collectionFrétillonBérangerLa Renaissance du livre1910ParisVFrétillonLa chanson française du XVe au XXe siècle.djvuLa chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/5211-212
FRÉTILLON
Air : Ma commère, quand je danse.
Francs amis des bonnes filles,
Vous connaissez Frétillon,
Ses charmes aux plus gentilles
Ont fait baisser pavillon.
Ma Frétillon, (bis)
Cette fille
Qui frétille
N’a pourtant qu’un cotillon.
Deux fois elle eut équipage,
Dentelles et diamants,
Et deux fois mit tout en gage
Pour quelques fripons d’amants.
Ma Frétillon,
Cette fille
Qui frétille
Reste avec un cotillon.
Point de dame qui la vaille :
Cet hiver dans son taudis,
Couché presque sur la paille,
Mes sens étaient engourdis ;
Ma Frétillon,
Cette fille
Qui frétille
Mit sur moi son cotillon.
Mais que vient-on de m’apprendre ?
Quoi ! le peu qui lui restait,
Frétillon a pu le vendre
Pour un fat qui la battait !
Ma Frétillon,
Cette fille
Qui frétille
A vendu son cotillon.
En chemise, à la croisée,
Il lui faut tendre ses lacs.
À travers la toile usée
Amour lorgne ses appas.
Ma Frétillon,
Cette fille
Qui frétille
Est si bien sans cotillon !
Seigneurs, banquiers et notaires
La feront encor briller ;
Puis encor des mousquetaires
Viendront la déshabiller.
Ma Frétillon, (bis)
Cette fille
Qui frétille
Mourra sans un cotillon.