La Figure de proue/Coin du feu

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Eugène Fasquelle (p. 116-117).

Coin du feu

T’attarder à la rêverie
Que l’esprit des tisons te siffle,
Est-ce par peur du vent qui crie
Ou que la grêle ne te gifle ?

S’il fait mauvais, crève la vitre !
Ta bouche à la chaleur se gerce,
Laisse interrompre ton chapitre
Et va boire à même l’averse.

Dehors, dure et bonne est la vie ;
Ton âme attend que tu la mènes.
Dehors, ce sont cent mille chênes
Qui chantent de toute leur pluie.


Il pleut ! Il pleut sur ton royaume !
Va ! Cours les routes et les pistes !
Le livre est trop lourd pour tes paumes,
Et les conseils du feu sont tristes.

Va !… Câline est la cheminée
À l’heure où la tempête hue,
Mais que pesante une journée
De n’avoir pas été vécue !