Ah ! combien d’heures blondes Contient la grappe d’or De ce matin du monde, Où ma lumière dort. Elles sont éternelles Dans mon joyeux été, La plus brève d’entre elles Vaut une éternité. Regarde-moi, je penche Mon rêve sur tes yeux : Grappe et pampre, la branche Se mêle à tes cheveux.
Chante ! et qu’il te souvienne De ton premier rayon ; Tu ne me vois qu’à peine, Mais je brille à ton front.