La Famille Beauvisage/IV/1

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Albert Méricant (p. 237-246).
Quatrième partie


QUATRIÈME PARTIE



I

RÈGLEMENT DE COMPTE


Le lendemain, malgré la vive préoccupation à laquelle il restait en proie, Sallenauve ne manqua pas de se rendre à l’enterrement de M. de Lanty.

Le défunt, qui avait toujours eu une existence assez excentrique, voulut que sa mort ne dérogeât pas à sa vie. Par un acte de dernière volonté, il avait expressément ordonné qu’aucune pompe ne présidât à ses funérailles, lesquelles présentèrent la singularité d’une simple basse messe, sans tentures ni luminaire, tandis qu’une assistance énorme, formée du monde le plus aristocratique de Paris, avait répondu aux invitations faites au nom de sa veuve et de ses enfants.

Après ce service sommaire, le corps fut placé sur un fourgon des pompes funèbres et transporté au château de Marcoussis, où Monsieur de Lanty avait désiré être inhumé. Situé sur la route d’Orléans, non loin de Montlhéry et de Linas, ce château est celui où s’était passée cette aventure nocturne que le lecteur se rappelle sans doute, et qui avait amené la réclusion de Marianina au couvent des Dames-Anglaises.

À la sortie de l’église, Sallenauve fut abordé par le comte de Maucombe, le père de madame de l’Estorade. Après quelques phrases de politesse :

— De quoi donc est mort ce pauvre M. de Lanty ? demanda Sallenauve.

— Et ! je craindrais bien, dit le marseillais, que j’en suis la cause.

— Comment cela ? dit Sallenauve avec curiosité.

— Eh ! oui, reprit le vieux gentilhomme, dans les temps je fus très bien avec sa femme. Lui, eut de grandes jalousies au sujet de Marianina, que l’on dit qu’elle me ressemble à faire peur, et ma foi nous fûmes au point de nous couper la gorge.

— Dans l’intérêt de madame de Lanty, fit remarquer Sallenauve, c’est, il me semble, un souvenir à laisser sommeiller dans le passé.

— Ah ! je le dis à vous que cela comporte ; vous en tîntes, à ce qu’il paraît, pour la petite ; la chose pourrait de se renouer.

— Mais vous oubliez, dit Sallenauve, que j’ai avec madame votre fille un engagement auquel vous avez paru donner votre approbation.

— Eh bien ! l’autre aussi est ma fille, et si maintenant elle quitte le couvent…

— Mademoiselle Marianina, dit vivement Sallenauve, serait sur le point de rentrer dans le monde ?

— S’il lui plaît, s’entend, car elle a fait la bêtise de prendre le voile ; mais les vœux, aujourd’hui, c’est de la faribole.

— Ce changement survenu dans les idées de mademoiselle de Lanty devrait sans doute, dit Sallenauve, être attribué au malheur arrivé dans sa famille ?

— Eh ! oui, mon cher, vous ne savez donc rien ?

— Comment saurais-je quelque chose ? fit observer Sallenauve ; j’arrive à peine du bout du monde, et dès longtemps toute relation avait cessé pour moi avec la maison Lanty.

— Moi de même, reprit le vieux gentilhomme ; mais du moment que je fus à Paris, j’eus idée de revoir cette ancienne, que l’on me dit très bien conservée, malgré ses cinquante et un ans. Moi, vous me voyez, me donnez-vous les soixante-neuf ?

— Non, assurément, et il est difficile de voir une plus verte vieillesse.

— Voilà comme nous sommes à Marseille ! J’écrivis donc à ce cher cœur que j’étais dans la capitale et si je pouvais lui offrir mes hommages. Elle de me répondre que je m’en garde bien et que cela mènerait du grabuge dans le ménage. Mais les femmes, ça sait se retourner, et un matin je reçois un billet que son mari fait un petit voyage ; d’où me voilà chez elle. Lors, elle me fait connaître que M. de Lanty est toujours un tigre pour la jalousie, et que rapport à une imprudence d’un homme qui la courtisait et qui vint une nuit sous ses fenêtres, elle fut obligée, il y a quelques années, de laisser entrer notre Marianina dans un couvent.

