dont le nez eſt aquilin ;
chaque homme a ſon goût et c’eſt lui ſeul,
qui nous ſert de raiſon, dans le choix que nous
faiſons d’une fille ou d’une femme. Vous ſavez,
mon amie, qu’on remarque entre autres choſes
dans Lucrece la beauté de ſes feſſes elle les
avoit blanches, fermes, bien élevées, enfin telles
qu’il les falloit pour ſervir de couſſin à l’inclination,
ou ſi vous voulez, d’enclume pour forger
le genre humain ; autrefois, celles qui avoient de
belles feſſes étoient fort eſtimées, ce ſeul avantage
étoit capable de leur faire trouver des partis conſidérables,
c’étoit ſouvent toute leur dot et l’on
peut dire, que quand elles faiſoient voir leur derrière
à leurs maris, elles leur montroient tout leur
doüaire ; ils étoient plus raiſonnables ſur ce point
là que nous, puisqu’ils priſoient plus la beauté
que les richeſſes. Vous connoiſſez Ninaron, qui
fut mariée il y a quelques jours à Monſieur Quinaut,
elle eſt fort belle et d’une complexion delicate ;
vous ſaurez que toutes ſes amies pleuroient
de compaſſion cette fille la veille de ſes noces,
Quinaut paſſe pour monſtre, quoique ſon membre
ne ſoit que de ſix pouces de long, mais la
groſſeur en eſt prodigieuſe ; elles avoient pitié de
cette fille, parcequ’elles prévoïoient devoir étre
dechirée et miſe en piéces, elles repréſentèrent à
ſa Mère le peu de proportion qui étoit entre ce
couple ; celle-ci conſulta Ninanil ſa ſœur, qui lui
dit ſon ſentiment et en parla enſuite à Ninaron : Vous ſavez bien, ma couſine, lui dit-elle, que
vous étes deſtinée pour Quinaut, mais vous ignorez
peut-étre que c’eſt un homme qui ne pourra
vous dépuceller ſans vous faire des maux étranges
et même ſelon les apparences, il aura beaucoup
de peine à en venir à bout, tant ſon membre
eſt monſtrueux, je vous en avertis, continua-t-elle,
afin que vous ayez courage et que Vous enduriez
patiemment toutes les douleurs qui ſont inévitables
aux nouvelles mariées, qu’en dites-vous ?
Je Vous entends de reſte, ma Tante reprit Mademoiſelle
Ninaron, que j’aime extremement, pourque
mon inclination me donne des forces, pour ſoutenir
ces attaques que vous me repréſentez devoir
étre ſi furieuſe Je le ſouhaite, mon enfant, dit
Ninanil, et je deſire qu’elles ne te manquent pas.
Mais laiſſe voir, ſi ta partie eſt comme il faut et
diſpoſee pour cela, pourſuivit-elle, auſſitot Ninanil
paſſa ſa main ſous ſa chemiſe et la porta dans
l’endroit qui devoit étre ſi maltraitée, elle en ouvroit
les levres, elle les manioit et faiſoit entrer le
doigt, le plus avant qu’elle pouvoit. Ah, retirez-vous,
s’écria Ninaron vous me chatouillez trop
vivement et vous m’excitez à un plaiſir, que je
ne connois point, Ninanil retira ſa main, ah ma
petite, dit-elle à Ninaron, que votre partie eſt
avantageuſement placée, qu’elle eſt aimable ! elle
eſt telle, que Venus la ſouhaiteroit pour ſes filles,
je t’avouë qu’elle eſt un peu étroite, mais il n’y
a point de remède, il vaut mieux endurer une
nuit pour étre hûreuſe le reſte de tes jours, et pour
t’achever Toinette, cete avanture, Vous ſaurez
que Ninaron ſoutint vigoureuſement ſix fois par
la nuit ſuivante, elle fut miſe en colere, ſans verſer
une larme, et au quatriemme coup, la lance furieuſe ſe logea toute entière au dedans de la
partie naturelle ; enfin elle fut depucellée et jamais
fille n’a parû plus ferme et plus conſtante ;
il ſembloit le matin, qu’ils euſſent fait une boucherie
de leur lit ; tant il étoit rempli de ſang.
Ninaron ſe reſſentit de toutes ſes fatigues, quand
elle fut levée, car à peine pouvoit-elle ſe tenir debout,
bien loin de marcher, et elle m’a dit un
jour ; j’étois étenduë tout de mon long ſur le lit,
où il m’avoit jetté, dans une poſture aſſez commode,
pour lui et pour moi lorsqu’il m’enconna ;
la longueur de ſa lance ne lui permit pas d’entrer
tout au dedans de ma partie, il en reſta
quatre pouces au dehors, que je preſſois fort avec
mes doigts, un moment après il déchargea, ah ?
bonté de Venus, je penſai, que tout ce que la Voluptè
ait jamais eû de ſenſible, que tout ce qu’elle
pouvoit avoir pour le préſent, s’étoient aſſemblées
dans cete partie, où ſe faiſoit le débat ; le
plaiſir que je reſſentis étoit exceſſif, mon adverſaire
ſe retira la tête baiſſée et quoiqu’il eut combattû
vaillamment, je reſtai néanmoins victorieuſe.
