La Chanson française du XVe au XXe siècle/L’amour de moi s’y est enclose
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir L’amour de moi s’y est enclose.
La Chanson française du XVe au XXe siècle, Texte établi par Jean Gillequin, La Renaissance du livre, (p. 13).
L’AMOUR DE MOI S’Y EST ENCLOSE
L’amour de moi s’y est enclose
Dedans un joli jardinet
Où croît la rose et le muguet
Et aussi fait la passerose.
Ce jardin est bel et plaisant ;
Il est garni de toutes flours ;
On y prend son ébattement
Autant la nuit comme le jour.
Hélas ! il n’est si douce chose
Que de ce doux rossignolet
Qui chante au soir, au matinet :
Quand il est las il se repose.
Je la vis l’autre jour cueillir
La violette en un vert pré,
La plus belle qu’onques je vis
Et la plus plaisante à mon gré.
Je la regardai une pose :
Elle était blanche comme lait
Et douce comme un agnelet,
Vermeillette comme une rose.