La Cithare (Gille)/Au Céramique
La Cithare, Texte établi par Georges Barral
, Librairie Fischbacher (Collection des poètes français de l’étranger), (p. 171-172).
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AU CÉRAMIQUE
Promachos fut heureux. Né dans Athènes, il a
Vécu dans la cité lumineuse, et c’est là
Qu’au sein de la beauté la puissante Déesse
Lui conféra l’amour du sol et la sagesse.
Sa maison fut bénie ; aussi, beaux et nombreux,
Des enfants l’égayaient qui furent vertueux.
Par l’âge il n’a point vu sa jeunesse flétrie :
Au premier rang, en combattant pour la Patrie,
Les armes à la main il est tombé parmi
Les plus vaillants, ayant repoussé l’ennemi.
Il fut pleuré de tous. Or, sa ville a fait rendre
En public les honneurs les plus grands à sa cendre,
Et l’État a payé les frais de son tombeau.
Passant, oserais-tu rêver destin plus beau ?