La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 183

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CLXXXIII

Li Emperere ad prise sa herberge ; L’Empereur prend là son campement ;
Franceis descendent en la tere deserte. Les Français descendent de cheval dans ce désert ;
2490 A lur chevals unt tolues les seles, Ils enlèvent les selles de leurs chevaux
Les freins ad or lur metent jus des testes ; Et leur ôtent les freins d’or ;
Liverent lur prez : asez i ad fresche erbe ;
Puis ils les lancent dans les prés où il y a de l’herbe fraîche ;
D’altre cunreid ne lur poent plus faire. Ils ne peuvent pour eux faire autre chose.
Ki mult est las il se dort cuntre tere ; Ceux qui sont las s’endorment sur la terre :
2495 Icele noit n’unt unkes escalguaite. Aoi. Cette nuit-là on ne fit pas le guet.


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Vers 2490.Toleites. O. Ce participe nous semble presque un barbarisme. Le participe (2e formation) de tolir est tolut, qui se trouve aux vers 235 et 2434. — Pour le verbe cadeir, nous avons également deux participes : Chaüz et chaeiz, chaeite. Nous n’avons pas changé cette dernière forme, consacrée par l’assonance.

Vers 2491.A or. O. Nous avons employé le d euphonique. ═ E metent. O.

Vers 2492.Livrent. Mu.

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