La Bonne Chanson (1902)/« Va, chanson, à tire-d’aile »
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir Va, chanson, à tire-d'aile.
XII
Va, chanson, à tire-d’aile
Au-devant d’elle, et dis-lui
Bien que dans mon cœur fidèle
Un rayon joyeux a lui,
Dissipant, lumière sainte,
Ces ténèbres de l’amour :
Méfiance, doute, crainte,
Et que voici le grand jour !
Longtemps craintive et muette,
Entendez-vous ? la gaîté,
Comme une vive alouette
Dans le ciel clair a chanté.
Va donc, chanson ingénue,
Et que, sans nul regret vain,
Elle soit la bienvenue
Celle qui revient enfin.