— Cet homme qui la courtisait, demanda vivement Sallenauve, n’était-ce pas un M. Maxime de Trailles ?

— Oui, je crois bien que c’est là le nom.

— Et c’était pour elle qu’il était venu rôder dans le parc, bien que Marianina ait laissé croire à son père qu’elle était l’objet de cette visite nocturne.

— Eh ! vous voyez bien que vous savez tout ! dit alors le Marseillais.

— J’en sais au moins assez, répondit Sallenauve, pour ne plus hésiter sur ce que j’ai à faire. Au revoir, monsieur le comte, ajouta-t-il.

Et il quitta brusquement son interlocuteur.

Celui-ci, ne se doutant pas de l’immense jet de lumière qu’il venait tout à coup de faire descendre dans les souvenirs de son futur gendre, le regarda aller, se disant en lui-même : Eh bien ! se moque-t-il ? Il me demande de quoi, le défunt est mort et me tire sa révérence d’avant que je lui aie dit.

Un quart d’heure après, Sallenauve frappait à la porte de l’hôtel Beauséant et demandait au concierge si M. de Trailles était chez lui.

Arrivant aussi des funérailles de M. de Lanty, Maxime venait de passer sa robe de chambre et de se mettre à la lecture du rapport de la commission du budget, qui avait été distribué dans la matinée à MM. les députés.

Aussitôt qu’on lui eut remis la carte de Sallenauve :

— Faites entrer, dit-il, en haussant la voix ; et, comme tous les duellistes consommés, qui flairent de très loin une provocation, affectant une exquise politesse, il s’avança de quelques pas vers Sallenauve et lui approcha lui-même un siège, en lui faisant signe de la main de vouloir bien y prendre place.

Quand les deux interlocuteurs furent assis :

— Monsieur, dit Sallenauve, je suis venu vous demander des explications sur deux affaires extrêmement graves : l’une toute récente, l’autre, au contraire, déjà ancienne, mais je sais que vous n’êtes pas dans l’usage pour le paiement de certaines dettes d’invoquer le commode moyen de la prescription.

— Vous auriez pu dire, monsieur, pour le paiement d’aucune dette, répondit Maxime avec un commencement d’aigreur.

— Ah ! il va de soi que je parle de dettes morales, reprit Sallenauve. Il y a quelques années, ajouta-t-il, à la suite de procédés qu’il est inutile de qualifier, un arrangement intervint entre vous et une personne qui était en mesure de porter une atteinte fort sérieuse à votre considération. Cette personne vous rendit des lettres ; vous fûtes, de votre côté, partie consentante à la restitution d’une correspondance qui se trouvait avoir pour moi quelque intérêt ; mais ce qui donnait surtout une valeur au loyal échange des papiers litigieux qui fut fait en cette occasion, c’était l’engagement solennellement pris, des deux parts, de garder au sujet de leur contenu la discrétion la plus inviolable.

— Eh bien ! monsieur ? fit Maxime avec hauteur.

— Le Code civil, si je ne me trompe, reprit Sallenauve, dit que toutes les obligations doivent être exécutées de bonne foi. Par conséquent, si, tout en gardant l’attitude de silence et d’oubli qui vous était commandée par le contrat d’honneur auquel vous étiez intervenu, vous vous étiez laissé aller à des insinuations vagues et sourdes ayant trait aux choses secrètes que vous aviez bien voulu promettre d’ignorer à tout jamais, je me permettrais, monsieur, de vous dire que vous avez manqué à votre parole et qu’un nouveau compte est ouvert entre nous.

— D’abord, répondit Maxime, qu’entendez-vous par des insinuations sourdes et vagues ? Il y a dans cette expression une élasticité effrayante ; et quand on fait un procès de tendance, il n’y a guère d’innocence qui puisse se croire en sûreté.