Avant que je finiſſe, je vous dirai encore une hiſtoriette
de Lucille, il y avoit une petite fente dans
la porte, d’où j’ai tout vû qui ſe paſſoit au dedans
ſans étre vû, un jour de grand matin, Lucille
fit apeller Florent, il entra auſſitôt dans la chambre,
où il la trouva ſur un lit, couchée d’une manière
à donner inclination au plus froid amant, elle
avoit le ſein et les cuiſſes découvertes, le viſage
riant et tout le reſte du corps ſi négligemment caché
qu’elle n’étoit pas fachée d’étre vûë dans cete
poſture, Florent prioit Lucille d’avoir compaſſion
de lui, d’avoir égard à l’excès de ſon inclination
et de lui accorder la faveur pour laquelle il ſoupiroit jour et nuit, il la preſſoit, mais Lucille le repouſſe
toujours, je ne refuſe pas ton affection,
mon cher Florint, lui diſoit-elle, mais pour te permettre
la moindre choſe qui me deshonore, c’eſt
ce que je ne ferai jamais, je ne refuſe point ce que
je te puis accorder, contente tes yeux et tes mains,
regarde et maine ce que tu voudras, je ne m’y oppoſe
pas, mais ne prétens pas paſſer plus avant,
après qu’elle eut dit cela, Lucille ſe découvrit et
ſe fit voir toute nuë à Florent, ah : ma Petite, diſoit-il,
n’eſt-ce pas me refuſer tout, que de me defendre
ſi étroitement ce qui peut ſeul me faire
quelque plaiſir ? que Vous étes cruelle de preſcrire
de ſi rigoureuſes ordonnances à notre inclination,
au moins, continua Florent, en montrant ſa
lance à Lucille, qui bandoit à la vuë de tant de
beautés, que vos jolies mains, me manient un
peu, pendant que je vous regarde à mon aiſe. Je
Vous entens, lui dit-elle, avouë donc que je ſuis
jolie et régarde combien vous m’étes obligé ; elle
fit ce qu’il vouloit, elle prit ſon invention et l’excita
doucement à la décharge, pendant qu’il la
prennoit auſſi à ſa partie naturelle ; un peu après
il déchargea ſur un linge qui étoit tendu là et s’apuya
ſur Lucille qui fit auſſi la même choſe. Je
connois encore une Mademoiſelle Lorenette, elle
à le corps blanc et fort proportionnè, quand elle
vit la machine virile qui commençoit à bander,
elle l’apoſtropha plaiſamment. Ah ! s’écria-elle
cete machine eſt à préſent lâche et demi abatûë !
régarde ton ennemi, diſoit-elle, qui te provoque
en duël et qui te defie au combat, ah ! que cet habit
eſt incommode ! releve le donc, ah ma chère
Lorenette, reprit Rolinon, ſi Vous voulez qu’elle
ſoit bientôt en état, quitte ces vêtemens, qui ne ſont pas moins incommodes que les miens, vous
étes plus belle toute nuë qu’avec tous vos habits.
Elle les quitta et il ne lui reſtoit plus que ſa chemiſe,
qu’il tira luimême. Lorenette baiſſa les
veux, quand elle ſe vit toute nuë. Cependant
Rolinon paroiſſoit le plus impatient du monde, il
tournoit Lorenette d’un côte et d’autre ſans rien
faire : ah ! ma petite fille lui dit-il après, mettez-vous
dans la poſture que je veux : auſſitot elle
écarta les cuiſſes et Rolinon les mettant ſur ſes
épaules, l’enconna avec vigueur, je régardai ſans
étre vuë, Toinette, après cela il la fit mettre ſur
le lit dans une autre poſture plus commode, il
tira ſon membre viril, quand j’y penſe, j’en ſuis
effrayée, je le meſurai de loin, Toinette, il étoit
treize pouces de long, la groſſeur étoit proportionnée
et à peine pouvoit-elle l’empoigner, quoiqu’il
fût encore mol, je tremble encore, vous pouvez
l’imaginer, Toinette, à la vuë d’une telle machine,
j’apprehendois que Rolinon ne mettoit Lorenette
en piéces. Ne craignez point, lui dit-il,
avant que vous n’en ayez ſait l’épreuve, en diſant
cela, il ſe jetta ſur Lorenette, elle écarta les cuiſſes
et prit ſa lance avec une intrépidité jamais vuë,
Rolinon preſſe, ſecouë et decharge enfin avec
abondance la liqueur naturelle, Lorenette déchargea
presqu’auſſitôt avec un chatouillement qu’il
lui plût, l’affaire étant faite, elle fit ſortir ſa partie
naturelle d’un coup de derrière de ſes écréviſſes,
après cela elle baiſa ſon amant et ils ſe ſéparèrent
ainſi. Maintenant, Toinette, Toinette, j’irai
acheter une nouvelle pièce, intitulée ; La Brunette ;
je le lirai pour Vous en dire ce que j’en penſe.
On peut tout lire, ſeulement faut il étre froid
aux vices et avide aux vertus, à cette heure je, je Vous ai dit, ce que je ſavois et je ſuis au bout de
mes ruſes, nous nous ſommes raconté toutes ces
avantures deſſoûs mains, pour nous faire voir, ce
qu’en vaut l’aune des hommes, des femmes et
des filles, ſans craindre de bleſſer la décence ou
de violer les mœurs. L’on peut ſavoir ce qui ſe
paſſe au monde et pourtant ſe morigines, ſeulement
faut-il ſavoir ranger les choſes et ne pas
prendre panier pour corbeille, dûrant la fougue
de la jeuneſſe, il faut ſavoir choiſir la vertû et éviter
le mal en toutes choſes. Après ce petit raiſonnement,
je trouſſe mon paquet, étant la votre jusqu’au revoir.