La Doctrine du fascisme/7

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Traduction par Charles Belin.
Vallecchi (p. 15-16).


7. Anti-individualisme et Liberté


Anti-individualiste, la conception fasciste est pour l’État, et elle est pour l’individu, en tant que celui-ci s’harmonise avec l’État, conscience et volonté universelle de l’homme dans son existence historique (11). Elle est contre le libéralisme classique, né du besoin de réagir contre l’absolutisme et qui a terminé sa fonction historique, depuis que l’État est devenu la conscience même et la volonté même du peuple. Le libéralisme niait l’État dans l’intérêt de l’individu ; le fascisme réaffirme l’État comme la véritable réalité de l’individu (12). Et, si la liberté doit être l’attribut de l’homme réel, et non du fantoche abstrait auquel pensait le libéralisme individualiste, le fascisme est pour la liberté. Il est pour la seule liberté qui puisse être chose sérieuse, la liberté de l’État et de l’individu dans l’État (13). En effet, pour le fasciste, tout est dans l’État, et rien d’humain ni de spirituel n’existe et a fortiori n’a de valeur, en dehors de l’État. En ce sens, le fascisme est totalitaire, et l’État fasciste, synthèse et unité de toute valeur, interprète, développe et domine toute la vie du peuple (14).