— Je précise, reprit Sallenauve : avant-hier, vous dîniez au Café de Paris ; la conversation serait venue à tomber sur un projet de mariage qui existe publiquement entre moi et madame la comtesse de l’Estorade ; est-il vrai que ce mariage vous ait paru fort singulier ?

— Oui, monsieur, répondit Maxime d’un ton léger, il m’a plu de trouver ce projet étrange, du côté de madame de l’Estorade, bien entendu ; mais j’aurai l’honneur de vous faire remarquer que mon étonnement n’a pas pris sa source dans la connaissance des choses secrètes que j’avais pris l’engagement d’ignorer. Vous-même avez donné la plus grande publicité au côté maternel de votre naissance, et il y a là, selon moi, tout ce qu’il faut pour rendre une alliance avec vous peu désirable.

— C’est une affaire de goût, répondit Sallenauve, et ce n’est pas sur ce point que je vous rechercherais ; mais, si je suis bien informé, vous avez ajouté qu’il y avait sur mon compte beaucoup d’autres choses compromettantes que tout le monde ignore, bien que tout le monde les soupçonne.

— Effectivement, répondit Maxime, j’ai pu très bien dire cela.

— Eh bien ! monsieur, en parlant ainsi, vous vous êtes laissé entraîner hors des limites qui vous étaient permises, à ce que j’ai appelé des insinuations vagues et sourdes ; je n’hésite donc pas à vous dire que vous êtes un malhonnête homme, attendu que vous ne tenez pas à vos engagements.

— Monsieur, dit Maxime en se levant, vous le prenez sur un ton que je n’ai jamais souffert de personne.

— Je le sais, monsieur, répliqua Sallenauve, et c’est sur l’espérance que vous ne les souffrirez pas, que je mesure la force de mes expressions.

— Eh bien ! monsieur, il n’y a pas besoin de tant de paroles. Vous voulez avoir une affaire avec moi, rien n’est plus simple et plus facile : veuillez me dire où mes témoins pourront rencontrer les vôtres ; dès demain, la chose peut être vidée…

— Permettez, dit Sallenauve, mon avis est que la vie d’un homme, fût-ce la vôtre, que vous avez tachée de bien des manières…

— Monsieur, vous êtes chez moi, veuillez ne pas l’oublier ! s’écria Maxime.

— Fût-ce la mienne, reprit tranquillement Sallenauve, que le hasard a pris plaisir à maculer de mille façons ; que la vie d’un homme, avais-je l’honneur de vous dire, ne doit pas être jouée sur quelques paroles rapportées plus ou moins fidèlement. J’ai donc le besoin de vous prouver qu’il y a plus d’un motif à la démarche que je fais aujourd’hui ; ceci me conduit à mon deuxième point.

Maxime se rassit, et, pour bien constater sa profonde insouciance, il se mit à jouer avec les glands formant l’extrémité de la cordelière qui attachait sa robe de chambre.

— Madame de l’Estorade, reprit Sallenauve, n’est pas la première personne que j’aie compromise par une recherche en mariage. Il fut autrefois question de quelque chose de pareil avec mademoiselle de Lanty.

— Oui, j’ai su dans le temps, après votre retour de Rome, vos ridicules prétentions….

— Qui avaient cessé d’être plaisantes, continua Sallenauve, quand, quelque temps plus tard, M. de Lanty me fit l’honneur de venir m’offrir sa fille.

— Eh bien ! enfin, vous avez dû épouser mademoiselle de Lanty ?

— Et je ne l’ai pas épousée parce qu’avec vos audacieuses entreprises sur la mère, vous aviez rendu nécessaire un sublime sacrifice de la fille.

— Alors, dit Maxime, avec un accent de moquerie, vous entreprenez aussi le redressement des torts dans la famille de Lanty ?

