La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 264
Apparence
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CCLXIV | |||
Mult est vassals Carles de France dulce, | Il est vaillant, le roi de douce France ; | ||
3580 | Li Amiralz il ne l’ crent ne ne dutet. | Mais l’Émir ne le craint ni ne le redoute. | |
Cez lur espées tutes nues i mustrent, | Tous deux ont à la main leurs épées toutes nues, | ||
Sur cez escuz mult granz colps s’entre-dunent, | Et se donnent de furieux coups sur leurs écus. | ||
Trenchent les quirs e cez fuz ki sunt duble, | Ils en tranchent le cuir et le bois, qui cependant est double ;
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Cheent li clou, se peceient les bucles ; | Les clous en tombent, les boucles sont en pièces. | ||
3585 | Puis fièrent-il nud à nud sur lur brunies : | Alors ils se frappent nu à nu sur leurs hauberts, | |
Des helmes clers li fous en escarbunet. | Des heaumes clairs jaillit le feu. | ||
Ceste bataille ne poet remaneir unkes, | Ce duel ne peut en rester là : | ||
Jusque li uns sun tort i reconuisset. | Aoi. | Il faut que l’un ou l’autre reconnaisse son tort. |
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Vers 3579. — Vassal. O. Il faut vassals, à cause du cas sujet.
Vers 3581. — Lor. O. V. la note du vers 17.
Vers 3585. — Bronies. O. Brunies pour l’assonance.
Vers 3586. — Fuus. Mu. Fous est très-distinctement dans le manuscrit.
Vers 3588. — Josque. O. V. la note du vers 510.
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