La Chasse (Gaston Phœbus)/Chapitre LVII

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, Joseph Lavallée
La Chasse (1854)
Texte établi par Léon Bertrand, Maison Lefaucheux (p. 232).

Chapitre cinquante-septième.
Ci devise comment on doit chassier et prendre le blariau.


Et quant le veneur voudra chassier le tesson, il doit quérir les terriers et tesnières où il demuere. Et doit quant la lune sera clère, après la minuyt, tendre ès bouches des tesnières ses pouches ; puis le matin, il doit venir à tous ses chiens quérir les hayes et fort pays environ les tesnières et dès qu’ilz orront l’effroy des chiens, ilz se cuyderont bouter ès terriers et seront pris ès pouches. Et se chiens les ataignent entredeuz[1] on en orra bonne chasse et bon déduit ; quar ils se font abayer comme un sanglier. Et pource que la chasse du tesson n’est mie de grant mestrise, ne aussi beste qui fuye longuement, ne me semble qu’il me convienhe guères à deviser, quar de sa nature ay-je assez parlé sà davant.

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  1. Entredeux, alors, interdum.