— Non, monsieur, répondit Sallenauve, je m’occupe uniquement de ce qui me regarde ; mais comme, à cette occasion, j’apprends que je fus obligé d’endosser vos actes et que je me vis réduit à faire votre personnage, voilà ce qui me paraît une insulte de la dernière gravité, et c’est, avant toute chose, de cette insulte que je suis venu vous demander raison.

— J’ai déjà eu l’honneur de vous dire, repartit Maxime, que j’étais à votre disposition.

— Je n’en attendais pas moins de votre bravoure bien connue, dit Sallenauve ; reste maintenant un détail à régler entre nous. Il est d’usage que les témoins d’une affaire d’honneur soient mis au courant des faits qui l’ont motivée. Ici cette confidence me semble impossible ; car si nous voulions permettre aux amis qui nous assisteront de discuter nos situations respectives, plusieurs femmes : madame et mademoiselle de Lanty, Catherine Goussard, ma mère, et enfin madame de Trailles, et peut-être madame de Rastignac, devraient être compromises dans le débat. D’ailleurs, je suis décidé à ne me prêter à aucune espèce d’arrangement ; vous penserez donc sans doute comme moi que la mission de nos témoins doit se résumer à régler les conditions de la rencontre et à vouloir bien l’honorer de leur présence.

— Je donnerai mes instructions en ce sens, répondit Maxime. Où ces messieurs se rencontreront-ils ?

— Vous êtes marié, dit Sallenauve, il faut éviter les esclandres ; ici est donc difficile ; chez moi, à Ville-d’Avray, c’est un grand déplacement.

— Vous pouvez, je pense, dit M. de Trailles, indiquer à vos témoins l’hôtel du colonel Franchessini, rue de Larochefoucauld. Je ne pense pas qu’il me refuse son assistance, et d’ailleurs il est au courant d’une partie des choses qui ont amené notre petit débat.

— Eh bien ! donc, ce soir, à huit heures, dit Sallenauve ; il y aura quelqu’un de ma part chez le colonel ; je prends ce délai parce que ma résolution a été subite et que je ne me suis encore assuré de personne.

— Ah ! vous avez tout le temps, dit Maxime en homme qui se sentait sûr de son fait.

— À bientôt donc, monsieur le comte, dit Sallenauve en se levant.

M. de Trailles le reconduisit jusqu’à la porte de son antichambre, et ils se séparèrent avec toute l’apparence de gens qui mettent fin à la visite la plus cérémonieuse, mais aussi la plus pacifique.

Un peu plus tard, Sallenauve se présenta chez M. de Canalis, son ancien collègue à la Chambre des députés.

— Mon cher monsieur de Canalis, lui dit-il, vous avez bien voulu me servir de parrain lors de ma laborieuse entrée à la Chambre, je viens vous demander un service à peu près pareil.

Et il expliqua au poète orateur, qu’ayant un duel avec Maxime de Trailles, il avait compté sur lui pour être l’un de ses témoins.

Sallenauve savait que Canalis, toujours ministre en expectative, avait une profonde haine pour Maxime, l’un des séides les plus ardents de la politique de Rastignac.

À défaut d’éloquence, ce condottiere, par son puissant génie d’intrigue, servait très activement le ministère dans les intrigues de la Chambre, où, ainsi que nous l’avons écrit quelque part, il se gaudissait comme le poisson dans l’eau.

Sallenauve savait aussi que Canalis aimait le retentissement et le bruit, et il avait calculé qu’il ne lui serait pas désagréable d’être mêlé à une affaire dont l’ébruitement ne pouvait manquer d’être énorme.

Enfin, soigneux imitateur des mœurs anglaises, Canalis se piquait d’être un parfait gentleman : il se rendait souvent à cheval à la Chambre, fréquentait les tirs, où il s’était fait une assez belle réputation de sang-froid et d’adresse, et, dans toute son allure, affectait quelque chose de militaire qui semblait le prédestiner au rôle dont il était maintenant question pour lui.

Cependant, il fit quelques objections, quand il entendit parler d’un duel inévitable où tout d’abord il était coupé court à la mission conciliatrice qu’un témoin doit toujours faire entrer dans son mandat. Mais quand il sut qu’il aurait pour co-témoin Jacques Bricheteau, homme entièrement inexpérimenté à ces sortes d’affaires, ce qui lui promettait la haute et suprême direction de la rencontre, et qu’en même temps il se trouverait en face d’un homme aussi consommé que Franchessini, il se décida à prêter son concours et il demeura convenu que, dans la soirée, Bricheteau viendrait le prendre pour se rendre chez le colonel.

À Ville-d’Avray, l’enrôlement de Bricheteau fut moins facile : quand il apprit la démarche de Sallenauve et le rôle qui lui était destiné, il jeta les hauts cris, allégua son ignorance absolue de la matière, s’écria qu’il ne savait pas même charger un pistolet, blâma le choix de Canalis qui, avec son esprit plus brillant que solide, ne lui paraissait nullement l’homme qu’il fallait.

— Dans d’aussi mauvaises conditions, ajouta-t-il douloureusement, aller affronter un pareil adversaire uniquement pour le bon plaisir d’un petit faquin dont on aurait dû mépriser la démarche et les rodomontades !

Enfin, le mal était consommé, il fallut bien en prendre son parti. Bricheteau se fit expliquer du mieux qu’il put la forme et l’étendue de ses pouvoirs, et surtout la manière dont il aurait à s’en servir. Quand il demanda à Sallenauve quelle était l’arme de son choix :

— Celle que l’on voudra, lui fut-il répondu. Je n’ai ni du pistolet ni de l’épée une grande habitude ; les chances sont donc égales pour moi avec l’une ou l’autre de ces armes. Ma vraie force, c’est mon bon droit, que Dieu, j’espère, protégera.

Bricheteau hocha la tête d’un air de doute :

— Dire que toutes mes peines depuis plus de trente ans, s’écria-t-il, auront abouti à me faire témoin de cette boucherie !

Et il en était encore à poursuivre ses lamentations quand le vieux Philippe entra et demanda à lui dire un mot en particulier.

— Qu’est-ce donc ? demanda l’organiste en se laissant prendre à part.

— Monsieur sait peut-être, répondit le vieux majordome, que Laurent, le jardinier, a renvoyé, il y a quelques jours, son homme de peine ?

— Non, vraiment, répondit Bricheteau.

— Il l’a remplacé par un homme déjà âgé, mais qui cependant a l’air de pouvoir très bien faire le service ; seulement cet homme a une figure qui ne m’est pas du tout revenue.

— Il ne faut pas toujours juger les gens sur la mine.

— Sans doute, mais si je disais à monsieur que le nouveau venu a de la ressemblance avec un coquin que je crois bien avoir reconnu sous un déguisement ! On ne me trompe pas deux fois moi !

— Mais quel serait donc cet homme ? demanda Bricheteau.

— Tout simplement, répondit Philippe, ce marchand de bois qui a dévalisé la maison après avoir manqué de nous empoisonner.

— Allons donc ! dit l’organiste, quelle apparence ?

— J’ai fait comme monsieur d’abord, j’ai douté, répondit le vieux majordome. Mais, il n’y a qu’un instant, quelque chose est venu confirmer mes soupçons.

— Quoi donc ? dit Bricheteau.

— Tout à l’heure, un monsieur décoré est venu le demander ; ils sont sortis ensemble, et, depuis plus d’une heure qu’il est parti, notre homme n’est pas revenu.

— D’où vous concluez ? dit Bricheteau.

— Que l’homme qui nous a si bien attrapés étant un de ces voleurs qui travaillent dans le grand, il ne serait pas étonnant qu’un de ses complices portât des décorations. Peut-être en ce moment, ils sont en train de comploter une nouvelle manière de mettre la maison à feu et à sang.

— Enfin nous verrons, dit Bricheteau, guettez son retour, et, dès qu’il sera rentré, vous me préviendrez.